Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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VOIR JÉSUS


L’apôtre Jean, dans son Évangile, fait mention de quelques Grecs montés à Jérusalem pour célébrer la Pâque, qui s’adressèrent à Philippe, disciple du Christ et lui firent cette demande: «Seigneur, nous voudrions voir Jésus.» (Jean XII. 20-22)

Ces étrangers avaient entendu parler du prophète de Galilée qui opérait des guérisons et des miracles et proclamait avec autorité des idées nouvelles, contrastant étrangement avec les enseignements des scribes et des pharisiens.

Ces Grecs adorateurs du vrai Dieu ne voulaient pas retourner dans leur pays sans avoir vu de près celui qui, sans se soucier de l’opposition et de la haine qu'il rencontrait sur son chemin, semait partout des paroles de vie, de paix et de pardon.

Philippe, l’un des douze, était bien placé pour faire part à d’autres des choses merveilleuses que son Maître disait et accomplissait, et les Grecs auraient certainement été très édifiés de l’entendre parler là-dessus, mais il ne leur suffisait pas d’être exactement renseignés sur Jésus et son œuvre; ce qu’ils voulaient, ce qu’ils désiraient intensément, c’était le voir Lui, le connaître personnellement.


Ce désir est-il le nôtre? ou bien nous suffit-il d’entendre parler de lui par certains de ses serviteurs, peut-être très fidèles, très consacrés, mais qui ne sont pourtant en définitive que des intermédiaires, incapables de communiquer ce que le Maître seul peut donner?

Que de gens courent après une intelligence supérieure, un génie oratoire, pour être un moment soulevés au-dessus des préoccupations et des mesquineries habituelles, mais ils retombent ensuite, tel un oiseau auquel on aurait rogné les ailes!

Que de chrétiens, fidèles habitués des réunions, feront tout un voyage pour entendre un homme de Dieu renommé par sa piété et ses dons leur parler de celui qu’ils reconnaissent comme leur Sauveur. Ils jouiront de ses messages, sans doute, ils en profiteront même dans une certaine mesure, mais sans se rendre compte qu’il y a quelque chose d’infiniment meilleur: voir Jésus lui-même, le contempler et se prosterner à ses pieds, clans l'humilité, la foi et la reconnaissance.

Ce qu’il nous faut, ce n'est pas seulement des rencontres fraternelles dans lesquelles on prie et on médite la Parole de Dieu, pas seulement une saine doctrine, ni du zèle et une activité pour le Seigneur, ni même une grande connaissance des vérités scripturaires ou de beaux dons:


CE QU’IL NOUS FAUT, AVANT TOUT, C'EST UNE PERSONNE:

JÉSUS.


On peut s’attacher à des frères dans la foi, mettre sa confiance dans un serviteur de Dieu éminent, se dépenser beaucoup avec les meilleures intentions du monde et puis, le plus souvent, tout cela manque un jour ou l’autre; on se trouve alors déçu des autres, déçu de soi-même, déçu des circonstances.

Mais celui qui a la vision de Jésus, qui a directement affaire avec sa Personne adorable, reçoit de Lui, le Soleil de Justice, une lumière et une chaleur qui le maintiennent au-dessus des obscurités, au-dessus des plus cruelles épreuves et des plus grandes difficultés.

Il est bon quelquefois de s'examiner soi-même pour se rendre compte de l’étape parcourue et DU CHEMIN QUI RESTE À FAIRE, mais cet examen ne doit être ni trop fréquent, ni trop prolongé, car il risque d’amener les uns à une sorte de satisfaction de leur personne et de leurs oeuvre qui n’est autre que celle du pharisien disant dans sa prière: «Je te rends grâce, ô Dieu, de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes

Cet examen peut conduire les autres, âmes droites et scrupuleuses, à un découragement profond, en constatant tout ce qui manque à leur vie et à leur témoignage.

C’est pourquoi l’auteur de l'épître aux Hébreux nous exhorte à avoir les yeux fixés sur Jésus, le Chef et le consommateur de notre foi. Tant que nous restons dans cette attitude, nous sommes à l’abri de la convoitise des yeux, de la convoitise de la chair et de l’orgueil de la vie.

L’espérance d’une foule de croyants aujourd’hui, c’est de voir Jésus lorsqu’il viendra sur les nuées. Oh, le glorieux privilège de ceux qui seront enlevés à sa rencontre sans avoir à passer par la mort!

Voir Jésus dans la gloire... merveilleuse perspective!

La sombre vallée aura fait place aux montagnes éternelles étincelantes de beauté. Transformés à l’image de notre Sauveur, nous connaîtrons la pleine liberté, dans la justice et dans l’amour. Nos chants de louanges retentiront, mêlés à ceux de la multitude des rachetés de toutes races et de toutes nations.

En attendant le moment béni où nous serons pour toujours en sa présence, ne voulons-nous pas nous approcher de lui, tout près de Lui et par les yeux de la foi, nous rassasier de sa beauté?

S’il venait maintenant dans notre pays comme II est venu en Galilée il y a bien des siècles, prêchant la bonne nouvelle du salut, guérissant les malades, délivrant les possédés, témoignant aux âmes fatiguées et chargées son infinie compassion, que ferions-nous? nous contenterions-nous d’entendre parler de lui et de l’admirer à distance?

Si vraiment nous avons, comme Pierre, réalisé que Jésus a les paroles de la vie éternelle, si nous avons cru et connu qu’il est le fils de Dieu, nous quitterions tout, n’est-ce pas, pour aller à Lui et nous lui dirions, à peu près ceci:

«Seigneur, nous t'adorons et le bénissons parce que tu es notre Sauveur, parce que tu as donné pour nous ton précieux sang.

Mais, en attendant le Ciel que tu nous promets, les demeures éternelles après lesquelles nous soupirons, nous avons tout un pèlerinage à faire dans des lieux arides, où le Prince de ce monde règne encore et où, comme un lion rugissant, il cherche qui il pourra dévorer.

Tu lis jusqu’au fond de nos coeurs; Tu y vois notre amour pour toi, notre désir sincère de t’obéir et de te servir, mais aussi notre ignorance et notre incapacité. Aide-nous, Seigneur, dans notre faiblesse, communique-nous ta force en même temps que ta douceur et ta patience; remplis-nous de ton Saint-Esprit; fais de nous des témoins de ton amour et de ta puissance pour le bien des âmes et des corps souffrants et abattus.»

Eh bien, Jésus est ici! n’a-t-il pas formellement déclaré à ses disciples:


«Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde».

(Matthieu 28, 20)


Sa promesse n’est-elle pas certaine:

«Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai». (Jean 14, 14).

Par la foi, nous pouvons donc voir Celui qui est invisible et obtenir de Lui le secours et les bénédictions dont nous avons besoins pour nous et pour les autres. Le croyons-nous?...

Alors entrons dans notre chambre, fermons notre porte et prions.

Laissons de côté les préoccupations qui absorbent une si grande partie de notre temps, recherchons, dans le silence, la seule chose vraiment nécessaire: cette communion personnelle avec Jésus que Marie de Béthanie connaissait. Comme elle, nous aurons la bonne part, qui ne nous sera point ôtée.

Ch. Capt

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 05


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