VIENS ET VOIS

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NOTRE COURSE

Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte (Heb. 12. 1)

L’apôtre Paul a comparé la vie chrétienne à une course. Paul avait passé plusieurs années en Grèce; et là, peut-être avait-il pu être témoin de ces grandes courses appelées «le Marathon».

De nombreux athlètes commencent la course.

– Certains, à cause de la fatigue, ne peuvent l’achever;

– d'autres arrivent complètement épuisés;

– et c’est au prix d’un grand effort que le vainqueur gagne la couronne que le roi lui-même lui pose sur la tête.

Vraiment, la vie chrétienne est bien une course de Marathon.

Il y a un seul point de départ, et chaque concurrent doit commencer par là.

C’est à la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ qu’est le point de départ. Il n’y a pas de handicap:

DIEU NE DONNE PAS DE FAVEURS SPÉCIALES.

Chaque chrétien commence la course au même point: la conversion.

C’est à Golgotha que le plus grand pécheur, comme l'homme le plus droit, pose le pied pour commencer une nouvelle vie sur une piste nouvelle.

– Plusieurs pensent avoir commencé leur vie chrétienne quand ils ont reçu quelques gouttes d’eau sur le front, dans une cérémonie que l’on appelle baptême;

– d’autres disent: «C’est à la première communion».

Mais non, C’EST À LA CONVERSION, au moment où l’on quitte la vie mondaine et où l’on commence à vivre pour Jésus.

Le coureur, pour être plus rapide, revêt un costume spécial. Quels sont les vêtements nécessaires pour la course chrétienne?

Dans le verset de notre texte. Dieu dit: «rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe.»

Oui, un athlète ne porte que les chaussures et les vêtements les plus légers. Il ne porte pas un gramme de trop. Nombre de chrétiens cependant, n’abandonnent pas tous leurs fardeaux au Calvaire: ils commencent à courir avec un pardessus et des bottes à revers; certains même avec des poids dans les poches. Pensez-vous qu'ils gagnent jamais le prix ainsi?

Non. Il faut une séparation complète d’avec les choses du monde, afin de n’être pas retardé dans la course par les désirs et les plaisirs mondains.

Il y a, pour la course, des règles qu’il est absolument nécessaire d’observer, sous peine d'être disqualifié et de ne pouvoir continuer la course. Le livre des règles de la course chrétienne est la Bible.

Là seulement nous trouvons les lois à observer.

LA VICTOIRE N’APPARTIENT PAS UNIQUEMENT AUX PLUS AGILES,

MAIS À CELUI QUI OBSERVE LES RÈGLES.

Même l'apôtre Paul qui avait le mieux couru, craignait d’avoir couru en vain, s’il venait à manquer à ces lois. Et voici quelques-unes de ces lois:

«Réjouissez-vous toujours.

Éprouvez toutes choses, et retenez ce qui est bon...

Abstenez-vous de tout ce qui a une apparence de mal.»

Il faut aussi rester sur la piste.

Si l’on s’égare, il faut revenir sur ses pas à l’endroit où l’on a quitté la piste.

Ce que Dieu nous demandait, si nous ne l’avons pas fait: il faut retourner et mettre la chose en règle, sans attendre un moment qui paraisse plus favorable.

La course du chrétien présente certains caractères.

D'abord, elle est longue. Il faut courir avec patience et persévérance. J’ai vu, pendant mon ministère, de nouveaux convertis qui ont commencé leur nouvelle vie comme un coureur qui fait «le cent mètres», à une vitesse extraordinaire. Mais, après un premier effort, ils sont tombés sur le chemin, et bientôt ils ont abandonné la course.

La Parole de Dieu nous dit:

«Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé.»

Un mot donc aux nouveaux convertis.

Au commencement, tout va bien. Le chemin est bon et paisible; vous êtes heureux et joyeux. Mais plus tard vous trouverez des difficultés et des obstacles spirituels qu’il faudra surmonter par la foi.

Satan essaie de nous empêcher d’avancer vers le but.

Vous rencontrerez même des obstacles qui vous paraîtront insurmontables. Continuez votre chemin: au pied de l'obstacle vous verrez que quelqu'un a passé avant vous, et que les épines de la route portent l'empreinte du pied d’un autre coureur, un autre pèlerin, le Seigneur Jésus lui-même. Oui, vous trouverez que Jésus a passé par là et que le sentier a été aplani.

Pour chaque course terrestre, il y a un prix, il y en a de même un pour la course céleste.

L’apôtre Paul parle d’une couronne, non de lauriers, mais d'une COURONNE INCORRUPTIBLE, une couronne de gloire que le Seigneur Jésus lui-même présentera à chaque coureur qui atteindra le but.

Je vous assure que pour un coureur, il n’y a pas de plus grande joie que de sentir, arrivé au but, le choc de la corde que l'on brise de sa poitrine. Pendant ma jeunesse, j’étais un bon coureur, et je puis dire que la joie d'arriver au but est difficilement exprimable.

S’il en est ainsi du terrestre, qu’en sera-t-il du céleste, quand notre maître nous dira: «Cela va bien, bon et fidèle serviteur.»?

Pour achever notre comparaison; nous parlerons du régime de l’athlète.

Il s’impose des abstinences (Alcool, tabac) il ne mange pas de lourds puddings, ni de nourriture indigeste, mais il suit un régime qui lui donne le plus de vigueur possible et qui fortifie ses muscles.

Maintenant, coureurs chrétiens, si vous voulez faire de grandes «foulées», et atteindre le but de votre course, il faut observer le régime que Dieu nous a prescrit:

LA PRIÈRE ET LA LECTURE DE LA PAROLE DE DIEU.

C'est le meilleur régime que je connaisse. Ce n'est ni la science, ni la philosophie, qui fortifient le chrétien, mais c’est le lait et la viande de la Parole de Dieu, le pain vivant venu du ciel.

C’est aussi notre privilège de vivre de la vie qui est en Christ, la vie divine. Et si vous pouvez vous approprier cette bénédiction, il n’y a aucun doute, vous arriverez au but de la course.

Parmi ceux qui liront ceci, certains n’ont pas encore passé la première borne kilométrique, d’autres n’en ont passé que deux ou trois, d'autres davantage; quelques-uns peuvent voir le but de la course: les portes de perles du royaume céleste.

Que chacun puisse un jour dire comme Paul:

«J'ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée, et le Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement.» (II Tim.4: 7-8).

Oui, la couronne immortelle attend ceux qui courent patiemment vers le but qui nous est proposé.

«Puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins...» Mes amis, si vous saviez combien de témoins s'intéressent à vos progrès dans la vie spirituelle!

Tout le monde vous regarde, pour voir si vous tomberez ou vous fatiguerez.

Le monde regarde les chrétiens, et ils jugent Jésus en voyant comment marchent ses serviteurs.

Le monde ne lit pas la Bible pour y trouver Jésus, mais il condamne à nouveau Jésus à cause des chrétiens qui ne se conduisent pas d'une manière digne du Maître.

Le diable et ses anges s’intéressent aussi à nos progrès, et ils font tout leur possible pour les entraver et nous emmener hors de la piste; ils tâchent de détourner nos yeux du Seigneur Jésus.

Regardons toujours à Jésus, le chef et le consommateur de la foi. Au ciel aussi il y a beaucoup de témoins et le Seigneur Jésus lui-même nous regarde de son œil qui voit tout, et, selon sa sagesse. IL NOUS CONDUIT LE LONG DU CHEMIN QUI MÈNE À LA VIE ÉTERNELLE.

Surtout que votre orgueil ne grandisse pas à mesure que vous passez les bornes kilométriques, c’est un manteau trop lourd à porter pour une course. Il faut continuer jusqu’à la fin.

«Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte.»

D. R. Scott

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1934 - 12