Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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Différence entre les «Fruits» et les «Dons» de l'Esprit.


Par Mr. Donald Gee

Il est nécessaire de comprendre la différence fondamentale qui existe entre les dons et les fruits de l’Esprit.

Le fruit est le produit naturel d’un principe de vie intérieure qui se développe d’une manière continue. Le développement du fruit demande du temps, il est amené à perfection grâce à l’aide d’éléments extérieurs: le soleil, la pluie, le sol.

Les dons, en revanche, sont conférés par la générosité de quelqu’un qui est en dehors de nous. En général ils sont parfaits quand nous les recevons, bien que celui qui les reçoit puisse apprendre à s’en servir de mieux en mieux, comme par exemple dans le cas où nous recevons un appareil de photographie ou une automobile.

Ce qui est essentiel pour notre étude actuelle, c’est que le fruit vient progressivement, du dedans, tandis que les dons viennent tout d’un coup du dehors. Cette définition est un peu simpliste, mais elle aide à comprendre cette différence fondamentale.


Le fruit de l’Esprit est donc la manifestation et le produit de la vie divine qui a été impartie au croyant au moment de la conversion; il peut apparaître presque instantanément dans certains cas, mais le plus souvent il apparaît graduellement par une croissance dans la grâce.

Son développement est favorisé par des moyens de grâce extérieurs tels que l’aide des chrétiens et des pasteurs, les circonstances de la vie, et par-dessus tout la communion avec Dieu. Ce fruit peut croître à travers toute la vie chrétienne, la sainteté doit croître sans cesse.

Les dons de l’Esprit, au contraire, peuvent être conférés soudain, à n’importe quel point de l’expérience du chrétien; il ressort clairement du Nouveau Testament que certains croyants ont reçu un don en même temps que le baptême du Saint-Esprit.

D’autres dons leur ont été accordés à certains tournants de leur vie chrétienne (par exemple I Tim. 4.14. passage qui se rapporte probablement au moment où Timothée a été mis à part pour le ministère, Actes 16. 1-3).

On pouvait désirer de nouveaux dons et prier pour les obtenir (I Cor. XII. 31. — XIV.13 et 39).

L’octroi des dons du Saint-Esprit paraît donc plus ou moins indépendant de la maturité atteinte par le croyant au point de vue de la croissance dans la grâce; étant bien entendu que le Seigneur peut juger de la capacité de chaque individu. Ils ne peuvent jaillir de la vie intérieure, mais sont des actes souverains du grand donateur.


L’amour n’est pas un don spirituel.

Le premier et le plus grand fruit de l’Esprit est l’amour.

Si merveilleux est cet amour divin qui se manifeste dans et par une vie entièrement livrée à l’Esprit de Christ, que lorsque Paul consacre un chapitre entier à le chanter (I Cor. XIII), nous sentons qu’il décrit en réalité le chrétien idéal.

Il faut bien comprendre que cet amour est un fruit et non un don I Cor. XIV. Il établit cette distinction. Il n’est pas scripturaire de dire: «Je recherche l’amour, le plus grand de tous les dons!» Beaucoup parlent ainsi, mais l’amour n’est pas mentionné dans la liste des 9 dons de l’Esprit (I Cor. XII. 8 à 11), Plutôt que d’attendre l’amour (I Cor. XIII) comme un don achevé que Dieu mettrait tout d’un coup dans le cœur, nous devons considérer qu’il n'est que le fruit du développement d’un principe divin en nous. Il devient parfait par une vie de communion étroite avec le Seigneur, et non autrement.

Si l’on considère l'amour, décrit si merveilleusement dans I Cor. XIII., comme étant non seulement le premier des fruits de l’Esprit (Gal. V. 22), mais comme comprenant aussi en lui tous les autres fruits de l'Esprit, on peut noter deux faits très importants au sujet de la relation entre les dons et les fruits:

a) Il y a 9 dons énumérés dans I Cor. XII. 8 à 11, et neuf fruits énumérés dans Gal. V. 22 et 23.

b) Le grand chapitre sur l’amour (I Cor. XIII) est inséré entre les deux principaux chapitres qui traitent des dons spirituels et il fait partie intégrante du sujet.

Le premier fait nous enseigne que les dons et les fruits sont destinés à se compléter les uns les autres; le second fait, qu’ils sont en relation intime les uns avec les autres.

On interprète souvent l’exhortation de Paul au sujet de «la voie plus excellente» comme si l’apôtre disait. «Ne vous occupez pas des dons spirituels, recherchez seulement l’amour». Cela est faux; car IL N’EST PAS ÉCRIT: «recherchez l'amour au lieu des dons spirituels»; mais «recherchez l’amour ET aspirez aux dons spirituels». C’est un manque d’équilibre contraire à l'écriture que d’ignorer ou de négliger les dons spirituels.


Un appel à l’équilibre.

Lorsque l’apôtre écrit «aspirez aux dons les meilleurs», et, «je vais vous montrer encore une voie par excellence», il ne nous invite pas à négliger les dons spirituels. Il fait un appel à l’équilibre et il établit les vraies valeurs spirituelles.

La chose la plus grande de toutes c’est une ressemblance croissante avec Christ; c’est donc une grande erreur de penser que les dons peuvent tenir lieu des fruits.

Il développe cette pensée avec une très grande force dans les premiers versets de I Cor. XIII.

Il représente les dons spirituels opérant de la manière la plus brillante – puis il anéantit d’un seul coup toute cette splendeur. Le don des langues, celui de prophétie, de connaissance et de foi, tout est également rabaissé.


Tout le raisonnement vise ceux qui exerçaient ces dons sans avoir l’amour.


C’est un passage frappant. C’est un passage d’une importance capitale pour tous ceux qui se réclament d’une expérience de Pentecôte.

Remarquons que l’apôtre ne met pas en doute un seul instant l’authenticité des dons (comme le font tant de personnes aujourd’hui), il ne s’agit pas de contrefaçons qui viendraient de quelque puissance démoniaque.

Il s’agit de dons authentiques du Saint-Esprit, que les fidèles ont reçus directement du Seigneur Lui-même, mais qu'ils exercent maintenant sans avoir gardé le sens des vraies valeurs spirituelles.

Si quelqu’un s’étonne ici, c’est parce qu'il se représente les dons spirituels comme étant imposés à l’homme par le Saint-Esprit. En réalité ces chapitres montrent qu’une fois les dons accordés, leur exercice est à la disposition de la volonté de l’individu. (1 Cor. XIV, 14. 19. 28. 30. 32.)

L’idéal est que le croyant soumette sa volonté si parfaitement à la volonté de Dieu que tout exercice des dons se fasse vraiment «dans l’Esprit». Il n’en est pas toujours ainsi, mais ce devrait être le but de tous ceux qui ont des dons spirituels.


Qu’arrive-t-il lorsqu'on exerce les dons sans amour?

a) cet exercice est sans puissance et il est irritant pour les autres.

b) celui qui exerce le don n’en a pas de profit pour lui-même. («Cela ne sert de rien» 1 Cor. XIII, 1-3).

Plus clairement encore;

a) un chrétien qui exerce les dons spirituels sans vivre une vie qui y soit conforme, ne fait pas la moindre impression sur les autres, il est au contraire une pierre d'achoppement pour eux.

b) un chrétien qui se figure qu’en pratiquant abondamment les dons spirituels il peut suppléer à un manque de sainteté personnelle, se trompe du tout au tout.

Ensuite l'apôtre donne une description positive des merveilles de l'amour (1 Cor. XIII. 1-7.) et couronne le tout, en montrant que ces qualités sont éternelles. Les dons spirituels, au contraire (et il cite ici la prophétie, les langues et la connaissance) ne sont que pour le siècle présent où nous voyons comme à travers un miroir.

Son but est de donner le vrai sens des valeurs spirituelles et d’élever l'ambition de ses lecteurs jusqu’au point le plus élevé possible: jusqu'au moment où ils verront face à face...

Pour les personnes qui voudraient tordre le sens de ce passage, il y a lieu de souligner que l'Apôtre ne dit pas qu'un seul des dons spirituels doive cesser avant le temps.......

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1932- 06


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