Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE CULTE — NATUREL ET SPIRITUEL


L’introduction du cérémonial dans le culte divin est un pauvre remplaçant de l’extase et de la vie du culte vrai dans l’Esprit.

Alors que l’homme naturel aspire aux formes extérieures du culte, formes se composant de cérémonies et de rites ornementaux;

L’homme spirituel sait se réjouir en ce qui est caché et invisible, ce dernier étant la révélation du Saint-Esprit au coeur et n’étant visible qu’à l'oeil de la Foi.

Les personnes spirituelles peuvent à juste titre s’alarmer des enjambées rapides qui se font dans les sphères religieuses de nos jours. Les églises se multiplient et certaines sont honorées à l’extérieur ou l’intérieur par des représentations du Seigneur JÉSUS, de la Vierge Marie et de saints canonisés.

Pour ceux qui adorent Dieu en Esprit et en vérité, ces représentations matérielles du Seigneur et de Ses disciples ne sont que des Signes évidents de dégénération spirituelle et de mort.

Dans la période «adolescente» de l’histoire du monde, le Seigneur institua une prêtrise avec toutes les cérémonies qui devaient l’accompagner et en désigna même le lieu d'assemblée.

Aaron fut le premier à être habillé de vêtements resplendissants de beauté, et quand le Tabernacle dût céder la place au Temple de Salomon, l’ordre naturel de la religion atteignit son apogée de grandeur et de splendeur.

Mais que l'homme spirituel se rappelle que ce grand constructeur du Temple tomba, vers la fin de sa vie, dans des péchés lamentables et que ce fut lui qui écrivit le livre si pathétique de «l’Ecclésiaste».


Avec la venue du Christ apparaît un autre aspect de culte: LE CULTE PUREMENT SPIRITUEL.

Le Temple avec ses prêtres et ses rites doit disparaître. Les adorateurs de la Nouvelle Alliance approchent le Seigneur dans la puissance du Saint-Esprit que le Père envoie afin que s'accomplisse la prophétie de Joël et alors:


LE CÉRÉMONIAL DOIT CÉDER 
LA PLACE AU SPIRITUEL.


Le Seigneur JÉSUS lui-même ne portait aucun vêtement religieux. Il n'avait aucune place parmi l'ordre naturel de la prêtrise terrestre et de ce fait Il ne prenait aucune part officielle au culte du Temple.

Il adora le Père dans la puissance du Saint-Esprit, obéissant aux ordres qui Lui étaient communiqués par la «colombe» spirituelle «Je parle selon ce que le Père m’a enseigné» a-t-il dit (Jean VIII: 28).

Ses disciples n'étaient pas d'un ordre de prêtres et de ce fait ne portaient, non plus, aucun vêtement de prêtre. Il ne leur était pas permis de prendre une part aux services du Temple. Si le terme «prêtre» est appliqué à ceux qui suivent le Seigneur, ce ne doit être que dans le sens spirituel et il est alors applicable à TOUS les croyants, car tous ont le privilège d’offrir des sacrifices spirituels à Dieu.

La prêtrise, dans le sens littéral, est passée avec l'Ancienne Alliance. Ceux qui s’efforcent de la raviver, nient les gloires de la nouvelle et ainsi se rendent coupables de reconstruire ce que DIEU a détruit.

Mais de nos jours nous voyons que l'on s’écarte beaucoup plus qu’avant du Christianisme simple et que l’on se rapproche du riche cérémonial de l'Ancienne Alliance.

Cet état est un indice de déchéance des deux, car lorsque les églises chrétiennes donnent à leurs ministres une tenue religieuse et que les symboles et les images se multiplient dans les locaux, nous avons à ce moment DES SIGNES ÉVIDENTS DE COEURS RÉTROGRADES.


Plus la religion a de formes extérieures, moins elle affecte le cœur et la vie.

Il est remarquable que les païens adorent généralement le travail de leurs mains. Nous devons veiller afin d’éviter la moindre tendance à s’écarter de la «Simplicité qui est en CHRIST».

Il nous est dit que les images de Christ, dans la mesure possible à l’art, aident l’adorateur à élever ses pensées vers Celui qu’il adore.

Les statuettes en «plâtre de Paris» ou les statues de marbre sont donc un but aux regards des «gens» du Seigneur.

Ces représentations du Seigneur ne peuvent donner qu’un seul aspect du Rédempteur; elles représentent le Christ dans son humiliation: l'homme. IL LEUR EST IMPOSSIBLE DE FAIRE PLUS. Elles présentent un Christ dans la chair. L’apôtre Paul fait une déclaration très osée à ce sujet quand il dit qu'il est déterminé à ne connaître personne selon la chair

«Oui quoique nous ayons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière» (2 Cor. V. 16).

Ainsi donc le fabricant, d’images exhibe «un Christ selon la chair» que Paul refuse de connaître.


Comment donc devons-nous connaître Christ et l’adorer?

La réponse à ceci est toute simple. Le Seigneur a donné le Saint-Esprit à Son église et il est précisément du domaine du Saint-Esprit de prendre de ce qui est à Christ et de nous le révéler.

Il n’est pas du domaine de l'artiste ou de l’artisan de nous révéler Christ. L’esprit fera ce service sacré et essentiel. Il présentera à l'adorateur, les merveilles de la grâce de Dieu, le mystère de l’incarnation, la divinité et pourtant l’absolue humanité du Seigneur, le sacrifice du Calvaire et d'innombrables autres révélations.

Nous n’avons besoin ni d'une scène quelconque, ni d’un crucifix. De telles choses ne feraient qu’entraver notre adoration et ramèneraient nos pensées élevées aux choses terrestres.

Nous devons adorer en esprit et en vérité et avec l’aide du Saint-Esprit exprimer les louanges de notre âme et notre reconnaissance au Seigneur.

Il est significatif de remarquer que là où un réveil provoqué par le Saint-Esprit existe ou a existé, il y a inévitablement eu aussi opposition et mépris de la part des centres qui appartiennent à la religion «naturelle».

L'artisan peut provoquer un tumulte contre ce qui met son art en danger et les acheteurs et vendeurs peuvent obstinément refuser de quitter les limites du temple terrestre, le prêtre peut se demander comment acquérir un respect sans l'apparat religieux; oui, ceux qui se glorifient des édifices et de tout ce qui accompagne le culte de magnificence, peuvent à juste titre, être alarmés de tout réveil né de l'Esprit, car tout comme les prophètes de l'ancien temps, ceux qui ont été remplis de l’Esprit n’ont aucune place pour les formes extérieures dans l’adoration de Dieu.

Les mouvements nés de l'Esprit connaissent un entrain et une joie qui se ternissent dès que le cérémonial y est introduit.

Le Saint-Esprit révèle Christ sans le besoin d’image et le montre non comme un enfant sur les genoux de Marie, mais COMME LE TOUT-PUISSANT SOUTENANT L’UNIVERS, tenant dans la paume de Ses mains la Vierge ainsi que ceux qui ont une vie pure et sainte, toute assemblée de Ses serviteurs, tout pays de la terre, toute étoile du ciel.

Le Christ que nous révèle l’Esprit est le Fils éternel de Dieu, non plus limité par un corps de chair, non plus comme un fils de charpentier, non plus comme cloué sur la croix, mais ÉLEVÉ, et GLORIFIÉ, ayant tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, attendant seulement que Ses ennemis deviennent Son marchepied.

Howard Carter

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1934 - 05


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