Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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PARDON ET GUÉRISON


L’homme possède deux natures. Il est en même temps esprit et matière céleste et terrestre, âme et corps.

Voilà pourquoi il est, d’un côté issu de Dieu, et de l’autre côté condamné à la destruction à cause de la chute; le péché dans son âme et la maladie dans son corps rendent témoignage de ce droit que la mort possède à son égard.

C’est cette double nature qui a été rachetée par la grâce divine. Lorsque le psalmiste voulut rendre hommage à l’Éternel pour tous ces bienfaits, il cria;

«Mon âme, bénis l’Éternel! que tout ce qui est en moi bénisse son saint Nom!

Mon âme, bénis l'Éternel – C'EST LUI QUI PARDONNE TOUTES TES INIQUITÉS, QUI GUÉRIT TOUTES TES MALADIES» (Psaume 103-1-3)

Quand Ésaïe prophétisait sur la délivrance du peuple de Dieu, il affirme:

«AUCUN habitant de Sion ne dit; je suis malade! Le peuple qui y demeure reçoit le pardon de ses iniquités.»(Ésaïe 33: 24)


Cette prédiction s’accomplit d’une manière tout à fait remarquable quand Jésus notre Rédempteur vint sur la terre. Combien nombreux furent les miracles qu’il fit lorsqu’il vint pour établir le royaume des Cieux dans le cœur des hommes terrestres! Soit par son ministère personnel, soit par le commandement qu’il laissait à ses disciples, le Seigneur nous montre clairement que la prédication de l’Évangile et la guérison des malades marchent ensemble dans le message du salut qu’il nous a apporté.

Toutes les deux sont des preuves évidentes de sa mission comme Messie:

«Les aveugles voient, les boiteux marchent, et l’Évangile est annoncé aux pauvres» (Matth. 11: 5).


Jésus qui revêtit VOLONTAIREMENT l’âme et le corps humains,

délivre aussi bien l’un que l’autre des conséquences du péché.


Cette vérité nous est exposée d'une façon frappante dans le récit du paralytique qu’on portait sur son lit à Jésus. Le Seigneur lui dit premièrement «tes péchés te sont pardonnés» et il ajoute ensuite POUR CONFIRMER SON POUVOIR DE PARDONNER «lève-toi et marche».

Le pardon des péchés et la guérison des maladies se complètent l'un l’autre, car aux yeux de Dieu qui voit jusqu'au plus profond de nos cœurs et qui connaît notre nature entière, le péché et la maladie sont aussi intimement unis que le corps et l'âme.


Conformément aux enseignements des Écritures le Seigneur Jésus nous fait comprendre LA RELATION ENTRE LE PÉCHÉ ET LA MALADIE.

Le point de vue humain s’oppose à cette vérité humiliante, on veut bien admettre que le péché concerne le domaine spirituel, et qu’il provoque le juste courroux de Dieu; mais quant à la maladie, ON NOUS ENSEIGNE À NE PAS CROIRE que la justice divine ou le châtiment de Dieu puissent se manifester par ce moyen: la maladie est une chose naturelle et inévitable pour nous.

Quelques-uns vont même jusqu’à dire que la maladie est la preuve de l’amour et la grâce de Dieu! Mais ni les Écritures, ni Jésus lui-même ne parlent des maladies sous un tel aspect: leurs témoignages sont clairs:

La maladie et les souffrances ne sont jamais présentées dans la Parole de Dieu comme une bénédiction ou une preuve de l’amour divin, lesquelles nous devrions porter patiemment.

Le Seigneur parlait aux disciples de souffrances diverses qu’ils auraient à supporter, et il leur indique avec solennité le caractère de ses souffrances; «si quelqu’un veut me suivre, qu’il se charge de sa croix»;

MAIS quand il parle de maladies:


IL EN DÉCOUVRE LA RACINE, LE PÉCHÉ,

ET L’AUTEUR DU PÉCHÉ, SATAN.


Jamais Jésus n’a dit un seul mot qui put justifier cette opinion que nous devons porter nos maladies comme une bénédiction venant de Dieu.

Partout Jésus guérissait les malades,

Partout il exerçait le ministère de la guérison comme l’œuvre de grâce appartenant au royaume des cieux.

Le péché dans l’âme et la maladie dans le corps rendent tous les deux le témoignage du pouvoir de Satan, MAIS «le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable» (1 Jean: 3: 8).

C’est ainsi que Jésus est venu faire connaître l’amour du Père; et évidemment ce témoignage puissant de l’Évangile qui offre à cette génération souffrante et malade à la mort la délivrance complète, MORALEMENT et PHYSIQUEMENT, est sûrement le magnifique «torrent d’amour et de grâce» qui rend les eaux saines partout où il s’avance.

Lorsque les apôtres, après avoir été oints de la puissance d’En Haut au jour de la Pentecôte, continuèrent l’œuvre de leur Maître, leurs messages étaient exactement celui que Jésus prêchait:


La rémission des péchés ET la guérison des malades.


Quelquefois c’était la guérison qui précédait la repentance ou bien la produisait, dans d’autres cas le pardon et l’acceptation de la grâce salvatrice pour l’âme donnaient la foi pour obtenir aussi la guérison qui devenait ainsi un sceau sur l’œuvre de salut.

Jésus délivra beaucoup de malades, car il les trouvait souvent près de croire à la possibilité d’être guéris. Par ce moyen, il cherchait à incliner leur cœur à le recevoir Lui-même comme celui qui a le pouvoir de pardonner le péché. Quand il vit que le paralytique était prêt à recevoir de suite le pardon de ses péchés, il commença son œuvre en lui par ce côté de la Rédemption, qui est le plus important; ensuite il lui accorda la guérison.

Nous voyons par les récits des Évangiles que les Juifs de l’époque du Seigneur Jésus croyaient plus facilement à la guérison divine qu'au pardon de leurs péchés; cela se répète souvent dans les milieux où on a matérialisé les choses spirituelles, où on en fait de veines et vides cérémonies qui ne peuvent satisfaire que l'homme animal, l’homme privé de sens spirituel et qui ne s’intéresse qu’à ce qui est de la chair.

Pour de tels hommes, les souffrances de la chair les angoissent tellement que les souffrances de l’âme sont complètement ignorées. Il reste néanmoins vrai que malgré cet état de choses celui qui par la grâce et la miséricorde de Dieu reçoit une guérison reçoit en même temps une grande bénédiction spirituelle, comme une nouvelle impulsion à s’attacher plus intimement à son Sauveur, à le servir et à l’aimer mieux qu’auparavant.


L’incrédulité peut chercher à séparer ces deux dons divins, mais en Christ ils sont encore aujourd’hui unis. IL EST TOUJOURS LE MÊME SAUVEUR POUR L’ÂME AUSSI BIEN QUE POUR LE CORPS. Et les rachetés chantent encore aujourd'hui avec le psalmiste:


«Mon âme, bénis l’Éternel! c’est lui qui pardonne TOUTES les iniquités, qui guérit TOUTES tes infirmitéss


Andrew Murray

Traduit de l'anglais par O. F.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1933 - 11


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