Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

----------

FIGURINE ET VISAGE VIVANT


Je vais vous montrer un petit travail de ma sœur.

Ainsi s’exprimait une vieille demoiselle à qui je faisais une visite. |Elle sortit d’un placard un minuscule objet de couleur jaune-roux. Pourrais-je qualifier cet objet de chef-d’œuvre? Peut-être... Représentez-vous un marron d’Inde, dans lequel, après avoir ôté l’écorce, on a sculpté au couteau les traits d’un homme. Sans exagération, c’était un joli travail, une vraie curiosité artistique. Notre vieille amie m’affirma que c’était bien le visage, la tête d’un colocataire de sa sœur.

De la table où j’écris ces lignes, en regardant par la fenêtre, je puis admirer une autre merveille tirée aussi d’un marron d'Inde: un majestueux marronnier orné de ses belles et larges feuilles palmées et de ses superbes pyramides de fleurs blanches et roses.

La figurine: travail ou produit humain, sécheresse et stérilité.

Le marronnier: travail ou produit divin, (car la loi de la reproduction procède du Créateur, grand législateur de la nature) vie et fécondité.

Le marron transformé en figurine, bien qu'étant un objet rare, n’est qu’une curiosité d'un intérêt tout relatif; l’arbre sorti du marron qui fut semé, bien que très commun est beaucoup plus intéressant.

Le fruit sculpté et desséché dit l’habileté de l’être humain;

L’arbre vivant proclame la puissance et la sagesse de Dieu.

Il en est ainsi de toutes choses. Quelque admirables et même sublimes, que puissent être les œuvres conçues par le cerveau de l'homme ou exécutées par ses mains, les œuvres de Dieu lui seront toujours infiniment supérieures. On a assez comparé l'avion et l’oiseau. Du reste si l’homme est parfois génial, le mérite en revient à son Créateur.

Mais il est une question autrement importante que celle concernant des choses matérielles, et dans laquelle ce qui vient de Dieu doit nous intéresser davantage; c'est la question religieuse.

Sous ce rapport, l’homme est comparable à une semence, si on veut, au marron; il se trouve en lui un germe de vie, de vie morale et spirituelle. CE GERME C’EST LA CONSCIENCE.

La conscience est une merveilleuse faculté mise par Dieu en l'homme, comme II a mis le germe dans la semence, et qui, dans certaines conditions peut amener un développement extrême de la vie morale ou plutôt spirituelle, tout comme le germe du marron, par le développement dû aux conditions voulues produit un arbre magnifique.


Or il y a des hommes, des croyants, qui ressemblent au marron sculpté.

Ils ont une figure, figure religieuse, belle peut-être aux yeux des ignorants, mais ils sont stériles spirituellement. Leur religion est de facture humaine, ce sont des formes, sans plus.

La prière, la lecture du Livre, la fréquentation du culte, constante ou non et autres..., sont affaire d’habitude, d’éducation, etc... Ce sont les traits rigides d'un masque inerte, d’une figurine; la vie vraie, la vie de l’Esprit, ne les anime point, elle en est absente. Et c’est pourquoi ce qui est inhérent à la vie spirituelle, le mouvement utile, l’action généreuse, spontanée et de bon aloi, leur sont inconnus ou presque. Ils sont dans cet état caractérisé par Jésus dans ces paroles: «Si le grain de blé tombé en terre ne meurt, IL DEMEURE SEUL».

Dieu soit béni! ces stériles peuvent, comme cela s’est accompli pour d’autres, réaliser l'état convenable qui fera cesser leur stérilité et indiqué ainsi: «Si le grain de blé tombé en terre meurt, IL PORTE BEAUCOUP DE FRUITS».

Par quoi se produit cette mort féconde du grain de blé? de toute semence?

Dans le contact des éléments voulus: sol fertile, humidité, chaleur. À ce contact la semence s’imbibant d'humidité tiède, gonfle, se ramollit; son germe sort de l’enveloppe, émet des racines, se développe, puis devient une plante.

Dès que le germe a commencé à grossir au détriment de cotylédons premiers nourriciers, la graine a commencé à diminuer, pour finalement disparaître: elle est morte, mais une plante fructifiante la remplace. En fait, cette mort est le triomphe de la vie, de la vie exubérante et féconde.

Entrez en contact avec Dieu, ô vous qui êtes encore sans espérance sûre, et qui, spirituellement parlant, êtes semblables au grain de blé demeuré sec et improductif, qui n'avez apparence de religion que comme le marron avait apparence de figure! Car en Dieu sont les éléments nécessaires pour vous faire mourir et ensuite revivre d’une vie triomphante.

Laissez-vous tomber dans le sol fertile de sa grâce en Jésus-Christ: désespérant de vous même, confessez votre misère et AYEZ PLEINE CONFIANCE DANS SON AMOUR MISÉRICORDIEUX.

Il fera disparaître vos péchés par son pardon en Christ immolé.

Il chassera de votre cœur les passions, détruira les penchants qui vous troublent ou vous tourmentent;

Il dissipera vos erreurs, vos préjugés

Il fera s’évanouir votre religion de formes.

Ce sera la mort avec Jésus-Christ, la mort de l’homme pécheur.

Votre conscience, cette espèce de germe, se développera, grandira au détriment de la vieille nature: elle sera plus éclairée, plus délicate, plus exigente, plus impérieuse.

L'Esprit de Dieu la nourrissant, elle deviendra la plante fructifiante qui est la vie spirituelle, féconde en œuvres bonnes comme en sentiments louables. Vous serez des êtres nouveaux, une création nouvelle. Ce sera la vie belle et triomphante et heureuse dans la ressemblance avec Jésus, le Saint de Dieu. Votre religion sera l'expression souriante d’une figure vivante: L’IMAGE DE DIEU.

O. Guillaume.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1932- 05


Table des matières