Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LES DONS DE L’ESPRIT

PEUT-ON LES RECEVOIR DE NOS JOURS?


Pourquoi pas! À ceux qui disent «non» d’apporter leurs preuves!

Rien dans l’Écriture, la raison ou l'expérience, ne nous permet de croire que les dons du Saint-Esprit ne sont plus d’aujourd’hui.

Voyons quels sont les arguments les plus fréquemment avancés pour prouver qu’on ne doit plus compter au XXe siècle sur les dons surnaturels qui, au premier siècle, étaient si répandus dans l’Église.


Dieu a cessé d'accorder ces manifestations de son Esprit depuis la fin de l'âge apostolique.

Sur quelle autorité fonder une telle affirmation?

Non pas certes sur celle du Nouveau Testament. Il ne contient pas une seule ligne qui indique que Dieu ait eu l’intention de retirer ses dons. Bien au contraire nous lisons:

«Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» (Rom. 11: 29);

«Jésus-Christ est le même hier, et aujourd’hui et éternellement» (Heb. 13: 8);

Le Christ ressuscité qui travaillait avec ses premiers disciples et confirmait la Parole par les miracles qui l'accompagnaient (Marc 16: 20) est aussi avec eux «jusqu’à la fin du monde» (Matt. 28: 20).

Si nous cherchons à rabaisser l’expérience spirituelle, telle qu'elle nous est présentée dans la Bible, au niveau de notre pauvre expérience et de nos propres opinions, alors où nous arrêterons-nous?

On cite souvent un verset qui prouverait, dit-on, que certains dons spirituels ne sont plus de notre temps: «les langues cesseront» (I Cor. 13: 8). Chose curieuse, on affirme que les langues cesseront et l’on semble ignorer qu'il en est tout à fait de même de la prophétie et de la connaissance. Nos contradicteurs possèdent en général cette dernière avec abondance, et se récrieraient vivement si on leur disait que la connaissance a disparu, elle aussi en ce qui les concerne.

Mais ce passage se rapporte évidemment au moment où «tout ce qui est parfait sera venu» (v. 10), non pas à l’époque actuelle où «nous voyons confusément comme dans un miroir» les dons cesseront quand nous verrons face à face (v. 12).

En fait tout le passage prouve avec une très grande force que nous devons compter sur les dons spirituels jusqu’à la fin du monde actuel, puisque le but divin en vue duquel ils ont été donnés, ne sera atteint que lorsque ce qui est parfait sera venu. On admettra facilement que nous n’y sommes pas encore.


L'histoire prouve que les dons disparurent à la fin de l'âge apostolique.

Ceci est vrai en partie, mais faux dans l’ensemble.

En somme l’histoire, prouverait plutôt le contraire. Ce qui est vrai, c’est que les dons furent moins en évidence après l’âge apostolique et même déjà vers la fin de cette époque. Non pas que le Seigneur eût retiré ses dons, mais comme le dit John Wesley, «parce que l’amour de beaucoup, de presque tous ceux qui portent le nom de chrétiens, s’était refroidi...

Telle est la véritable raison pour laquelle les dons extraordinaires du Saint-Esprit disparurent de l’Église chrétienne.»

Aux époques de réveil, à travers toute l’histoire de l'Église, ils réapparurent sous une forme ou sous une autre. Prenons garde:


IL NE FAUT PAS ACCUSER DIEU DE RETIRER SES DONS,

SI EN RÉALITÉ C’EST L’ÉGLISE QUI LES A PERDUS PAR SA TIÉDEUR.


Cependant il n’est pas exact de dire que les dons aient jamais cessé.

Irénée, Tertullien, Jean Chrysostome, Augustin, font tous allusion à ces dons comme existant à leur époque.

Pendant le moyen âge ils apparurent parmi les Vaudois et les Albigeois persécutés; plus tard parmi les Jansénistes, les premiers Quakers, les Prophètes Cévenols, les Méthodistes à leurs débuts, et jusque dans l'église des Irvingiens au XIXe siècle. Il y a beaucoup de chrétiens encore aujourd’hui en vie qui ont eu le don des langues ou d’autres manifestations du Saint-Esprit longtemps avant la grande effusion actuelle qui a commencé vers 1900.


Le canon du Nouveau Testament étant définitivement constitué, le ministère des dons spirituels n'est plus nécessaire puisque nous avons la Parole écrite.

Cet argument ne tient aucun compte de la vraie nature des dons de l'Esprit.

On se figure que l'Église primitive attachait la même autorité à l’exercice de ces dons qu’aux Écritures. Le Nouveau Testament prouve le contraire.

L’Église primitive fait constamment appel à l’autorité des Saintes Écritures de l’Ancien Testament (et jamais à l’autorité de ses propres prophètes) pour fonder les doctrines et trancher les discussions. (Actes 2: 16; 15: 15; 28: 22; etc.).

Les prophéties de l’Écriture (2 Pierre 1: 20) avaient une toute autre autorité que les dons spirituels: il en est toujours ainsi aujourd'hui.

Les dons spirituels n’ont pas eu pour but la composition du Nouveau Testament; ils ne remplaçaient pas la Parole écrite avant que le Nouveau Testament fut composé.

Leur rôle était tout différent, et si on les exerce normalement dans leur propre sphère, ils sont aussi précieux et nécessaires aujourd’hui qu’alors.


4° Mais les dons ne sont plus nécessaires aujourd’hui, car le monde est convaincu de la vérité du christianisme.

Peut-on avancer sérieusement un pareil argument?

Même en pays chrétien il y a des multitudes d’incrédules. L’Église ne doit-elle plus compter que sur d’éloquents appels intellectuels pour assurer la victoire de l’évangile? On le dirait, si on en juge par la préparation donnée aux pasteurs dans les écoles théologiques. De telles armes sont légitimes et précieuses, nous l’admettons, mais il y a des foules qui ne seront jamais touchées par l’évangile, si ce n’est par une manifestation surnaturelle de puissance, foules altérées en face d’une église sans puissance.

Que la guérison divine et la manifestation des autres dons aient une grande puissance pour éveiller les indifférents, convaincre de péché, attirer à l’évangile et aboutir à de vraies conversions, le fait est abondamment prouvé.

Partout où le ministère des dons spirituels est exercé, les foules accourent en masse. L’exercice des dons spirituels produit aussi dans les cultes un tel sentiment de la réalité de la présence du Dieu vivant, que les chrétiens qui goûtent ces choses sont remplis d’un enthousiasme entièrement nouveau. Ces résultats ne sont-ils pas nécessaires et précieux?

Les missionnaires dans les pays païens sont dans une situation tout à fait analogue à celle des premiers apôtres. Tout le monde admettra sûrement que pour eux les dons de l’Esprit constitueront une aide appréciable. Mais si l’on admet leur réalité et leur valeur pour les champs de mission, alors on ne peut plus soutenir qu’ils ne sont pas pour notre temps.


Mais si ces dons sont réellement pour notre temps, pourquoi les dirigeants des églises ne les exercent-ils pas?

Pour différentes raisons: Quelques-uns se sont détournés de la simplicité de l’évangile, de la vérité qui est en Jésus, et des doctrines essentielles de la foi: on ne peut guère s’attendre à ce que le Saint-Esprit confère ses dons à de tels ministres.

Beaucoup sont fidèles à «la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes», mais il y a le plus souvent, par une étrange inconséquence, une complète incrédulité en ce qui concerne les dons spirituels.

On ne les désire pas, on ne les attend pas, on ne croit pas qu’il soit possible de les recevoir. Il y a un principe infaillible ici: «QU’IL VOUS SOIT FAIT SELON VOTRE FOI».


DIEU N’IMPOSE PAS SES GRÂCES

À CEUX QUI NE LES ATTENDENT PAS AVEC FOI.


Parmi les plus consacrés et les plus spirituels des enfants de Dieu, il y a souvent une crainte étrange et bien exagérée de la puissance des démons et de leur habileté à séduire. Le Seigneur laisserait-il un homme sincère, qui recherche une vie plus étroitement unie à la sienne, devenir le jouet du Prince des ténèbres. Que l’on médite plutôt Luc 11: 11-13.

Par crainte de faire fausse route, on préfère n’avoir aucune expérience du surnaturel. On oublie que le Nouveau Testament contient des règles très simples pour éprouver les esprits, et qu’un esprit de crainte y est tout spécialement condamné.

Ce fut un coup de maître de Satan de priver beaucoup d'excellents chrétiens des richesses de leur héritage, par la crainte des illusions... Depuis des années la preuve a pu être faite qu’il n’y a rien de démoniaque dans les expériences qui ont été accordées à tant d’enfants de Dieu: cependant la crainte et le préjugé font encore leur œuvre mortelle.

Rien n’interdit à l’Église de jouir pleinement aujourd’hui de la possession et de l’exercice de tous les dons de l’Esprit.

Nous bénissons Dieu du fond du cœur pour ceux qui ont déjà été remis à leur place normale au milieu de nous. Il y a encore des territoires à explorer. Nous devons aller de l’avant avec le courage de la foi. Puisque nous nous avançons sur des terres dont Dieu Lui-même a tracé les frontières nous pouvons avoir une pleine assurance qu’il nous permettra dans sa grâce infinie, de jouir pleinement de notre héritage.

DONALD Gee.

(Extrait de Concerning spiritual Gifts 
3e édition 1930).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1932- 05


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