Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT.


Le BAPTÊME. Nous désirons appuyer sur le mot de BAPTÊME. Le Baptême du Saint-Esprit.

C'est un terme scripturaire ayant trait au Saint-Esprit. Jean-Baptiste s’en servit dans sa prophétie sur l'œuvre glorieuse du Christ (Matt. 3: 11).

Le Seigneur Jésus lui-même, l’employa dans le dernier entretien qu’il eut avec ses disciples sur le chemin des Oliviers (Actes 1: 5), et Pierre, huit ans plus tard, répéta les termes exacts de Jésus (Actes 11: 16) lorsqu'il fut interrogé au sujet de Corneille.


Nous sommes assez incisifs sur ce point, parce que d'excellents amis nous disent que l’expression «baptême du Saint-Esprit» est surannée. Ils prétendent que ces termes ont uniquement trait à la bénédiction primitive du jour de la Pentecôte, aujourd'hui, disent-ils, on «reçoit» l'Esprit, ou quelque autre expression analogue, et par conséquent il ne serait plus possible de posséder une bénédiction semblable à celle reçue dans la chambre haute.

Il est en vérité absolument scripturaire de dire que nous «recevons» le Saint-Esprit.

Et il y a dans cette tranquille attente de la foi concernant «la promesse du Père» une aide autant qu'une bénédiction.

Mais il est tout aussi conforme aux Écritures de dire que le Saint-Esprit descend en un puissant «Baptême» sur quiconque recherche une Pentecôte personnelle. L'usage du terme «baptême» en relation avec le Saint-Esprit n'est limité ni par les évènements, ni par une période spéciale dans les Écritures. Ce baptême est heureusement accessible à tous.

Ceux qui crurent (selon Actes 11) le reçurent «comme au commencement». Pierre en parle comme d'un «baptême». Une expérience semblable eut lieu quelques années plus tard, à Éphèse, lors du ministère de Paul dans cette ville (Actes 19).

Nous sommes convaincus qu'un grand nombre de croyants, aussi bien que des Églises entières, ont besoin de nos jours d'un véritable «BAPTÊME» du Saint-Esprit; baptême de puissance d'En Haut; baptême transformant chaque chrétien en véritable témoin d’un Christ ressuscité; baptême qui donne en Dieu, la victoire sur tout ce qui est de la chair et qui humilie l’être tout entier dans la poussière; baptême enfin qui fait descendre à nouveau le Feu du ciel


EXPÉRIENCE D’UNE PUISSANCE SUBMERGEANTE.

C’est là le point capital de tout baptême du Saint-Esprit. Le «baptiser» vient du grec «bapto» — (plonger) — et implique nécessairement une complète immersion dans la puissance divine.

Sans entrer en discussion sur la méthode ou l'ordonnance la plus correcte, selon laquelle le croyant doit passer par le baptême d’eau, il est généralement admis qu'à l'origine du moins, il avait lieu par immersion. Aucune image ne pourrait satisfaire, pour rendre l'enseignement typique si puissant que Paul donne de cette ordonnance dans Romains 6, etc. Il y a un sens profond dans ce terme employé par le Seigneur Lui-même, lorsqu'il fait allusion à un sujet fort différent: Ses souffrances (Matt. 20: 22).

Peu nombreux sont ceux qui refusent d'admettre que notre Rédempteur ait été par amour pour nous, littéralement submergé par la souffrance. C'est en raison de l’excès même de Ses souffrances qu'il a dépeint Son sacrifice comme un baptême redoutable.

Ayant dès lors saisi la véritable signification de ce mot, nous pouvons aisément nous rendre compte de l‘impression puissante faite sur ses auditeurs par Jean-Baptiste, lorsqu'il les préparait à la venue de Celui qui les baptiserait du Saint-Esprit et de Feu.

À leurs yeux surgit alors clairement la vision de l'immersion dans les eaux du Jourdain: avec quel respect craintif ne se représentaient-ils pas une immersion autrement solennelle, celle, non du corps seul, mais de l'âme!

Les paroles de Jean-Baptiste sont dépourvues de sens si elles n'impliquent pas une expérience d'une puissance submergeante semblable au baptême d'eau, mais d'une grandeur infiniment, supérieure.


Voici enfin la scène du jour de la Pentecôte, lorsque la prophétie eut, pour la première fois, son accomplissement. Le vent impétueux, les langues de feu, tout parle d'une extraordinaire effusion d'énergie divine. Notons particulièrement une des manifestations de sa présence, manifestation qui, nous le savons, se reproduisit dans d'autres circonstances et fournit un lien incontestable avec l'acte mémorable de la Chambre Haute: «Ils se mirent à parler en langues, selon que l'Esprit les faisaient s'exprimer».

Si incompris qu'ait toujours été ce phénomène remarquable, un fait en ressort clairement: les paroles de ravissement des disciples étaient l'expression de coeurs remplis de Dieu, submergés par la puissance divine et dans l’extase céleste.

Ils parlaient ainsi, parce que leur langage habituel était annihilé et remplacé par l’expression de plénitude débordante qui remplissait leur âme à cette heure suprême. Quoi d’étonnant que les œuvres merveilleuses de Dieu aient été le sujet de leurs louanges, et qu’ils soient apparus à la foule comme «des gens remplis de vin doux!» Ils venaient d'être baptisés! La plénitude du Saint-Esprit était descendue en eux, envoyée par leur Sauveur Glorifié; ils étaient submergés par la puissance de Dieu.


COMMENT CE BAPTÊME PEUT-IL ÊTRE MÉSESTIMÉ?

Nous croyons toutefois que cette expérience réelle et d’un prix inappréciable: l'immersion dans la plénitude de Dieu, peut être mésestimée, et mésestimée par ceux même qui parlent ouvertement du «BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT» et peut-être aussi par ceux qui professent en avoir fait l'expérience.

a) On peut avoir mal interprété une bénédiction reçue, qui cependant n'a été en aucune façon l'expérience de la puissance triomphante du baptême du Saint-Esprit. Cette expérience a pu sans aucun doute être une grande et réelle bénédiction, et doit de ce fait être le sujet d'une profonde reconnaissance et de louanges envers Dieu, mais elle n’a pas été le «baptême».

Nous avons pu voir d'après la Parole de Dieu, ou grâce au ministère de quelque serviteur éprouvé, la possibilité de posséder un cœur purifié par la puissance du sang précieux; ou bien nous avons réalisé mieux que jamais l'appel à une consécration complète, et nous avons obéi, ou bien encore nous avons saisi par la foi la possibilité d'une vie de victoire en Christ.

Toutes ces bénédictions peuvent devenir, dans la force et la puissance d'une crise spirituelle, la part du croyant, — cependant elles ne sont toujours pas le «baptême» du Saint-Esprit.

Il se peut aussi qu’instruits par la Parole, nous soyons convaincus de la nécessité et de la possibilité d’être réellement baptisés du Saint-Esprit; alors hâtivement, nous avons voulu le saisir par la foi, mais sans avoir été vraiment submergés par cette puissance triomphante dont parle l'Écriture. Une période d'attente ou d'expectative n’est pas une nécessité nous ne songeons pas à le prétendre, car Dieu répond souvent, par un puissant baptême de l‘Esprit, à l’instant même où le croyant le demande dans la simplicité de la foi.

Mais si l'expérience n’est pas immédiate, et si nous avons réellement soif d'un baptême véritable (d'une immersion) dans le Saint-Esprit, continuons à nous attendre à Dieu jusqu'à ce qu'il soit venu à nous comme II vint à la Pentecôte.

II n'est pas étonnant qu’une période d’attente s'impose, si telle est l'expérience que nous recherchons. Il se peut qu'il y ait bien des dépouillements de soi-même bien des regards qui fouillent le cœur, bien des renoncements au propre effort, avant que l'Esprit de Dieu puisse nous remplir de sa plénitude. Tout ne s’accomplit souvent que dans l’attente paisible de l’âme devant Dieu.


b) Nous devons encore attirer l'attention sur une autre cause qui peut nous priver de cette bénédiction, cause qui peut paraître étonnante au premier abord, étant l'opposé, semble-t-il, de ce qui vient d'être dit.

Nous pouvons nous priver de cette immersion dans la puissance de Dieu, par la trop grande importance que nous attachons aux signes extérieurs de la venue de l'Esprit, comme si les manifestations étaient l'objet principal de nos recherches.

On ne peut assez insister sur le fait que toutes manifestations de l'Esprit telles que: langues, prophéties, tremblements, chants, etc., n'ont absolument aucune valeur si elles ne sont spontanées, provenant de l'immersion et de la pénétration en Dieu.

Chercher à provoquer à un degré quelconque, une excitation spirituelle, désirer l’influence d’un enthousiasme ambiant, s'efforcer, se tendre pour ressentir ce qui doit être aussi naturel que le balbutiement de l’enfant ou le gazouillement de l'oiseau, tout cela porte en soi le sceau de la futilité.

La satisfaction passagère, causée par ces manifestations, disparaîtra bientôt, laissant l'âme plus altérée que jamais.

La valeur spéciale de «l'évidence scripturaire» du parler en langues consiste dans le fait qu’elle provient uniquement de l'influx de la gloire et de la présence de Dieu dans l'âme, révélant ainsi la venue du Saint-Esprit dans toute la plénitude de la Pentecôte.

C’est le donateur de la Pentecôte, c'est le donateur de tous les dons qu'il nous faut; c'est lui seul que nous devons rechercher; c'est Lui seul qui peut satisfaire le cœur.


SUBMERGÉ PAR QUOI?

C’est une question qui peut se poser tout naturellement. Être baptisé du Saint-Esprit signifie être immergé en Dieu, submergé par toute Sa plénitude. Nous pouvons cependant demander avec raison: de quelle manière sommes-nous en droit d'attendre la manifestation de cette bénédiction qui surpasse toutes les autres?

Les Écritures sont à cet égard notre guide le plus digne de confiance et le plus sur, et elles indiquent:

a) LA GLOIRE (Actes 11).

L’extase divine remplit l'âme.

C'est une vision nouvelle de la grandeur de Dieu et en particulier de Son œuvre Rédemptrice;

c'est un sentiment nouveau, personnel, de Son grand amour en Christ pour nos âmes; – c'est une réalisation nouvelle de joies, de ravissement, de possibilités pour celui qui est en Christ;

c’est une révélation nouvelle de la parfaite victoire de la Croix; de la certitude des Écritures et du Retour du Seigneur.

C'est une réalité vivante de l'amour Divin pour les hommes. Tout ceci et bien plus encore, constitue la gloire qui remplit et inonde l’être entier du croyant par le Baptême du Saint-Esprit.

C'est l’extase en face de cette gloire qui trouve son expression en de nouvelles langues, selon que l’Esprit donne de s’exprimer.

Ce phénomène si discuté, si incompris du parler en langues, devient beaucoup plus compréhensible lorsqu'on réalise qu'il est l'expression extatique du croyant, transporté au delà des ressources du langage naturel, par la plénitude de la gloire de ce baptême divin dans l'Esprit.


b) L’AMOUR (Rom. 5: 5).

L'amour est le résultat durable d'un véritable baptême du Saint-Esprit. Il est un des fruits de l'Esprit qui continue incessamment à se développer jusqu’à la pleine maturité. Il imprime son sceau au caractère du croyant. Il se peut qu'au moment du revêtement divin, le croyant soit simplement conscient «d’aimer tous les hommes», mais plus tard cet amour grandira, croîtra, devenant partie intégrante du caractère, à condition toutefois que le croyant demeure continuellement rempli de l’Esprit.

Cette nouvelle capacité d’aimer de l'amour de Dieu répandu dans le cœur est souvent produite au moment du baptême du Saint-Esprit par le brisement complet, inconnu jusqu’alors de l'esprit humain.

Le revêtement de la puissance de Dieu fait souvent «jaillir les sources des plus grandes profondeurs» d'abondantes larmes peuvent en résulter. L'être tout entier est comme fondu.

La dureté qui régnait jusqu'alors fait place à la douceur.

La promptitude se transforme en une patience infinie.

Là où le moi était souverain, la préoccupation du prochain devient chose prééminente.

Par dessus tout l'âme est entraînée dans l'amour vers son Seigneur, et dans cet amour nouveau, plus profond pour le Divin Époux, se trouve enfin la vraie source de l'amour pour le prochain.

Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée devient pour l'âme un idéal béni, qui peut être atteint, qui va grandissant, qui est une réalité et la source la plus élevée de la vie.


c) LA PASSION.

Voici le fruit par excellence du Baptême du Saint-Esprit dans la vie extérieure, au milieu des hommes, la vie pour le service.

La passion des âmes est une passion que «chacun devrait connaître».

La passion de parler de «Lui».

Il se peut que le chrétien ait eu, avant le baptême de l'Esprit, une grande activité chrétienne, beaucoup de fruits bénis et de beaux résultats. Mais le service aura désormais un mobile et un but tout nouveaux. «Vous ME servirez de témoins».

Christ Lui-même sera devenu, au delà de toute expression, le centre de tout. Exhalter le Seigneur deviendra le thème dominant, joint toujours, en quelque mesure, à un témoignage personnel, sobre et discret. Ce qu'il est pour vous, servira d'inspiration profonde pour parler de lui aux autres.

Pour quelques-uns, cette prise de possession de l'Esprit de Dieu produira un empressement à obéir enfin à un appel de Dieu longtemps différé. Pour d’autres, elle sera manifestée par une lutte contre la résistance de la volonté, par des angoisses ou quelque signe provoqué par de graves combats intérieurs, même sous l'attouchement béni de l’Esprit se révélant avec gloire.

Pour d'autres encore, ce sera l'heure où Dieu les appellera pour la première fois à un service spécial; un appel de ce genre peut être même énoncé par prophétie. Ou bien enfin, l'évidence de la réalité de Dieu leur sera révélée d'une manière si nouvelle et profonde qu'ils vivront, — non pas un ministère extérieur de prédicateurs ou d'ouvriers du Seigneur, —, mais ils vivront l'humble vie de chaque jour, parlant du Sauveur qu'ils ont trouvé, d’une manière plus profonde que jamais.

Ceci paraît avoir été l'expérience de la majorité des cent vingt réunis dans la Chambre Haute à Jérusalem. Elle eut pour résultat le mouvement d'expansion spirituelle le plus grand que le monde ait jamais connu.

Le Christ vivant est prêt à donner à tout lecteur de ces lignes un baptême du Saint-Esprit. N’ayez aucun repos que VOUS ne l'ayez reçu.

DONALD Gee.

(Extrait de Rédemption Tidings, Juin 1927).

Source: https://pentecostalarchives.org/

viens et vois 1932- 04


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