Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DISCOURS FAMILIERS

D'UN PASTEUR DE CAMPAGNE

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L’ENGAGEMENT PRIS À LA TABLE SACRÉE.

(à la sainte Cène)

(Pour un jour de communion)

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Je l’ai juré et je le tiendrai, d’observer les ordonnances de ta justice. (Ps. CXIX, 106.)

Voilà, mes Frères, le langage que doit tenir le communiant lorsqu’il s’est approché de la table sainte. Quel est en effet le but des sacrements, et plus particulièrement de celui que nous célébrons aujourd’hui?

Ils sont le signe d’une ALLIANCE SOLENNELLE entre le ciel et la terre, entre un Dieu plein de miséricorde et le pécheur pénitent.

Quelle attention ne faudrait-il pas y porter!

Voyez quelle importance ont à nos yeux les engagements que nous prenons vis-à-vis de nos semblables. Nous examinons avec sollicitude ce qu’on nous promet, ce que nous promettons.

Et quand il s’agit de nous lier envers notre Père qui est aux cieux, envers l’Être Souverain qui sonde les cœurs et de qui dépend notre sort éternel, le ferions-nous sans réflexion?

Écouterions-nous avec une légèreté profane, sans aucune émotion, celui qui nous dit de sa part:

Pensez sérieusement à ce que vous allez faire. Prenez garde à vous conduire avec circonspection, non comme des imprudents, mais comme des personnes sages Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe. (Eph. V, 15; 1 Corinth XI, 28)

Hélas! qu’il en est cependant de ces hommes qui semblent ne se faire aucune idée d’une alliance avec la Divinité, ou qui, plus occupés des grâces qui nous sont offertes que des sentiments avec lesquels il faut les recevoir, oublient ce que le Seigneur attend de nous!

Pour prévenir un oubli si fatal et pourtant si commun, nous vous ferons sentir que la Sainte Cène, sous quelque rapport qu’on l’envisage, est pour nous UN ENGAGEMENT SACRÉ À SERVIR LE SEIGNEUR ET À L’AIMER.

Heureux si nous disons à Dieu du fond de notre âme: Je l'ai juré et je le tiendrai, d'observer les ordonnances de ta justice. Heureux s’il nous donne de régler désormais toute notre vie sur cette belle déclaration!

Ainsi soit-il.

On peut considérer la Sainte Cène sous divers points de vue,

soit comme une cérémonie par laquelle nous formons avec Dieu la liaison la plus intime,

soit comme le monument du sacrifice offert par le Fils de Dieu,

soit enfin comme un acte, solennel par lequel nous sommes reçus dans l’alliance.

Or, je dis qu’à tous ces égards, elle nous met dans l’obligation la plus pressante de croire et d’obéir à l’Évangile.


I.


Elle est d’abord l’emblème de l’étroite union que Dieu daigne former avec nous.

Cette table est LA TABLE DU SEIGNEUR. (1 Corinth. X, 21)

Il réalise aujourd’hui cette promesse touchante: Je me tiens à la porte et je frappe: si quelqu’un entend ma voix et m'ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. (Apoc. III, 20)

Il dépose pour nous ces rayons de la majesté divine, dont nos faibles yeux ne pourraient soutenir l’éclat.

Il nous présente les symboles de son corps et de son sang pour nous rappeler qu’il a pris une chair mortelle, et de cette communion de nature, il fait, pour nous, un titre de familiarité avec lui: nous allons à lui comme à notre frère, à notre ami.

Or, mes Frères, des personnes d’un caractère opposé peuvent-elles s’unir ensemble?

Quelle profanation, quelle ingratitude, quelle contradiction ne serait-ce pas de prétendre ALLIER LES PENCHANTS VICIEUX DE L’HOMME AUX PERFECTIONS DIVINES!

Qu’y a-t-il de commun entre la justice et l'iniquité? ou quelle union y a-t-il entre la lumière et les ténèbres? quel accord entre Christ et Bélial? (2 Corinth. VI, 14-15)

Ces liaisons intimes et tendres que nous formons avec l’Éternel, n’exigent-elles pas que nous cherchions à établir entre lui et nous une véritable sympathie?

Ne nous pressent-elles pas de nous revêtir de son esprit?

Ne nous disent-elles pas d’une voix imposante: Soyez saints comme il est saint, (Lév. XIX, 2) ayez les mêmes dispositions, d'esprit que Jésus-Christ a eues. (Philip. II, 15)


Dieu nous ouvre les trésors de sa miséricorde;

Il nous assure que notre repentance ne sera point rejetée, que nos péchés seront pardonnés.

Il nous regarde des mêmes yeux que si nous ne les avions point commis:

Il renouvelle les assurances de sa tendresse.

Il nous dit: Quand une mère oublierait le fruit de ses entrailles, pour MOI JE NE VOUS OUBLIERAI POINT. (Ésaïe XLIX, 15)


VOILÀ CE QU’IL FAIT POUR NOUS:

ET NOUS, QUE FERONS-NOUS POUR LUI?


Ah! sans doute, il faut lui offrir un cœur ému du regret, de la douleur de l’avoir offensé.

II faut, comme la pécheresse de l’Évangile, verser à ses pieds les larmes de la pénitence;

il faut réveiller, ranimer en nous cet amour qui répond de l’avenir.

Il faut pouvoir répéter ces paroles de Saint-Pierre: Seigneur, tu sais toutes choses; tu sais que je t’aime. (Jean XXI, 17)

Dieu vient à nous avec ses bienfaits, ses grâces, ses secours, et, pour tout dire, avec son Fils.

Il faut lui offrir du moins tout ce que nous possédons, lui dévouer tout ce que nous sommes, lui consacrer nos forces, nos facultés, notre vie.

Il faut lui promettre que parmi ces objets qui font la douceur de notre existence, parmi ces biens dont sa bonté nous fait jouir, il n’en est aucun qui balance désormais son empire, et que nous ne soyons prêts à lui sacrifier, s’il l’exige.

Voilà, mes Frères, ce que demandent les liaisons que nous formons avec Dieu dans la Sainte-Cène; et la mort de Jésus-Christ, dont elle est le monument, nous impose les mêmes obligations.


II.


Si dans cette mort, nous envisageons sa parfaite harmonie avec la conduite que tint le Sauveur durant sa vie mortelle, ne sentirons-nous pas LA NÉCESSITÉ D’OBÉIR AUX LOIS DIVINES?

Jésus, malgré la supériorité de sa nature, se plut à nous donner l’exemple parfait de cette soumission sans réserve aux décrets du Très-Haut qui fait la gloire de la créature. De sa bouche sortit cette parole sublime; Ma nourriture est de faire la volonté de Celui, qui m'a envoyé. (Jean IV, 34)

Mais c’est en mourant qu’il couronna son obéissance et la porta au plus haut degré d’héroïsme, de perfection. Malgré les angoisses et les terreurs qu’il éprouve à l’idée de la justice divine qui s’appesantit sur lui comme sur notre Représentant, et aux approches d’une mort qu’on ne peut comparer à nulle autre, il s’écrie: Que ta volonté sois faite, (Luc XXII, 42) et il monte sur la croix.

C’est ainsi qu’il termine une vie passée tout entière dans le renoncement à soi-même, tout employée à exécuter les ordres de son père: voilà ce que fut Jésus.

Conviendrait-il à ses disciples de faire leur volonté propre, de suivre uniquement leurs penchants et leurs goûts, de ne vivre que pour eux-mêmes?

Oublieraient-ils cette déclaration de l’Écriture: Christ nous a laissé un modèle, afin que nous suivions ses traces? (1 Pierre II, 21)

Si, dans la mort du Fils de Dieu, nous envisageons le sacrifice offert à la justice divine, ne nous sentirons-nous pas encore plus fortement dirigés d’obéir aux lois du Seigneur?

À quoi aboutissent les désordres du pécheur, cette vie criminelle, toute mondaine, vidé de bonnes œuvres, ces passions auxquelles il se livre, ces rébellions contre celui qui l’a formé? Elles aboutissent à la mort. (Rom. VI, 21; Jacq. I, 15)


Voyez comment Dieu punit le péché sur son Fils innocent,

qui voulût souffrir pour nous!


Il est impossible de s’arrêter à cette pensée sans effroi.

Sans doute, LA MORT DE JÉSUS EST LE GAGE DU PARDON POUR CEUX QUI ACCEPTENT CE PARDON:

avec ardeur,

avec humilité,

par une foi vive et efficace,

en toute sorte de bonnes œuvres;

MAIS, pour celui qui ne sent pas sa misère et qui refuse d’aller à Jésus, ou qui ose aller à lui sans repentance et sans amour, n’est-elle pas aussi le présage funeste du sort qui l’attend?

C’est en vain que l’infortuné repousse cette pensée; la justice vengeresse qu’il n’a pas cru nécessaire de désarmer pendant la vie, viendra lui apparaître sa dernière heure, et s’il en détournait encore les yeux, sa condamnation n’en serait que plus sûre et plus redoutable.


Envisageons enfin cette mort du Rédempteur sous un aspect plus consolant, plus propre encore à fléchir notre cœur; comme l’effet d’une compassion divine, d’une charité immense, d’un amour infini pour les hommes.

Pourrons-nous refuser la soumission que Dieu nous demande à ce prix?

Cette obéissance nous semblera-t-elle encore pénible?

Ferons-nous jamais assez pour celui qui a tout fait pour nous?

S’il est vrai que nous rougirions de manquer de sensibilité, de reconnaissance pour nos amis, pour nos bienfaiteurs, n’apporterons-nous jamais dans nos relations avec le Seigneur les sentiments que nous montrons pour les hommes dans le commerce que nous avons avec eux?

Ah! si nous sommes chrétiens, si nous croyons réellement que Jésus est venu chercher et sauver ce qui était perdu(Luc XIX, 10) ne dirons-nous pas avec une profonde émotion, comme les premiers chrétiens:

La charité de Christ nous presse, persuadés comme nous le sommes, QU’IL EST MORT POUR TOUS, afin que ceux qui vivent NE VIVENT PLUS POUR EUX-MÊMES, MAIS POUR CELUI QUI EST MORT ET RESSUSCITÉ POUR EUX. (2 Corinth. V, 14-15)


III.


Mais ce n’est pas seulement par la nature même des choses que la Sainte Cène nous oblige à l’obéissance; ce n’est pas seulement par les sentiments qu’elle excite et les événements qu’elle rappelle.

Il y a plus, en nous approchant de la Table Sainte:


nous venons reconnaître que nous appartenons à Jésus;

nous venons promettre de vivre pour lui.


Pensez-y bien, mes Frères, ce n’est point ici un jeu de notre imagination.

Communier, je le répète:

c’est TRAITER ALLIANCE AVEC DIEU PAR JÉSUS-CHRIST,

c’est accepter toutes les clauses de cette alliance,

c’est faire profession de vivre en chrétien et de prendre l’Évangile pour guide et pour règle.

Or, la condition fondamentale de cette alliance, le grand précepte de l’Évangile, le seul moyen qu’il nous indique pour être justifié devant Dieu, pour être réconcilié avec lui par Jésus-Christ, c’est de montrer la sincérité de notre foi par le changement du cœur et des inclinations, c’est de ne plus vivre QUE pour Celui qui nous a aimés.

Partout je la vois tracée cette grande loi de l’amour et de l’obéissance.

Dieu se devait à lui-même de nous l’imposer, et nous venons déclarer ici que nous l’acceptons, que nous promettons de nous y conformer.

Et remarquez-Ie, ce n’est pas une simple promesse que nous faisons; c’est une protestation publique et solennelle, c’est un véritable serment que nous prêtons à la face du ciel et de la terre.

L’Église nous rassemble au nom du Seigneur; elle n’omet rien pour nous émouvoir et pour nous amener à Christ.

On ne nous laisse point ignorer le sens et l’importance de cette cérémonie;

on nous en rappelle l’institution;

on nous en explique le but;

on nous répète cette tendre invitation du Sauveur: Venez à moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés, et je vous soulagerai. (Matth. XI, 28)

On nous fait entendre cette grave et pressante sommation:

Quiconque mangera de ce pain ou boira de la coupe du Seigneur INDIGNEMENT, sera COUPABLE du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe. (1 Corinth. XI, 27-28)


Les peuples anciens regardaient comme inviolables les promesses qu’ils faisaient sur le tombeau de leurs pères. Ici, nous nous engageons sur les symboles mêmes du corps et du sang du Fils de Dieu.

Quelle déclaration plus sacrée, plus forte, plus obligatoire! N’est-ce pas comme si nous disions au Tout-Puissant:

Seigneur, tu vois que je désire de trouver grâce auprès de toi par le sacrifice du Médiateur; de même aussi, je viens te jurer de me soumettre à tes lois, de marcher dans la droiture, ou de me relever aussitôt, si je tombe par surprise, par faiblesse?

Ainsi, mes Frères, plus on médite sur ce sujet, plus l’âme est pénétrée d’une crainte religieuse, plus on se sent dans l’absolue nécessité de dire au Seigneur: Je l'ai juré et je le tiendrai, d’observer les ordonnances de ta justice.


Vous la ferez cette déclaration, vous qui jusqu’à ce jour, n’avez vécu que pour le monde et les passions.

Si vous ne sentez pas la nécessité d’y renoncer et de purifier votre âme, si vous ne venez pas chercher auprès du Sauveur le pardon et les secours dont vous avez besoin, QUE POUVEZ-VOUS ATTENDRE DE LUI? que trouverez-vous à l’autel?

Hélas! un Bienfaiteur que vous outragerez, un Juge que vous irriterez davantage.


Vous la ferez cette déclaration, vous qui n’avez exécuté qu’imparfaitement des résolutions formées avec sincérité, vous qui avez encore des rechutes à déplorer, des ennemis à combattre, des efforts à faire, des faiblesses à surmonter. Quel motif pour redoubler désormais de zèle, de courage, pour veiller et prier avec plus de persévérance et d’activité!


Vous la ferez cette déclaration, vous jeune homme, qui venez d’être admis au nombre des fidèles; et commenceriez-vous par un parjure?

Votre parole est pour vous sacrée vis-à-vis d’un homme; y manqueriez-vous vis-à-vis du Roi des rois, du Seigneur des seigneurs?

Ah! sanctionnez-la de toute la force de votre volonté, de toutes les puissances de votre âme, cette heureuse promesse; VOTRE SORT EN DÉPEND TOUT ENTIER. Oui, il dépend des résolutions que vous allez prendre, des impressions que vous allez recevoir. Jésus vous demande votre cœur; en le lui donnant, vous embellirez votre vie; vous jouirez de la paix; vous vous préparerez une vieillesse douce et une mort heureuse. La piété, la piété seule a les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir. (1 Tim. IV, 8)


Vous la ferez cette déclaration, vous qui depuis longtemps, vivez dans l’Église sans avoir beaucoup avancé votre tâche. Pour vous, le juge est à la porte; la nuit s’approche, la nuit où l’on ne peut plus travailler. C’est peut-être la dernière fois que la grâce de Dieu vous est offerte, que votre Sauveur vous appelle. (Marc X, 49) Allez à lui avec foi; conjurez-le de vous attirer à lui, et de prendre ce cœur que vous ne savez pas lui donner.


Nous la ferons tous cette déclaration, mes chers Frères, nous la ferons en présence les uns des autres, et pour nous lier ensemble plus étroitement, aussi bien que pour nous unir à notre Dieu.

Les parents s’engageront envers leurs enfants à des soins plus vigilants, plus tendres, plus religieux.

Les enfants promettront à leurs parents plus de respect, de soumission, de dévouement;

les maîtres à leurs serviteurs, plus d'indulgence et de bonté;

les serviteurs à leurs maîtres, plus de zèle et d’obéissance;

les époux se promettront mutuellement des égards plus tendres et plus attentifs, une fidélité plus délicate, une affection plus entière.

Chacun de nous va promettre à ceux qui l’entourent, plus de bienveillance, de support, d’empressement à les obliger, à les rendre heureux.

Ainsi nous nous unirons les uns aux autres par ces nœuds de la piété, de la charité, qui forment le plus parfait de tous les liens. (Col. III, 14)

Nous nous engagerons en présence des hommes, à la face du ciel; notre Sauveur présent dans le sanctuaire, JÉSUS QUI LIT DANS NOS CŒURS et voit si nos résolutions sont sincères et profondes, Jésus réglera sur elles notre éternelle destinée.

Oh! que cette cérémonie est noble et imposante! que ce jour est solennel! Qu’il est beau, qu’il est heureux, si nous savons le mettre à profit, si nous tenons en effet l’engagement que nous allons prendre!


Oui, je le tiendrai, dit le jeune catéchumène.

Eh! sur quoi pourrais-je m’assurer où m’arrêterais-je, que deviendrais-je, si je m’éloignais de mon Dieu, si je sortais du sentier qu’il m’a tracé dans sa parole?

Fragile enfant d’Adam, avec un esprit si facile à séduire, avec un cœur si faible contre les tentations, ne serais-je pas comme la feuille emportée par les orages, comme le vaisseau sans gouvernail, qui sert de proie aux vagues et s’abîme contre les écueils?


Je le tiendrai, dit le pécheur pénitent.

Je suis las de cette alternative de résolutions prises et violées; je suis las de cette vie de fautes et de remords. Après avoir senti le dégoût, éprouvé le mécompte qui suit les plaisirs de la terre et les passions; après avoir bu jusqu’à cette lie amère qui se trouve au fond de la coupe du péché, je crois renaître aujourd’hui; j’entends la voix de mon Sauveur qui m’appelle; je sens une joie pure et céleste qui pénètre mon âme et m’annonce que mes péchés me sont pardonnés, que j’ai part à la bonne nouvelle du salut.

Non, je n’hésite plus, je ne balance plus; je commence à éprouver combien le Seigneur est bon, combien est heureux l'homme qui espère en lui. (Ps. XXXIV, 8/9)


Je le tiendrai, dit le fidèle.

C’est trop languir à l’entrée d’une si belle carrière; je veux poursuivre ma course... pour remporter le prix auquel Dieu m’appelle par Jésus-Christ. (Philip. III, 14) Je veux suivre les traces de mon Sauveur, je veux me donner à Lui comme il se donne lui-même à moi.


Je le tiendrai cet engagement solennel, car frappé de ma faiblesse, désabusé par une triste expérience de toute folle confiance en mes propres forces, sachant que par moi-même je suis incapable d’observer les commandements de Dieu, j’élève mes yeux et mon cœur vers Celui qui peut tout, vers Celui qui nous fait vouloir et exécuter.(Philipp II, 13)

Je lui demande la sagesse qu’il donne à tous, sans rien reprocher. (Jacq. I, 5)

Je lui demande avec ardeur de trouver grâce et d’être secouru dans mes besoins, (Héb. IV, 16) d’être puissamment fortifié par son Esprit dans l’homme intérieur, (Eph. III, 16) d’être rendu plus que vainqueur PAR CELUI QUI NOUS A AIMÉS. (Rom. VIII, 37)

Je lui dis comme le Psalmiste: Éternel! enseigne-moi tes ordonnances, incline mon cœur à tes témoignages, fais-moi marcher dans la voie de tes commandements. (Ps. CXIX, 33, 36)

Et il me répondra comme à son apôtre; Ma grâce te suffit, car c’est dans la faiblesse que ma puissance se déploie davantage. (2 Corinth. XII, 9)


Je le tiendrai cet engagement solennel, et pour cela je travaillerai avec le Seigneur, je ne négligerai aucun des soins, aucune des précautions qu’il m’indique et me prescrit. Je serai fidèle dans les plus petits devoirs, s’il est de petits devoirs vis-à-vis du Très-Haut.

CHAQUE JOUR, JE ME NOURRIRAI DE SA PAROLE; je viendrai, chaque sabbat, l’adorer dans son temple avec mes frères, éclairer ma piété, fortifier ma foi, ranimer ma ferveur en prêtant l'oreille à sa loi.

Si l’orgueil ou la présomption voulait me séduire, j’entendrai cette voix salutaire, cet avertissement de mon Dieu: Que celui qui est debout, qui croit être ferme, prenne garde qu’il ne tombe. (1 Corinth. X, 12)

En tout lieu, en toute occasion:

je ranimerai dans mon âme la pensée de Celui qui remplit les cieux et la terre; (Jér. XXIII, 24)

je marcherai en sa présence,

je le prierai sans cesse;

et parce qu’il sera toujours à ma droite, je ne serai point ébranlé. (Ps. XVI, 8)

Si tels sont vos sentiments, Chrétiens, approchez-vous avec confiance de l'autel, c’est le trône de la grâce; votre Rédempteur lui-même vous y recevra.

Venez déposer à ses pieds le fardeau de vos péchés et de vos peines;

venez recevoir cette paix de Dieu qui ranime le cœur, qui l'élève au-dessus des plaisirs de la terre et de ses soucis rongeurs.

Venez recevoir cette grâce qui vaut mieux que la vie. (Ps. LXIII, 3/4)

C’est à vous que le Sauveur dit par ma bouche:


Soumettez-vous à mon joug et vous trouverez le repos de vos âmes.

(Matth. XI, 29)


Oui, Seigneur, nous irons à toi, et à qui irions-nous qu’à toi qui as les paroles de la vie étemelle. (Jean. VI, 68)


SOIS À JAMAIS NOTRE APPUI, NOTRE GUIDE, NOTRE ESPÉRANCE!


Amen.




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