Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MÉDITATION

SUR LA VENUE DE CHRIST AU JOUR DU JUGEMENT


Car la grande journée de sa colère est venue, et qui est-ce qui pourra subsister? Apocalypse. VI. 17.


Les différentes manifestations de Christ dans les dispensations de sa grâce ressemblent bien peu à cette dernière et solennelle apparition qui annoncera la vengeance finale.

Il a visité le monde par des visions divines, depuis le jour du péché d’Adam, pour RÉVÉLER SA MISÉRICORDE À L’HOMME PÉCHEUR;

Il s’est montré quelquefois avec une divine majesté pour APPRENDRE AU MONDE À LE RESPECTER.

Il a visité la terre lors de son incarnation, et combien sa condition était humble, et son ministère PLEIN DE GRÂCE ET DE DOUCEUR!


Cependant il prédit dès lors ce jour de vengeance ou il paraîtra revêtu de sa gloire et de celle du Père.

Il visite maintenant les nations par LA PAROLE DU SALUT:

il se montre à nous, dans le miroir de l'Évangile, et dans ses saintes institutions, comme UN SAUVEUR PLEIN D'AMOUR;

et, par le langage de ses compassions les plus tendres et de ses derniers gémissements, IL INVITE LES PÉCHEURS À SE RÉCONCILIER AVEC UN DIEU OFFENSÉ.

Comme l'Agneau mis à mort pour le péché, et comme le ministre des miséricordes de son Père:

IL OFFRE ET DISTRIBUE DES GRÂCES AUX CRIMINELS!

mais lorsqu’il visitera le monde comme Juge, que sa venue sera solennelle! que son visage sera terrible pour tous ceux qui ont refusé de l’accepter pour Sauveur!

«Voici, il vient entouré de dix mille de ses anges, pour punir ceux qui ont résisté à sa grâce et qui ont désobéi aux invitations de son Évangile.»

Il y a eu un temps où le Père a envoyé son Fils, non pour condamner le monde, mais pour que le monde eût la vie par lui;

mais le temps vient où Dieu l’enverra revêtu de majesté et d’une juste indignation pour CONDAMNER LE MONDE REBELLE et lui infliger les douleurs de la mort éternelle.


Viens méditer, ô mon âme, sur cette heure solennelle et terrible:

Vois cette scène de trouble et de confusion; alors les pécheurs détesteront leurs principes et leurs vœux insensés; ils ne jugeront plus leurs coupables plaisirs, comme ils les jugeaient dans les jours de leur vanité.

Qu’elle doit être grande la détresse des fils des hommes, lorsqu’ils ne peuvent supporter la vue du Dieu qui les a créés!

Quel sort affreux que celui des pécheurs qui ne peuvent subsister en la présence du Fils de Dieu, mais qui demandent aux rochers et aux montagnes de les dérober à sa vue!

Qu’ils sont malheureux ceux qui se détournent avec horreur de la face de Dieu que les anges contemplent avec délices, et qui fait le plus grand bonheur des saints! Leur ciel est de voir Dieu; mais c’est au contraire l’enfer des pécheurs; dans cette heure d’angoisses, ils fuient loin de Celui qui est la félicité et la joie de toutes les créatures saintes et heureuses.


Que deviendrai-je si je suis du nombre de ces malheureux?

Si je pense à la sagesse et à la justice de Dieu, ces divines perfections seront alors pour moi un sujet d’horreur et d’angoisses; car cette sagesse et cette justice ont préparé de concert le salut que j’ai rejeté, et ce Dieu juste trouve maintenant nécessaire de me punir par d’éternelles douleurs.

Si je pense à sa bonté et à son amour, c’est un amour et une bonté que j’ai méprisés et outragés et qui se sont changés en une sainte indignation.


Comment pourrai-je supporter la présence de Dieu

ou celle de Jésus son Fils et sa parfaite image,

moi qui leur ressemble si peu,

et qui ai insulté à leur majesté

et méprisé leur miséricorde?


Qu’il sera poignant et terrible le souvenir de tout ce que Jésus a fait pour moi!

Il m’a appelé du haut du ciel par la voix des messagers de sa grâce; il m’a dit: Lève les yeux vers moi, regardez vers moi vous tous, de tous les bouts de la terre, et soyez sauvés.

Mais maintenant il est armé de vengeance, chacun de ses regards porte dans mon âme la terreur et le désespoir; je voudrais être à jamais caché de devant la face de l’Agneau, «car la grande journée de sa colère est venue, et qui est-ce qui pourra la supporter?»


* * *


Ô puissé-je m'assurer à temps l’amour de mon Dieu et avoir part à la grâce et au salut de mon Sauveur!

Seigneur, je dépose à tes pieds toutes les armes de ma rébellion, j’implore ta miséricorde par les mérites de ton Fils, le grand médiateur.

Lève sur moi la clarté de ta face, laisse-moi voir un Dieu réconcilié, et DIS-MOI: «Mon fils, tes péchés te sont pardonnés.»

Alors, je ne craindrai pas de paraître devant Celui qui est assis sur le trône et devant l’Agneau, lorsque Christ descendra du ciel pour punir les pécheurs qui auront résisté à la grâce divine.

Oh! qu’il est important pour les pécheurs de s’approcher humblement dès à présent de CET AGNEAU DE DIEU QUI ÔTE LES PÉCHÉS DU MONDE, pour pouvoir subsister en sa présence dans cette grande journée!


Quel est celui d’entre nous qui oserait dire: Je n'ai pas besoin d’un Sauveur?

Si donc nous ne nous sommes pas encore réfugiés auprès de Jésus notre unique espérance, ne tardons pas un moment de plus; que tout autre intérêt:


QUE TOUTE AUTRE AFFAIRE DISPARAISSE

DEVANT CELLE QUI DÉCIDERA DE NOTRE SORT ÉTERNEL.


Une seule chose est nécessaire et la bonne part ne sera jamais enlevée à ceux qui auront su la choisir.

Combien les vrais chrétiens seront heureux dans cette grande journée!

Le Juge paraît;

Il vient sur les nuées, entouré d’une armée d’anges qui sont prêts à être les ministres de sa colère;

Il vole sur un chariot de feu; la terre et toutes ses montagnes fondent comme de la cire en la présence du Seigneur.

Les rochers se fendent, ils tremblent devant la majesté du Juge souverain;

Les tombeaux s’ouvrent et vomissent leurs morts.

Au milieu de cette scène d’étonnement et d’horreur, avec quelle sérénité, avec quelle douce joie les saints se lèvent de la poudre! Ils paraissent se réveiller d’un doux sommeil, et s’empressent d’aller à la rencontre de leur Sauveur et de leur divin ami.

Ils l’ont contemplé dans le miroir de sa Parole, ils se sont soumis à ses lois et se sont réjouis de sa grâce; et maintenant ils ont le bonheur de le voir face à face dans la gloire.

Ils l’ont vu accomplir SA MISSION DE BONTÉ ET D’AMOUR; et maintenant c’est avec un saint transport qu’ils le voient venir pour accomplir sa dernière promesse.

Ils se sont joyeusement soumis à son gouvernement sur la terre, ils l’ont suivi dans les voies de la sainteté, dans le désert de ce monde, et il ne leur reste maintenant qu’à être publiquement reconnus par Jésus, le juge de tous, et à le suivre dans le royaume qu’il leur a préparé.


IL EST VENU, s’écrie le fidèle, ce Seigneur Jésus que j’ai connu et aimé dans les jours de ma vie mortelle, et que j’ai longtemps attendu dans la poussière du tombeau;

IL EST VENU me récompenser de mes travaux, essuyer toutes mes larmes, changer ma foi en vue et accomplir toutes mes espérances et toutes ses promesses;

IL EST VENU me délivrer de tous mes ennemis, et me transporter dans le lieu qu’il a préparé à ceux qui l'aiment et qui soupirent après lui.


Béni soit le Dieu de la grâce, qui m'a fait sentir que je n’étais qu’un misérable pécheur et par ma nature et par le nombre infini de mes transgressions, et qui m'a attiré vers son Fils pour le suivre au milieu de tous les travaux et de tous les dangers de la vie!

Je me suis confié en LUI; et je puis maintenant contempler sa face sans terreur.

Je me réjouis de le voir revêtu de la majesté du souverain Juge; car il est venu pour me déclarer juste devant les hommes et les anges, pour poser la couronne de justice sur ma tête et pour me conduire dans le ciel, afin que là où il est j’y sois aussi, pour voir sa gloire et participer aux bienfaits de son amour.

Amen.



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