Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MÉDITATION

SUR LA FERMETÉ QUE DONNE LA FOI (2)

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Soyez fermes en la foi, portez-vous vaillamment, fortifiez-vous. 1 Corinth. XVI, 13.


Si les principes de la religion naturelle tendent à élever l'âme et à lui inspirer le courage et la fermeté, le christianisme donne à ces principes un appui plus solide et une plus vaste influence. Quels nobles exemples il offre à notre admiration!

Les saints apôtres Pierre et Jean se réjouissent d’être exposés à la honte pour l’amour de Christ, leur Seigneur; ils répondent hardiment au conseil des juifs qu’il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

Saint Paul, le plus grand des héros chrétiens, confesse son divin Sauveur au milieu des soldats romains et d’une multitude de juifs incrédules, devant les capitaines et les centeniers, devant Agrippa et Félix, et il se présente avec la même fermeté devant César à Rome:

«Je n’ai pas de honte dit-il, de l’Évangile de Christ, car celui en qui j’ai mis ma confiance est Tout-Puissant pour me soutenir, Je sais que des liens et des tribulations m’attendent; mais je ne fais cas de rien, et ma vie ne m’est pas précieuse pourvu qu’avec joie j’achève ma course.»


Les prophètes et les apôtres, les saints de l’Ancien Testament et les martyrs des premiers siècles du christianisme, nous ont précédés dans la carrière:

Pourquoi nos esprits seraient-ils abattus?

Pourquoi nos lèvres trembleraient-elles, si nous aussi nous sommes appelés à confesser notre foi?

L’Évangile n’est-il plus digne du même honneur?

Notre Dieu n’est-il plus le Tout-Puissant?

N’avons-nous pas pour Rédempteur CE MÊME JÉSUS qui est mort et ressuscité pour nous, et qui règne à jamais?

Sans m’arrêter à cette «nuée de témoins», c’est surtout sur LUI que je veux fixer mes regards.

Pourrai-je devenir lâche et faible de cœur, si je contemple celui qui a supporté une si grande contradiction de la part des pécheurs?

Comment l’exemple de mon divin chef ne m’inspirerait-il pas une nouvelle ardeur?

Comment serons-nous épouvantés devant l’homme qui n’est qu’un ver de terre, nous qui nous sommes rangés sous la bannière du Rédempteur, et qui sommes appelés à combattre les esprits de ténèbres.


La Bible est remplie de promesses de la présence et de l’assistance divine

pour tous les vrais chrétiens, les soldats de Christ.


La présence de Dieu est un secours efficace.

Saint Paul l’a éprouvé; car, lorsque tous les hommes l’avaient abandonné, le Seigneur l’a fortifié et soutenu.

HÉLAS! NOUS SOMMES DES SOLDATS FAIBLES ET TREMBLANTS; nos mains sont lâches, et la pâleur couvre notre front; mais, avec de si puissants encouragements, nous oserons cependant résister aux terreurs de ce monde; le plus faible des chrétiens pourrait-il s’abandonner à la crainte, lorsqu’il est assuré du secours tout-puissant de «cette grâce, qui nous est donnée à l’heure du besoin, de cette force qui s’accomplit dans notre faiblesse

Pensons à cette couronne impérissable de gloire qui est destinée à celui qui a combattu le bon combat et qui a persévéré jusqu’à la fin!

Pensons aux honneurs du triomphe, aux richesses glorieuses, à l’héritage incorruptible qui doivent nous servir de récompense par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ!

Fixons nos yeux sur nos espérances immortelles, jusqu’à ce que nous ayons puisé le courage dans cette contemplation.


SI NOUS VOULONS NOUS GUÉRIR DE TOUTE CRAINTE, la religion peut seule nous fournir des remèdes efficaces. Voyons ceux qu’elle nous offre, et employons-les, après avoir supplié l’Esprit Saint de les bénir.

Soyons véritablement chrétiens; la foi SINCÈRE peut seule bannir la crainte.

Si nous voulons atteindre au sublime courage du fidèle, donnons un nouvel aliment à notre foi et à notre espérance:

en examinant souvent l’état de notre conscience,

en marchant devant Dieu dans l’exercice de la vigilance,

en remettant nos âmes entre les mains de Jésus,

en implorant son pardon,

en demandant à l’Esprit consolateur la grâce qui sanctifie.

Qui pourrait nous épouvanter, si nous sentons que nous sommes les enfants de Dieu, et que nous avons part au salut qui est en Jésus?


Une foi vive est un bouclier qui nous met à l’abri de la crainte,

et notre casque est espérance du salut.


Ayons l'esprit de prière, et nous recevrons bientôt l'esprit de force.

Prosternons-nous devant le trône de Dieu, et implorons le Seigneur, le Dieu de notre salut, avec foi et avec ardeur.

Le chrétien faible et tremblant, s’incline devant le trône de grâce avec un cœur agité par les soucis et troublé par la crainte, et bientôt il se relève, le front calme et serein; les inquiétudes qui le tenaient assiégé se sont évanouies, et il est prêt à lutter avec un saint courage contre son plus redoutable adversaire.

Travaillons à nous détacher du monde, et des jouissances qui ne se rapportent qu’à cette vie.

Attaquons surtout CE CRIMINEL AMOUR DU MOI, toujours prêt à usurper dans nos cœurs sur l'amour de Dieu. «Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à soi-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive

Si nous voulons être véritablement chrétiens, il faut savoir arracher courageusement notre œil droit et notre main droite, c’est-à-dire:


RENONCER À NOS INCLINATIONS LES PLUS CHÈRES,

dès qu’elles nous éloignent de Dieu.


Quels progrès as-tu faits mon âme, dans cette noble carrière?

As-tu acquis cette sainte fermeté?

Ah! je sens trop combien je manque de la force d’âme nécessaire pour marcher au milieu des tentations sans être ébranlé ou coupable de péché. Ma vertu et ma religion ont trop souvent souffert de l’influence qu’a exercée sur moi une crainte servile; ma coupable faiblesse m’a enlevé l’innocence et la paix.

Que ferai-je pour fortifier mon cœur?

Je m’arrêterai aux glorieux motifs que je viens d’énoncer; je fixerai mes regards sur la noble armée des martyrs, sur les bien heureux apôtres, sur cette multitude de témoins qui m’ont précédé dans la carrière; mais SURTOUT je contemplerai Jésus, le consommateur de ma foi; j’apprendrai de mon divin chef à soutenir les épreuves comme un fidèle soldat, tandis que je combats contre ces ennemis qu’il a lui-même vaincus.


Considérons ce que je suis, quel est mon titre et ma profession.

SI je suis vraiment chrétien, j’ai pris les armes CONTRE le péché, CONTRE Satan, et CONTRE un monde rebelle à Dieu.

Le blâme des hommes me ferait-il jeter les armes, me ferait-il renoncer à un si glorieux service? J’ai obtenu les plus précieux encouragements, je puis compter sur le secours de Dieu.

IL A PROMIS UNE VICTOIRE ASSURÉE À CEUX QUI COMBATTENT LE BON COMBAT, ET LA COURONNE DE GLOIRE EST PRÊTE POUR CELUI QUI A VAINCU.

Oh! puisse-t-elle briller un jour à mes yeux! Puisse-t-elle me paraître plus belle et plus éclatante à mesure que je m’en approche, et que je la contemple plus souvent!

Apprends-moi, ô mon Dieu, à oublier ma santé et mon bien-être, et tous les intérêts de cette vie périssable, pour m’avancer avec courage au-devant de cette sainte couronne.

Et toi, divin Sauveur, fais-moi triompher de tous mes ennemis, jusqu’à ce que la mort, le dernier de tous, soit vaincu et que j’aie obtenu le prix que tu destines à tes fidèles soldats.

De si grands motifs ne seraient-ils pas suffisants pour me délivrer de toutes mes craintes et pour ranimer mon zèle?

J’examinerai ma foi et les fondements de mon espérance, et je saurai si je suis une des brebis de Christ, si j’ai droit à sa divine protection.

Je veillerai sur moi pour que les tentations ne m’entraînent pas de nouveau dans |e péché.

Je m’arrêterai avec joie sur les miséricordieuses promesses, dont sont remplies toutes les pages du livre de Dieu; et puisse le Saint-Esprit les graver dans mon cœur, afin qu’elles me soient toujours présentes, comme un précieux cordial à l’heure de la faiblesse, et qu’elles m’aident à résister à la dangereuse influence d’un monde corrompu!

Donne-moi, ô Dieu, l’esprit de prière, permets-moi de me tenir toujours auprès du trône de grâce, que mon âme n’y paraisse pas comme une étrangère, mais que, lorsque je serai surpris par la tentation, je puisse m’adresser à toi comme à un Dieu qui est toujours près de ceux qui t’invoquent, et que j’obtienne, au nom de Jésus, cette grâce puissante qui nous aide à l’heure du besoin.

Libère-moi, ô mon Sauveur, de toutes les espérances et de tous les plaisirs de la chair et des sens.

Rends-moi insensible aux honneurs et aux joies de ce monde périssable.

Revêts mon âme d’une sainte hardiesse; qu’elle ose se présenter dans le champ de bataille, et qu’elle sente à peine les blessures qu'elle recevra en combattant pour toi.

J'ai souvent éprouvé que tu étais avec moi pour me soutenir au milieu des dangers. Combien de fois tu as dissipé toutes mes craintes, et tu m’as garanti par le bouclier de ta puissance et de ton amour!

Comment ne me confierais-je pas en cette bonté infinie, dont j'ai déjà ressenti les doux effets.

Ah! si je pouvais être préparé d’avance pour les peines les plus cruelles, si je pouvais être prêt à lutter avec les mépris et la calomnie, avec la pauvreté, la maladie et la mort!

Toi seul, ô mon divin Jésus, tu peux m’accorder cette grâce; toi seul tu peux me soutenir dans les épreuves les plus pénibles; tu peux m’élever sur les ailes de la foi et de l’espérance au-dessus des maux et des inquiétudes de la vie; tu peux me faire traverser la sombre vallée de la mort et dissiper toutes mes terreurs.


Donne-moi, Seigneur, cette foi et cette espérance, et qu’elles me soutiennent pendant le reste de mon court pèlerinage;

Donne-moi de travailler avec zèle à l'avancement de ton règne, tant que je vivrai, et transporte-moi hors des atteintes de la douleur et de la crainte dans la patrie de l'éternelle lumière.

Alors, plus de soucis, plus de frayeurs; car, dans cette heureuse contrée, on ne connaît ni ennemis ni dangers; là, TOUS NOS COMBATS SERONT CHANGÉS EN ÉTERNELS TRIOMPHES, et nous chanterons à jamais des cantiques de joie à celui qui nous aura rendus plus que vainqueurs.

Amen.


Ô saint espoir! triomphe de la foi!

Dieu nous appelle à jouir de sa gloire.

Marchons vers lui. Chrétiens! crions victoire!

Elle est à nous: Jésus est notre Roi!


 

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