Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MÉDITATION

SUR LA FERMETÉ QUE DONNE LA FOI

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Soyez fermes en la foi, portez-vous vaillamment, fortifiez-vous. 1 Corinth. XVI, 13.


Si les premiers chrétiens avaient un besoin particulier de courage pour résister aux reproches, à la violence et aux persécutions, on trouvera pourtant toujours dans la vie chrétienne bien des occasions d’exercer cette sainte force d’âme.

Le cœur des hommes est si corrompu, leur vie est si opposée aux saints préceptes du christianisme, il y a, dans toutes les nations, une si grande multitude de pécheurs, la malice et la rage de Satan et des esprits de ténèbres est si constamment et si violemment occupée à résister à la religion de Christ, que l’on peut dire, avec vérité, de tous les siècles, aussi bien que de celui où le christianisme a paru dans le monde, que:


«tous ceux qui veulent vivre selon la piété

en Jésus-Christ souffriront persécution

(2 Tim. III, 12.)


Nous devons donc demander à Dieu et nourrir en nous UN ESPRIT DE FERMETÉ ET DE COURAGE, pour manifester notre foi et remplir nos devoirs, sans être retenus par la crainte.

Comme les Corinthiens, nous sommes appelés à:

1. Être fermes dans la foi,

2. Nous porter vaillamment,

3. Nous fortifier.

Outre les obstacles que nous oppose un monde corrompu et dégénéré, d’autres épreuves attendent ceux qui veulent mener une vie chrétienne.

Les peines et les souffrances sont attachées à notre nature déchue; cette terre est destinée à être le lieu d’épreuves et de combats; NOUS SOMMES TOUS APPELÉS À LUTTER ET À VAINCRE sous les yeux de Dieu, notre juge et notre rémunérateur.


Dieu veut que nous soyons revêtus de force et de courage, afin de persévérer jusqu’à la fin.

Son nom soit béni de ce qu’il nous a promis de nous soutenir de son Esprit, comme il a jadis soutenu son ancien peuple, et de ce qu’il proportionne notre épreuve à notre force!


Je suis donc appelé à m’examiner pour voir si je possède en effet cette sainte fermeté.

Je reconnais qu’il y a un Dieu, et cependant la crainte de voir tourner ma piété en ridicule, par ceux qui m’entourent, ne m’a-t-elle pas déjà empêché de l’invoquer en commençant la journée, et de lui demander sa protection?

La même crainte ne m’a-t-elle pas souvent retenu lorsque j'aurais voulu implorer sa bénédiction sur mes repas?

J’ai appris à connaître la religion de Jésus, et j’ai le bonheur d’y croire; mais en ai-je déjà fait une profession publique et solennelle?

S’il en est ainsi, combien J’AI BESOIN DE JOINDRE LE COURAGE À LA FOI ET DE DÉCLARER OUVERTEMENT EN QUI J’AI CRU.

Et si je me suis rangé sous l’étendard de Christ dans ces jours de liberté et de paix, ou j’habite au milieu de ceux qui m’encouragent dans mes sentiments de foi et de piété, puis-je me rendre le témoignage que j’aurais assez d'amour pour l’Évangile, pour le glorifier même parmi les incrédules qui en font le sujet de leurs railleries.


Cette divine religion a-t-elle jeté d’assez profondes racines dans mon cœur, pour que je puisse résister aux assauts du monde, et me déclarer disciple du Sauveur crucifié, en présence de ceux qui le blasphèment?

Ai-je assez de courage pour pratiquer une vertu alors même qu’elle n’est plus à la mode parmi ceux qu’on est convenu d’appeler les gens comme il faut?

Ai-je pris assez d’empire sur moi-même pour oser être singulier, si mes amis voulaient m’entraîner dans quelque vice, décoré du nom d’élégance et de bon ton?

C’est une leçon difficile pour les jeunes gens, mais il faut l’apprendre, si l’on veut être vraiment chrétien!

Si je vois mes camarades et mes amis entrer dans une mauvaise voie, n’aurai-je pas un bon conseil à leur donner?

N’aurai-je pas le courage d’avertir mon frère et de l’arracher du sentier qui conduit au péché et à la mort?


Si tu avais un véritable zèle pour ce qui est bien, combien tu souffrirais, ô mon âme; à la vue des vices de tout genre qui offensent le Dieu de pureté.

Demande-toi ce que tu ferais si tu étais appelée à paraître devant les grands et à professer la religion devant les puissants de la terre?

As-tu assez de foi pour oser la montrer dans un palais, et pour déposer tous tes intérêts temporels pour la défendre?

Mais je veux que tu possèdes ce genre de courage; as-tu aussi celui qui est nécessaire pour savoir souffrir?

Suis-je ferme au milieu des plus rudes épreuves?

Puis-je remettre ma santé et mon bien-être entre tes mains de Dieu sans murmure et sans crainte; ou montré-je une honteuse impatience dans les maux et les chagrins ordinaires de la vie?

Je sais que les douleurs du corps exercent souvent une fâcheuse influence sur les esprits les plus fermes; lorsque les nerfs sont affaiblis et que cette maison d’argile est prête à se dissoudre, car l’âme participe à l’infirmité de la chair.

Mais faisons du moins quelques efforts, et demandons constamment que la patience ait son œuvre parfaite; CHERCHONS LE SECOURS D’EN HAUT, afin que nos esprits soient calmes en dépit des maux du corps, et que nos fronts conservent leur sérénité au milieu des tempêtes.

Suis-je prêt à descendre dans la sombre vallée et à soutenir la vue du roi des épouvantements. Je serai bientôt aux prises avec ce terrible adversaire; je dois donc travailler sans cesse à fortifier mon âme, afin qu’elle puisse REMPORTER LA VICTOIRE sur la mort, PAR LA CONFIANCE EN UN SAUVEUR MORT ET RESSUSCITÉ.


Heureux celui que sa foi élève au-dessus du blâme et des louanges du monde!

Heureux celui qui sait repousser tous les traits de la malice et de la calomnie à l'aide de ce divin bouclier!

Heureux celui qui demeure calme et tranquille au milieu des outrages et des railleries, et qui poursuit sa course avec joie sous la bannière du Sauveur!


Seigneur Jésus, toi seul peux m’apprendre à obtenir cette grâce,

et je ne puis l’attendre que de ton amour.


Amen



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