Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MÉDITATION

SUR L'EXPIATION PAR LE SANG DE CHRIST

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Lequel Dieu a établi de tout temps pour être une victime de propitiation par la foi en son sang, afin de montrer sa justice par la rémission des péchés précédents, selon la patience de Dieu. Romains. III. 24-25.


L’expiation de Christ est l’une des vérités les plus admirables de ma religion; elle est le fondement de mon espérance et la vie de mon âme. NOTRE NATURE DÉCHUE A BESOIN D’UNE TELLE EXPIATION, et Dieu nous la révèle dans sa sainte Parole.

Ne permets pas, ô mon Dieu, que je retombe dans l’incrédulité ou que je m'égare parmi les vaines inventions des hommes à la poursuite de quelque autre expiation. Si je t'abandonne, ô Jésus, où irai-je?


Tes douleurs sont la source de mes espérances de pardon,

et ma vie éternelle dépend de ta mort sur la croix.


Je vois ici l'accomplissement des anciennes promesses, de la première promesse de miséricorde adressée à l’homme déchu.

J'y vois l’accomplissement de tout ce qu’ont annoncé les saints prophètes depuis le commencement du monde; «c’était l’esprit de Christ qui parlait en eux des souffrances de Christ et de la gloire dont elles devaient être suivies.»

La semence de la femme écrase la tête du serpent;

Le Fils de Dieu se manifeste et détruit par sa mort l’empire de Satan.

Le Messie «est retranché, mais non pour lui-même;» je le vois punissant sur la croix l’iniquité, la transgression et le péché en y faisant briller l'éternelle justice.

Dieu lui-même a levé les anciens voiles, la substance s’est montrée, et les ombres se sont évanouies. Béni soit le Seigneur, qui m’a appelé dans ce monde après le lever du soleil de justice.

Jésus, notre grand prophète, nous prêche cette doctrine de la propitiation pour le péché par la mort.

«Le pain que je vous donne c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Je mets ma vie pour mes brebis; c’est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs en rémission des péchés.»


Qu’elle est terrible son agonie dans le jardin!

Le divin Fils de Dieu gémit sous le poids de NOS iniquités; il sue des grumeaux de sang dans les angoisses de ces douleurs et de cette indignation que NOS péchés avaient méritées.

Il s’écrie sur la croix: «MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ?»

Son sang coule, tout est accompli; il expire.

Je reconnais la vérité de la doctrine de l’expiation; je la vois empreinte dans son agonie; il expiait MES péchés; son nom en soit béni, à jamais béni.

Je lis la même doctrine dans les écrits de ses saints apôtres, et je voudrais apprendre de Saint Paul à me glorifier de la croix de Christ, et à vivre dans «la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est donné pour moi

Je te le demande maintenant, ô mon âme, crois-tu en Christ?

As-tu senti ta profonde corruption et le danger où tu étais de périr à jamais?

Ai-je vraiment été «travaillé et chargé» par le sentiment de mes iniquités passées?

Suis-je affligé du fond du coeur de ce que le péché habite en moi?

Ai-je cherché mon refuge dans l’espérance qui m’est présentée dans l’Évangile?

Ai-je reçu avec joie Jésus, mon Sauveur, par la foi en son sang, par une foi vivante et «opérante par la charité?

Me suis-je confié en lui pour être délivré de l'empire du péché, aussi bien que de la condamnation qu’il attire sur nous?

Ah! s’il en est ainsi, je puis dire, avec le bienheureux apôtre, dans le langage de la foi:


«IL M’A AIMÉ ET S’EST DONNÉ POUR MOI.»


* * *


Si je crois à cette expiation parfaite, qu’elle soit ma force et ma vie.

Où trouverais-je un pardon plus assuré, un plus doux soulagement pour ma conscience coupable et troublée?

Avec quel soin je vais nourrir cette espérance! comme je me tiendrai fermement attaché à la Bible qui m’a révélé ce bienfait! Le sentiment de bonheur et de reconnaissance que cette consolante doctrine m’inspire sera toujours présent à mon âme; il la défendra contre l’incrédulité, et la soutiendra à l’heure de la tentation contre les subtilités des hommes qui ont abandonné l’Évangile.

Cette précieuse doctrine de l'expiation de Christ, est comme un fil d’or qui lie toutes les parties de la religion; elle met entre elles un doux accord: c’est le fondement solide sur lequel s’appuient les pauvres pécheurs, la source où tous ceux qui se repentent puisent l’espérance de la réconciliation avec Dieu.

Comment pourraient-ils s’abandonner au désespoir, ceux qui ont trouvé en Christ, un Sauveur tout-puissant, qui ne rejette «aucun de ceux qui viennent à lui»;

Lors même que «nos péchés seraient rouges comme le cramoisi», le sang de Christ a une vertu divine pour «les rendre blancs comme la neige

«Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’agneau.»

«LE SANG DE JÉSUS PURIFIE DE TOUT PÉCHÉ.»


Quelle est la situation où je me trouve?

Suis-je un pécheur dont la conscience vient d’être réveillée?

Suis-je rempli de crainte en présence du Dieu que j'ai offensé?

En suis-je encore à dire: Que ferai-je pour fuir la colère à venir?

Je viens, travaillé et chargé par le sentiment de mes iniquités passées, humilié et chagrin du pouvoir que le péché exerce encore sur moi.

Divin Jésus, accomplis TA promesse, et donne du repos à mon âme abattue.

Adresse une parole de paix à une créature tremblante et coupable. J’ai mérité d’être perdu à jamais; mais TA MORT PEUT ME DONNER LA VIE. Cette pensée rend le calme à mon âme; je me confie en toi, et j’espère en ta miséricorde.


Suis-je au contraire un chrétien qui, après avoir goûté combien le Seigneur est bon, est ensuite tombé dans le relâchement et dans les péchés auxquels il avait renoncé?

Suis-je troublé à la pensée de mon crime et de mes honteux égarements?

Ai-je la terrible crainte d'être rejeté de Dieu, de le voir fermer l’oreille à ma prière?

Cependant je ne désespérerai pas; je viendrai au nom de la grande expiation de Jésus.

Purifie mon âme criminelle, ô divin Rédempteur; lave-la dans ton sang, et j’oserai encore lever humblement mes yeux vers un Dieu offensé.

L’Agneau qui a été mis à mort porte dans le ciel les marques glorieuses de son sacrifice.

Je reviens à mon Père céleste avec un cœur brisé, je mets mon espérance dans les mérites de cet adorable sacrifice et j'attends les secours de la grâce.


Si je suis du nombre de ceux qui s’efforcent de marcher fidèlement devant Dieu dans tous les devoirs de la sainteté, j’ai chaque jour des preuves de ma faiblesse, je gémis à cause du péché qui habite en moi; mais je ne désespère point.

J’aime la Parole de Dieu, je la lis pour me préserver du péché, et S. Jean m’assure que si quelqu’un pèche par la faiblesse de la nature et le grand nombre des tentations qui l’assaillent, nous avons «un avocat auprès du Père, JÉSUS LE JUSTE,» qui plaide pour nous en s’appuyant sur LA VERTU DE SON PROPRE SANG.

Puissé-je nourrir toujours en moi la foi au Fils de Dieu, mon souverain sacrificateur! puissé-je penser sans cesse, avec un vif sentiment de reconnaissance et d’amour, à son expiation parfaite qui est la gloire de ma religion, et qui doit être la vie de mon âme!


Cette doctrine de l’expiation par la mort de Jésus, doit exciter le repentir dans tous les cœurs.

La repentance et le pardon sont unis dans la mission donnée par notre divin Sauveur à ses Apôtres.

La grâce n’est-elle pas le plus doux et le plus puissant des motifs qui puissent nous porter à l’accomplissement du devoir? — S’il y a eu, en effet, une telle expiation;

SI DIEU VEUT BIEN SE RÉCONCILIER AVEC LES HOMMES PAR LE SANG DE JÉSUS, ne dois-je pas gémir sur mes folies et mes iniquités passées?

Je suis accablé de cette marque éclatante de l’amour de Dieu pour les hommes. Misérable que je suis d’avoir pu me révolter contre un Dieu qui a de telles compassions!

Je sens maintenant, par une douce expérience, que l’amour infini d’un Dieu qui nous pardonne, et d’un Sauveur qui meurt pour nous, peut seul exciter en nous tous les mouvements d’une vraie repentance.


Regardons cette expiation de Christ comme la seule voie qui nous soit ouverte pour approcher du Père.

Souviens-t’en, ô mon âme, et sois humble:


SOUVIENS-TOI QUE TU NE PEUX ÊTRE ACCUEILLIE AU TRÔNE DE LA GRÂCE,

SI TU N’ES COUVERTE DU SANG DE JÉSUS.


Que la voix de ce sang se fasse entendre par-dessus toute mon indignité.

Que l'Agneau qui est sur le trône manifeste sa gloire en introduisant une créature coupable avec toutes ses imperfections et toutes ses misères en l’auguste présence de Dieu.

Puissé-je éprouver tant de soulagement à m’approcher de lui par son Fils, que je courre désormais vers ce refuge dans toutes mes peines, et que je fasse mes délices d’entretenir une humble et constante communion avec mon Dieu!


Comment pourrais-je me tenir éloigné du trône de grâce, puisque l’accès m'en est TOUJOURS ouvert, et que MON SAUVEUR LUI-MÊME S’OFFRE À M’Y CONDUIRE?

Que cette expiation de Christ nous serve de défense contre la tentation et le péché; puisque Celui qui nous a appelés est saint, nous aussi soyons saints dans toute notre conduite.

Mon âme, qui était sous l’empire de satan, a été rachetée par la mort de l’Agneau pur et sans tache; me remettrais-je encore sous la domination du péché?

Cette âme impure et coupable a été lavée dans le sang précieux du Fils de Dieu; me souillerais-je encore?

Mon péché a coûté si cher à mon Rédempteur; voudrais-je encore nourrir ce serpent dans mon sein? Dieu m’en préserve!

Si je suis mort au péché en la personne de mon Sauveur, comment vivrais-je encore dans le péché?


Fais, ô Jésus, que je ne tourne jamais «ta grâce en dissolution.»


Appuyons-nous sur l’expiation de Christ dans nos prières, lorsque nous implorons l’assistance du Saint-Esprit, et que nous le supplions d’éclairer, de sanctifier, de fortifier nos âmes.

L’Esprit descend sur nous par le sang de Christ.

Ô notre bon Père, tu n’as pas épargné ton Fils Jésus, mais tu l’as donné au monde, et IL EST MORT pour les pécheurs et POUR MOI; ne me donneras-tu pas ton Esprit, afin qu’il vive en moi et qu’il m’élève à une vie céleste?

«Lorsque j’étais mort dans mes fautes et dans mes péchés», mon divin Sauveur a mis son âme en oblation pour me réconcilier avec toi; ne graveras-tu pas ton image en moi par le Saint-Esprit, afin que je paraisse devant toi revêtu de sainteté?

Si je suis couvert du sang de Christ, si tu m’as pardonné mes fautes, ne me donneras-tu pas aussi ta divine lumière pour que je ne m’égare pas de nouveau dans les voies ténébreuses de l’erreur?

Seigneur! je me suis saisi de l'espérance qui m'était présentée, ton Esprit consolateur parlera de paix à mon âme et me remplira «de joie en croyant.» Refuserais-tu ton Esprit à une créature pour laquelle ton Fils a donné sa vie et son sang?


Donne-nous donc ton esprit, ô bon Père!

Fléchis, par lui, notre cœur à ta loi.

Lève sur nous ta céleste lumière,

Et sous tes yeux fais-nous croître en la foi l



 

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