MÉDITATION

SUR LE TÉMOIGNAGE INTÉRIEUR

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Celui qui croit au Fils de Dieu, a au-dedans de lui-même le témoignage de Dieu. 1 Jean 5: 10.

Bien que l’on se plaise quelquefois à jeter du ridicule sur le témoignage intérieur, c’est une glorieuse réalité qui appartient à tout chrétien sincère.

Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage de Dieu au-dedans de lui-même; car il a en lui la vie éternelle; cette vie est déjà commencée, et elle sera continuée et accomplie dans l'éternité.

Le bonheur et la sainteté, voilà ce qui compose la vie éternelle, et on les trouve quoiqu'à différents degrés, dans tous ceux qui croient en Christ.

Un chrétien qui a bien étudié les doctrines et les preuves du christianisme, peut rendre raison de leur vérité. Il a des motifs satisfaisants de sa croyance au témoignage extérieur, aux miracles qui ont été opérés, et aux prophéties qui ont été accomplies.

«Ma raison, peut-il dire, me fournit des arguments et des preuves de la vérité de l'Évangile; et je suis convaincu que la religion chrétienne est divine; mais il a été opéré DANS MON COEUR un miracle plus efficace et plus frappant, qui est une preuve encore plus irrécusable pour moi.

La vie éternelle est commencée en moi. Ma conscience, qui était troublée par le sentiment du péché, a trouvé une paix fondée sur une ferme espérance de pardon.

Je sens que Dieu m'aime, et que je l'aime aussi; j’ai horreur du péché.

Je me sens élevé au-dessus du monde, et j’ai appris à mépriser ses vains soucis et ses frivoles plaisirs.

Mes délices sont de m'approcher de Celui qui habite dans les cieux; j'aime à m’entourer de ceux qui s’efforcent de lui ressembler; je marche «comme voyant Celui qui est invisible;» j’ai du zèle pour sa gloire, et je travaille avec ardeur à avancer son règne.

Je sens que l’Évangile de Christ a opéré tout cela en moi; ce que cet Évangile me révèle de la nature de Dieu et de ses œuvres merveilleuses, a rempli mon âme d’une sainte admiration; mon esprit s’incline devant lui et l’adore; ce qu’il m’a appris de ses compassions et de son immense charité a allumé dans mon cœur la céleste flamme de l’amour divin.

Les exemples d’une sublime piété, que m’offre ce même Évangile, m’ont inspiré un ardent désir de les suivre; et les motifs qu’il me présente sont si terribles et si effrayants, que la crainte et l’espérance se réunissent pour ASSURER MON OBÉISSANCE AUX SAINTS PRÉCEPTES DE CETTE DIVINE RELIGION.

Je ne suis plus ce que j’étais jadis, je suis une nouvelle créature; le changement qui s’est opéré en moi est merveilleux et divin; il y a au-dedans de moi quelque chose qui me dit que ma religion vient de Dieu.

«Quoique je ne sois pas capable de résoudre toutes les objections que l’on peut faire contre telle ou telle partie de la Bible, et que je ne puisse pas maintenir sa sainte autorité contre toutes les subtilités des savants ou des beaux esprits, je suis certain cependant que LES DOCTRINES DE CE LIVRE SONT DIVINES; car, lorsque je les ai entendues et reçues dans mon cœur, elles ont changé ma nature, elles ont subjugué mes penchants criminels, et m’ont fait passer de la mort à la vie; elles m’ont fait aimer Dieu par-dessus tout, et m’ont donné une espérance bien fondée d’avoir part à son amour.

Je ne puis donc pas douter que les principales doctrines de ce livre ne soient célestes et divines, quoique je ne puisse pas aussi bien le montrer de chacune de ses phrases ou de ses syllabes; car je fonde mon espérance sur le sens général de l’Écriture, et non sur tel ou tel mot en particulier.

Ô quel puissant argument que ce témoignage intérieur, s’il opérait dans l’âme de tous ceux qui font profession d’être chrétiens, et s’il éclatait au-dehors par une vie toute sainte! C’est alors qu'on verrait les ennemis les plus ardents des doctrines de l'Évangile réduits au silence.

- Reportons maintenant nos regards sur nous-mêmes;

- Examinons notre vie passée;

- Demandons-nous quel témoignage nous avons rendu à la gloire de ce saint Évangile et à la vérité de la religion de Jésus.

N’avons-nous pas été souvent un scandale pour le christianisme?

Notre conduite n’a-t-elle pas été une objection plutôt qu'une preuve en sa faveur?

N’avons-nous pas éloigné plutôt qu’attiré vers lui?

Si tel est le cri de notre conscience, réveillons-nous de notre sommeil de mort.

1. Avons-nous, au contraire, en nous-mêmes ce divin témoignage de notre christianisme?

2. Avons-nous les prémices de la vie éternelle?

3. Avons-nous trouvé la paix de la conscience et l'espérance du pardon, en nous confiant au Fils de Dieu?

4. Avons-nous éprouvé de la joie à approcher de Dieu par Jésus le médiateur?

5. L’espérance de sa faveur a-t-elle allumé dans nos âmes un amour sincère?

6. Possédons-nous déjà quelque chose de la sainteté et du bonheur du ciel?

7. Notre aversion pour le péché ressemble-t-elle à celle qu’ont pour lui les anges et les saints glorifiés?

8. Sommes-nous élevés au-dessus du monde, et avons-nous les yeux fixés sur les biens éternels?

9. Dédaignons-nous les vanités séduisantes de la terre, et nous rapprochons-nous ainsi de ceux qui habitent dans les cieux, et qui sont en pleine possession de la vie éternelle?

10. Y a-t-il quelque rapport entre leur vie et notre vie, entre leur cœur et notre cœur?

11. Avons-nous du plaisir à servir Dieu?

12. Sa présence fait-elle notre joie?

13. Désirons-nous par-dessus tout de jouir de lui?

14. Sa gloire est-elle le but de toutes nos actions?

15. Remplissons-nous les devoirs qu'il nous a assignés avec empressement et activité?

16. Nous réjouissons-nous de trouver de nouvelles occasions de faire du bien?

17. Sommes-nous bien disposés envers nos frères? Aimons-nous notre prochain, et agissons-nous envers lui comme nous voudrions qu’il agît envers nous?

18. Pouvons-nous pardonner à nos ennemis?

19. Nous réjouissons-nous de la prospérité des autres sans aucun sentiment d’envie

20. Prenons-nous plaisir à voir nos frères devenir plus saints et plus heureux?

21. Aimons-nous jusqu'aux plus pauvres disciples de Christ?

Si telles sont nos dispositions, si telle est notre conduite, la vie éternelle est commencée en nous; nous pouvons appliquer à nos âmes le témoignage que Dieu a rendu à son Fils, que la vie éternelle est en lui; et nous sommes sûrs d’avoir fondé nos espérances sur une base solide, car l’Esprit-Saint qui a commencé cette œuvre en nous, l’achèvera et l’accomplira dans l’éternité.

Amen.

Je suis à toi, Sauveur fidèle!

Tu m’as aimé jusqu’à la croix.

Tu me connais; ta croix m’appelle!

Ah! je voudrais, rempli de zèle,

Suivre toujours tes douces lois!