Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE MANUEL DU SOLDAT DE L’ARMÉE DU SALUT

CHAPITRE V

LES SOINS DU CORPS

***

Les directives données dans cet ouvrage s’adressent aux Soldats del’Armée du Salut.

NÉANMOINS CHAQUE CHRÉTIEN QUI SE SOUCIE DE SON ÂME ET DU TÉMOIGNAGE ÀDONNER

DEVRAIT EN PRENDRE CONNAISSANCE


Section 1. — REMARQUES PRÉLIMINAIRES


1. Il est essentiel que le Soldat du Salut (ou le chrétien) donne à son corps, à sa santé, toute l’attention nécessaire. Il a tout avantage à ce que ce corps soit bien portant et robuste.

2. La santé physique est importante pour le bien-être personnel du Soldat (ou du chrétien); elle n’est pas sans influence sur sa vie spirituelle; il est, en effet, plus facile d’exercer sa foi en Dieu quand on est en bonne santé que si l’on est malade.

3. La santé affecte encore l’utilité du Soldat (ou du chrétien). S’il possède force physique, énergie et bonne humeur, il prendra sans doute plus à cœur l’œuvre du Salut des âmes et y réussira mieux.

4. En conséquence, pour la gloire de Dieu, le Salut des âmes et, aussi, en vue d’assurer le succès de sa carrière et sa marche vers les cieux, le Soldat (ou le chrétien) prendra soin de son corps.

5. À cet égard, il fera preuve de bon sens. On ne saurait s’étonner de rencontrer tant de gens souffreteux et malades quand on les voit employer des remèdes stupides et parfois ruineux pour leur santé et celle d’êtres chers, quand on considère combien ils s’inquiètent peu des simples règles de l’hygiène et des meilleures méthodes de guérir.

6. Un peu d’attention apportée aux préceptes contenus dans les sections qui suivent évitera bien des conséquences fâcheuses.


Section 2. — LA NOURRITURE


1. La nourriture doit être simple et nutritive. Le Soldat du Salut (ou le chrétien) évitera tout excès et ne se laissera pas entraîner loin des limites de la sobriété.

2. L’usage de mets plus recherchés n’est indiqué et justifié que pour les personnes délicates et les malades.

3. L’usage modéré du thé et du café est, en général, utile dans les climats froids ou tempérés. L’eau est le breuvage par excellence; si elle n’est pas pure, il faut la faire bouillir.

4. Autant que possible, il convient d’employer des produits alimentaires de première qualité. Ce qui est le plus cher n’est pas nécessairement ce qui est le plus profitable. Un choix judicieux d’aliments de qualité, une cuisine soigneuse et la régularité des repas contribueront à maintenir la santé.


Section 3. — LE VÊTEMENT


1. Le Soldat (ou le chrétien) VEILLERA SUR SA MANIÈRE DE SE VÊTIR, car cela n’est pas sans influence sur la santé et le caractère.

2. Il ne doit PAS SUIVRE LA MODE et rien ne lui sera plus facile, s’il porte l’uniforme.

3. Il doit viser à l’économie.

4. Il portera des vêtements chauds en hiver et légers en été....


Section 4. — LA PROPRETÉ


1. «LA PROPRETÉ EST PARENTE DE LA PIÉTÉ»; cette maxime n’est pas dans la Bible — comme le croient certaines gens —; elle s’y trouve néanmoins dans son esprit. Tout Soldat (ou tout chrétien) doit s’en souvenir.

2. Autant que le lui permettent sa profession ou son emploi, le Soldat (ou le chrétien) aura les mains, le visage et les vêtements propres. Il doit fréquemment se laver tout entier.

3. Le Soldat (ou le chrétien) doit tenir son intérieur propre. Une mère chargée d’une nombreuse famille, et sans domestique, trouvera souvent difficile de tenir parfaitement la maison. Cependant, elle fera tout son possible pour avoir un ménage propre et ordonné.

4. Les enfants doivent être bien tenus. On leur apprendra de bonne heure à se laver, à se peigner, à faire leur toilette.


Section 5. — L’EXERCICE PHYSIQUE


1. L’exercice physique est essentiel à la santé.

2. Le rendement d’une machine dépend de son entretien. On ne saurait la conserver en état en la négligeant; il en est de même du corps humain.

3. La marche, le travail, le libre exercice influent sur la santé presque autant que la nourriture; ils ont une égale importance.


Section 6. — L’AIR PUR


1. Bon nombre de nos Soldats habitent des chambres ou des appartements exigus, mais ils ne négligeront aucune occasion d’ouvrir portes et fenêtres, afin d’admettre l’air pur.

2. Il est bon de dormir la fenêtre ouverte. La plupart du temps, la crainte des courants d’air n’est pas fondée, surtout si l’on prend un bain le matin, ou si l’on se lave tout le corps à l’eau froide ou tiède.


Section 7. — LE SOMMEIL


1. Pour maintenir la vigueur du corps et de l’esprit, une certaine quantité d’un bon sommeil est nécessaire. Pour beaucoup, le sommeil a plus d’importance que la nourriture.

2. Le sommeil indispensable varie avec chaque individu, suivant son travail, son âge et son tempérament.

3. Les natures nerveuses et délicates, celles particulièrement qui ont des sujets d’inquiétude ou de soucis, se rendent compte que rien ne vaut le sommeil pour conserver intacte leur vigueur. Les personnes robustes peuvent se contenter de moins dormir.

4. Les enfants ont besoin de plus de sommeil que les adultes. Les bébés ne font presque rien autre que dormir; un enfant de sept à huit ans devrait dormir la moitié du temps et le sommeil est plus nécessaire qu’on ne croit pour les moins de vingt ans. Huit heures suffisent généralement à l’adulte, mais certaines personnes peuvent se contenter de moins.

Les Soldats ou les chrétiens) feront le compte du sommeil qui leur est strictement nécessaire et veilleront à se l’accorder, si possible, consciencieusement, ni plus, ni moins qu’il n’en faut.

5. Les Soldats ou les chrétiens), et tout spécialement les jeunes, doivent donc se coucher aussi tôt que possible après les réunions, ne serait-ce que dans l’intérêt de leur santé, en évitant les bavardages inutiles et les flâneries.

6. L’excès de sommeil peut être aussi préjudiciable que le manque de repos, car il entraîne:

a) Une perte de temps;

b) Un dommage pour la santé; il affaiblit le système nerveux, amollit le caractère, rend irritable et expose à bien des tentations;

c) Une diminution d’influence, car personne ne voudra croire à la piété d’un Soldat qui reste au lit quand il devrait être au travail.


Section 8. — L’ABSTINENCE DES BOISSONS ALCOOLIQUES


1. L’usage des boissons alcooliques est encore dans bien des pays un terrible fléau, la cause d’indescriptibles misères, de ruine matérielle et, éternelle.

2. La seule ligne de conduite qui puisse assurer une parfaite sécurité et qui permette d’exercer une influence efficace dans ce domaine, c’est l’abstinence totale, garantie absolue contre tout excès.

3. Nul ne peut devenir ou rester Soldat de l’Armée du Salut s’il fait usage de boissons alcooliques.


Section 9. — L’ABSTINENCE DU TABAC


1. Le Soldat (ou le chrétien) doit se rendre compte du mal qui résulte de l’usage du tabac sous toutes ses formes et de l’importance qu’il y a de s’en abstenir. Il se souviendra qu’il est:

a) nuisible à la santé;

b) malpropre;

c) une source de gaspillage;

d) incommodant pour autrui;

e) une habitude contre nature et que rien ne justifie.

2. Toutefois, aucune règle formelle n’empêche un fumeur d’être Soldat.

3. Mais l’usage du tabac lui ferme la voie à toute fonction dans l’Armée. Aussi longtemps qu’il conserve cette habitude, il ne peut devenir Officier local ni remplir une tâche quelconque dans le Poste.



- Table des matières -