Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE MANUEL DU SOLDAT DE L’ARMÉE DU SALUT

CHAPITRE IV

LES QUALITÉS MORALES

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Les directives données dans cet ouvrage s’adressent aux Soldats del’Armée du Salut.

NÉANMOINS CHAQUE CHRÉTIEN QUI SE SOUCIE DE SON ÂME ET DU TÉMOIGNAGE ÀDONNER

DEVRAIT EN PRENDRE CONNAISSANCE


Section 1. — REMARQUES PRÉLIMINAIRES


1. Pour le Soldat du Salut (ou tout chrétien), la vraie piété consiste à AIMER DIEU DE TOUT SON CŒUR et SON PROCHAIN COMME SOI-MÊME. Cette piété se traduit par une vie heureuse et sainte et par la consécration de son tout à l’avancement de la gloire de Dieu et au bien de l’humanité.

2. Il ne faudra rien moins que cette preuve d’un changement de conduite pour convaincre son entourage de la réalité de sa conversion.

3. S’il déclare: «J’ai été délivré de la puissance de Satan et de mes mauvaises habitudes; Jésus-Christ est venu habiter dans mon cœur pour m’aider à faire le bien», les gens diront: «Voyons-en les preuves dans sa vie journalière.» S’ils ne les y trouvent pas, ils concluront qu’il s’est trompé ou bien qu’il a menti.

4. Il n’y a donc qu’un seul moyen de se convaincre et de convaincre les autres de la sincérité de ses paroles et de la réalité de sa piété: LA PURETÉ, L’INTÉGRITÉ DE SA CONDUITE.

Il y parviendra en cultivant, parmi beaucoup d’autres, les dispositions morales décrites dans les sections suivantes.


Section 2. — LA VÉRACITÉ


1. C’est l’attachement constant à la vérité, aux faits, à la réalité. Est véridique, celui dont les paroles et les actions correspondent à la vérité.

2.La fausseté est un grand mal, haïssable aux yeux de Dieu et préjudiciable à l’homme. Elle détruit la confiance entre les hommes et rend impossible toute relation fraternelle; elle ruine cette vie et la vie à venir: «Renoncez au mensonge et que chacun de vous parle selon la vérité.» (Eph. 4, 25.)

3. On est menteur lorsqu’on tente, par ses paroles ou ses actes, de FAIRE CROIRE qu’une chose est vraie, QUAND ON SAIT PERTINEMMENT QU’ELLE EST FAUSSE.

4. Il est possible de mentir, sans paroles, puisque ce sont moins les mots employés que le fait de chercher à tromper, qui constitue le mensonge. Si donc, par son silence, on induit une personne à croire autre chose que la vérité, on ment tout autant qu’en paroles.

5. Un vrai Soldat (ou tout chrétien) est véridique. En particulier en public, dans sa famille, à ses affaires, parmi ses camarades, ON PEUT CROIRE CHAQUE MOT QU’IL PRONONCE. Rien de ce qui ressemble à la tromperie, à la fausseté n’effleure son esprit.

6. Dans la vie de chaque Soldat (ou de tout chrétien), il peut se présenter des occasions où il lui semblera possible de gagner de l’argent ou de se faire valoir par un mensonge. Mais il résistera à de pareilles tentations; il mourrait plutôt que de dire ce qu’il sait être faux. Aucune tentation, qu’elle provienne de nécessités commerciales, d’avantages à obtenir, de circonstances de famille ou même de travail pour l’Armée, ne pourra l’induire à mentir ou à tromper.

7. Un bon Soldat (ou tout chrétien) aura le sentiment que ses promesses et ses vœux sont tous également sacrés; LORSQU’IL A FAIT UNE PROMESSE, IL LA TIENT; s’il prononce un vœu, il l’accomplit autant qu’il est en son pouvoir.


Section 3. — L’HONNÊTETÉ


1. L’honnêteté ressemble à la véracité. Elle applique la vérité dans les choses, tandis que la véracité l’applique dans les faits.

Mentir, c’est priver quelqu’un d’une information exacte;

Être malhonnête, c’est le priver de ce qui lui appartient.

Un vrai Soldat du Salut évitera même l’apparence de la malhonnêteté.


2. S’il a des dettes, y compris celles qu’il a contractées chez le débitant d’alcool, ou ailleurs, avant sa conversion, il les paiera dès qu’il le pourra, au fur et à mesure de ses moyens.

3. Il ne contractera pas de dettes sans être certain de pouvoir les payer. Acheter à crédit, sans être sûr de pouvoir payer à l’échéance, EST AUSSI MAL QUE VOLER: celui qui vole prend sans intention de payer; l’autre prend, sachant qu’il ne pourra probablement pas payer.

4. Il est infiniment préférable d’éviter toute espèce de dettes; quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, c’est une mauvaise affaire. Un Soldat (ou tout chrétien) aimera mieux se passer de bien des choses, plutôt que de les posséder et d’être hanté par l’idée qu’il ne peut pas les payer.

5. Il ne fraudera pas dans le commerce. Il ne trompera personne en cherchant à faire croire qu’une marchandise a plus de valeur qu’elle n’en a, que ce soit pour son propre compte ou pour celui d’un patron.

6. Il ne se laissera pas induire à des pratiques malhonnêtes par aucun des arguments diaboliques qui ont cours dans le monde, tels que: «c’est l’habitude; chacun le fait; il faut bien vivre; ce sont les petits avantages d’ici-bas; on fait du bien avec l’argent; il faut penser à sa famille».

6. Le Soldat (ou le chrétien) ne se livre en aucun cas au jeu d’argent.

Ce jeu est essentiellement MALHONNÊTE, puisqu’il consiste à prendre quelque chose à autrui, sans offrir une contrepartie équivalente. De plus, le jeu prend bien vite un terrible ascendant sur ses victimes; il les excite, les attire, jusqu’à les entraîner dans les dettes et toutes sortes d’embarras.

Souvent, il incite au vol; c’est une cause ordinaire de ruine, de querelle de famille, de misères sans nombre et de suicide, et, pour finir, d’éternelle perdition. Le Soldat (ou le chrétien) ne doit donc rien avoir à faire avec les paris, les courses, les loteries, les jeux de hasard avec enjeu, ou tout autre forme de jeux d’argent.


Section 4. — LA CONDUITE


1. Un Soldat (ou tout chrétien) se souviendra que les yeux du monde sont fixés sur lui et que l’on ne juge pas seulement de la réalité, de la valeur de sa piété par sa conduite, mais que c’est sur elle que l’on se basera pour se former une opinion de l’Armée. «Tant vaut l’homme, dit-on, tant vaut sa société.»

2. Il doit aussi se rappeler que les regards de ses camarades sont fixés sur lui. Chacun de nous subit, plus ou moins, l’influence du milieu et les Soldats (ou les chrétiens) seront naturellement enclins à modeler leur conduite sur celle de leurs camarades.

3. Le Soldat (ou tout chrétien) s’efforcera donc, jusque dans les moindres détails, de se conduire d’une manière propre à produire la meilleure impression, et cela tout particulièrement lorsqu’il se trouve en présence d’inconvertis.

4. C’est ainsi qu’il se comportera, tout naturellement, s’il est vraiment sauvé. Il se rendra compte de quelle nature élevée sont ses rapports avec Dieu et ses devoirs envers les hommes. La vie deviendra pour lui une affaire très sérieuse et SON COMPORTEMENT SERA LE REFLET DE SES DISPOSITIONS INTÉRIEURES.

5. Cela l’amènera, entre autres choses, à éviter toute frivolité, propos légers, plaisanteries déplacées, puérilités et flirts. Il s’appliquera à cultiver la fermeté et la dignité. Tout dans son maintien annoncera un Soldat du Roi des rois.

6. Il ne se permettra aucun amusement, ni divertissement, ni débat au milieu desquels il ne pourrait, s’il y avait lieu, s’agenouiller et prier avec le sentiment qu’il se trouve dans des dispositions favorables pour s’approcher de Dieu. Comment pourrait-il, autrement, obéir au commandement: «Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses»? (1 Thess. V, 16-18.)

7. Il n’oubliera jamais que la vie est incertaine et que sa conduite en présence des inconvertis doit être telle qu’elle puisse les amener à comprendre l’horreur du péché, le danger de remettre à plus tard leur conversion, la beauté d’une vie sainte et les amener à rechercher eux-mêmes la présence de Dieu.


Section 5. — LA SÉPARATION D’AVEC LE MONDE


1. Nous entendons par «le monde» tout ce qui vit ici-bas dans la rébellion contre Dieu et par conséquent dans le péché.

2. Le Soldat (ou le chrétien) renoncera au monde, à ses pompes, à ses folies à sa course à l’argent, à ses plaisirs et il s’en séparera, moins par devoir que parce qu’il n’y prend point de plaisir.

3. Pour obéir à l’ordre: «Ne vous conformez pas au siècle présent» (Rom. XII, 2), le Soldat renoncera:

a) Aux plaisirs et amusements mondains;

b) À la servitude de la mode;

c) À la société de gens mondains.

4. L’usage de plus en plus répandu de la radiophonie et de la télévision, dont le répertoire est fort mélangé, cache un danger subtil. En conséquence, le Soldat (ou le chrétien) n’écoutera, ni chez lui, ni ailleurs QUOI QUE CE SOIT DE MALSAIN, DE FRIVOLE OU À TENDANCES MONDAINES.

Si le caractère de tel morceau du programme est douteux, il fera bien de s’abstenir entièrement. Il devra le faire dans tous le cas où ce qu’il voit ou entend n’est pas en harmonie avec les principes de l’Armée ET DE LA PAROLE DE DIEU.


Section 6. — LA PURETÉ


1. Le Soldat du Salut (ou le chrétien) doit s’abstenir de toute satisfaction contre nature, et, par conséquent, illégitime, des appétits sexuels.

2. Cela s’applique à ses pensées, à ses sentiments, ainsi qu’à sa conduite publique ou privée.

3. Il ne doit tolérer aucune pensée, aucun sentiment secret qui ne soit en harmonie avec cette pureté du cœur que la véritable religion de Jésus-Christ réclame de lui. Il sait que SON CORPS EST LE TEMPLE DU SAINT-ESPRIT (1 Corinth. VI, 19.) et, comme tel, doit être préservé de la souillure.

4. Il veillera dès les premières amorces de la tentation, sachant que, s’il lui prête l’oreille, elle engendrera bientôt des penchants et des passions qui le domineront, entraînant avec eux faiblesse physique, misère morale et perdition de son âme.

5. Ceci s’applique particulièrement à la conversation. Qu’il parle à des hommes ou à des femmes, il n’emploiera PAS DE LANGAGE À DOUBLE SENS; il n’aura ni regards, ni allusions susceptibles de provoquer des pensées ou suggestions impures.

6. Il ne mettra familièrement les mains sur qui que ce soit; il n’embrassera pas non plus une personne de l’autre sexe, si ce n’est un parent ou un fiancé.

7. Il évitera les compagnies, les livres, les images qui sont de nature à suggérer des pensées ou des désirs coupables. Il détruira ces livres ou ces images, s’il le peut.


Section 7. — LE DÉSINTÉRESSEMENT


1. L’égoïsme est le penchant qui pousse quelqu’un à ne chercher que son propre intérêt, même en frustrant autrui.

2. Un vrai Soldat (ou le chrétien) se distingue par son désintéressement. En public ou en particulier, chez lui ou au-dehors, et dans les rangs de l’Armée, il ne recherchera pas en premier ses aises et ses avantages, mais bien ceux de ses camarades et de ceux qui l’entourent.


Section 8. — LA BONTÉ


1. Le Soldat du Salut (ou le chrétien) aura bon coeur et se montrera aimable à l’égard de tous ceux avec qui il est en rapport.

2. Il manifestera son esprit de charité et de bonté tout spécialement envers:

a) Sa famille, à la maison;

b) Ses compagnons de travail;

c) Ses camarades de l’Armée;

d) Toute personne faible ou dans le besoin;

e) Les animaux.

3. Il lui sera impossible d’être cruel. Il aimera épargner à son prochain toutes sortes d’ennuis. Non seulement, il évitera d’imposer aux animaux d’inutiles fatigues, mais il s’efforcera, en toute occasion, de porter secours à la souffrance et de la soulager.

4. L’amour du prochain se développe par la pratique; plus on aime, plus l’amour grandit. On peut en dire autant de la méchanceté.

De même pour la douceur et la bienveillance.

Que le Soldat (ou le chrétien) se garde donc de l’humeur coléreuse, qu’il évite de parler sur un ton cassant, rude, blessant, dépourvu d’aménité; qu’il s’abstienne des gronderies incessantes, comme de toutes dispositions semblables et qu’il cultive sans trêve un esprit doux et aimant.

5. Bien que prêt à se mettre sans cesse en avant dans l’intérêt de l’œuvre de l’Armée, il sera toujours disposé, en ce qui le concerne personnellement, à occuper la dernière place.

6. «Qu’importe ma personne, pourvu que l’œuvre avance», tel est le mot d’ordre qui inspirera ses paroles et ses actes.


Section 9. — L’ESPRIT DE PARDON


1 Entouré de gens qui méconnaissent Dieu et son peuple, le Soldat (ou le chrétien) aura souvent beaucoup à supporter, s’il veut témoigner courageusement pour son Maître. On pourra chercher à lui en imposer ou à lui faire du tort, le dépouiller, le frapper, lui nuire de mille manières, sachant bien qu’il ne se défendra pas.

2. Chez les inconvertis, de pareils traitements provoqueraient un vif ressentiment et même la haine et le désir de vengeance, mais le Soldat (ou le chrétien) manifestera sa nouvelle nature en rendant le bien pour le mal et en repoussant toute idée de vengeance et tout ce qui lui ressemble.

3. Il lui sera parfois difficile de maintenir l’esprit de pardon et de prier pour ses ennemis; pourtant, c’est ainsi qu’il doit agir. Pardonner lui deviendra plus facile, avec l’habitude.

4. Pardonner est LE SEUL MOYEN de conserver la paix et le bonheur.

5. De généreux sentiments seront en abondante bénédiction à son entourage. AIMER SES ENNEMIS, C’EST LES CONVAINCRE DE LA RÉALITÉ DE SA PIÉTÉ, et cela peut beaucoup pour les conduire au Christ.

6. Le Soldat (ou le chrétien) manifestera particulièrement cet esprit de pardon envers ceux de ses camarades qui pourraient lui faire du tort. Il se souviendra que, même parmi les enfants de Dieu, beaucoup sont loin d’être parfaits. Peut-être ne l’est-il pas lui-même!

Aussi s’efforcera-t-il de donner l’interprétation la plus favorable à tout acte qui paraît malveillant à son égard; IL RENDRA LE BIEN POUR LE MAL et priera pour celui qui l’a offensé.

Cette attitude amènera souvent le coupable à voir ses torts et à les reconnaître. Dans ce cas, le Soldat (ou le chrétien) ne manquera pas de dire qu’il a pardonné. Enfin, il s’efforcera d’oublier aussi bien que de pardonner.


Section 10. — L’HUMILITÉ


1. Être humble, c’est être conscient d’être un pécheur impuissant à faire le bien, en dehors de la grâce de Dieu. Le Soldat du Salut (ou le chrétien) ne doit pas se croire meilleur qu’il ne l’est.

2. L’orgueil chez un Soldat (ou le chrétien) fermera le cœur des inconvertis à tous les efforts qu’il pourra tenter pour les sauver; il le rendra antipathique, lui et sa soi-disant piété.

3. L’orgueil le privera de la sympathie et de la collaboration de ses camarades; il empêchera certainement Dieu de se l’associer pour l’action bonne: «Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.» (I Pierre V, 5.)

4. Au contraire de l’orgueil, l’humilité le fera aimer; elle provoquera l’admiration pour l’œuvre divine accomplie en lui et attirera sur ses travaux la bénédiction du Saint-Esprit.


Section 11. — LA PATIENCE


1. On peut définir la patience: la force de persévérer, en face des obstacles, sans irritation et dans une attente confiante.

2. Cette vertu est infiniment précieuse et utile au Soldat du Salut (ou au chrétien). Elle produit et développe:

a) Sa paix intérieure;

b) L’efficacité de son service;

c) L’exercice de ses facultés;

d) Sa persévérance et l’influence de son exemple.

3. La patience n’est pas une vertu trop commune. L’impatience est la tentation particulière des natures résolues, inquiètes ou sensibles, qui ont l’ardent désir d’aboutir et qui veulent voir l’œuvre de Dieu progresser et les âmes être sauvées.

4. Les Soldats du Salut (ou les chrétiens) qui sont enclins à l’impatience doivent être sur leurs gardes, à la maison, au-dehors, dans la salle de réunions et tout particulièrement veiller sur leur for intérieur, se souvenant que la patience, comme les autres grâces, se développe par l’exercice.


Section 12. — L’ACTIVITÉ


1. L’activité est l’usage intelligent, fécond et constant que l’homme fait de ses facultés, en vue de son propre bien-être et de celui de ses semblables.

2. L’homme a été créé pour travailler. Dieu a voulu et II veut qu’il soit sans cesse occupé «... nous vous le déclarons expressément, dit l’apôtre, si quelqu’un ne veut pas travailler, il ne doit pas non plus manger» (II Thess. III, 10).

3. L’activité exerce une influence salutaire sur le perfectionnement spirituel.

4. Il n’existe aucune excuse à la paresse ou à l’inaction. Le riche est dans l’obligation de travailler aussi bien que le pauvre. Le Soldat (ou le chrétien) doit s’employer jusqu’à l’extrême limite du temps dont il dispose et des occasions qui lui sont offertes pour servir la cause de Dieu et travailler à l’avancement de son règne.

5. Il est peu de choses qui nuisent autant que la paresse à l’individu comme à la société. Pour l’un et pour l’autre, l’activité est un grand bienfait.

6. Certaines gens ont plus que d’autres une disposition naturelle au travail. Les uns sont actifs et entreprenants de nature; pour eux, le travail n’est pas simplement un plaisir, mais une nécessité et ils sont plus heureux en travaillant qu’ils le seraient à ne rien faire. D’autres, au contraire, sont de caractère passif, nonchalants, et pour eux l’effort ne va pas sans peine.

7. Le Soldat (ou le chrétien) devra donc cultiver des habitudes de travail et ne jamais rester inactif. Par exemple:

a) Lorsqu’il n’a rien à faire pour lui-même, il cherchera à se rendre utile à d’autres;

b) Plutôt que d’être oisif, il occupera son esprit, en lisant quelques passages de la Bible, en se remémorant un texte de l’Écriture, en cherchant comment s’employer au mieux pour le bien de son prochain;

c) Il pourra toujours exercer son âme à la prière.

8. Dépenser son temps et ses forces à des actes inutiles ou même nuisibles à autrui, c’est faire un bien mauvais usage de ses dons.

9. L’activité favorise les progrès de la sanctification. On a dit que les paresseux n’ont pas besoin que le diable les tente; ils se tentent eux-mêmes.

10. L’activité est d’un grand secours dans l’épreuve. Dans les afflictions, les deuils, les persécutions, le travail est une source de réconfort.

11. Le Soldat (ou le chrétien) actif est un bon exemple pour son entourage; par contre, tout le monde méprisera le paresseux.


Section 13. — LA PERSÉVÉRANCE


1. Sans persévérance, tout effort est vain. On rencontre, dans l’Armée et ailleurs, beaucoup de gens qui, après avoir fait les premiers pas dans la vie sainte et progressé pour un temps, ont, hélas! faibli et ont abandonné la lutte.

2. Le Soldat du Salut (ou le chrétien) doit s’attendre à de l’opposition et à des difficultés; mais, quoi qu’il arrive, il luttera pour les vaincre. Il lui faut persévérer dans la carrière du combattant et garder sa confiance dans la victoire finale, même en présence d’un insuccès ou d’une défaite apparente.

3. La persévérance a les promesses de la victoire finale. Satan ne peut vaincre que s’il parvient à détourner les Soldats du champ de bataille. S’ils tiennent bon, leur triomphe est certain.

4. Le Soldat (ou le chrétien) qui ne garde pas sa confiance en Dieu aux heures pénibles et devant l’insuccès est voué à la défaite. La certitude du triomphe est essentielle au maintien de l’esprit de combat. Le Soldat ne peut assurément pas gagner la bataille sans la mener jusqu’au bout; si donc l’esprit guerrier meurt en lui, il ne sera d’aucune utilité dans la Guerre du Salut.

5. Il ne faut pas oublier que l’épreuve et la lutte sont inséparables de cette guerre; sinon ce ne serait point une guerre. Tous ceux qui défient les ennemis de l’humanité et tirent l’épée contre le mal doivent s’attendre à des coups et des blessures; plus encore, ils doivent même être prêts à mourir.

6. Ainsi, lorsque surviennent l’opposition et la persécution, au lieu de se rendre, le Soldat doit se dire: C’est précisément ce que j’attendais; cela prouve que je suis à ma place. J’ai promis à Dieu que je porterais ma croix: la voici! je la prendrai et je la porterai. Maintenant, j’ai l’occasion de montrer que ma piété est de la bonne trempe.

7. Il ne doit jamais perdre de vue, pour son encouragement personnel, que sa récompense ne sera pas proportionnée à ses succès visibles, mais à l’esprit qui l’anime dans la lutte.



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