Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE MANUEL DU SOLDAT DE L’ARMÉE DU SALUT

CHAPITRE III

LES PROGRÈS SPIRITUELS

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Les directives données dans cet ouvrage s’adressent aux Soldats del’Armée du Salut.

NÉANMOINS CHAQUE CHRÉTIEN QUI SE SOUCIE DE SON ÂME ET DU TÉMOIGNAGE ÀDONNER

DEVRAIT EN PRENDRE CONNAISSANCE


Section 1. — REMARQUES PRÉLIMINAIRES


1. Après avoir obtenu les grandes, les inappréciables grâces que sont le Salut et la Sanctification, le Soldat (ou tout chrétien) doit employer tous les moyens en son pouvoir POUR CONSERVER SES POSITIONS.

2. Ceux que Dieu a sauvés, Il peut aussi bien les garder. La Bible déclare que Dieu veut et qu’il peut garder fidèles jusqu’à la fin ceux qui Lui appartiennent, quelles que soient leurs difficultés et leurs tentations.

3. Dieu garde ses enfants à certaines conditions: il est évident qu’ils doivent faire leur part, pour qu’à son tour, Dieu accomplisse ce qu’il a promis.

Les conditions du maintien de la faveur divine sont L'OBÉISSANCE ET TA FOI.


Section 2. — L’OBÉISSANCE


1. La Bible indique l’obéissance comme L’UNE DES CONDITIONS NÉCESSAIRES pour jouir de la faveur de Dieu «Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité... aimez-vous», etc. (I Pierre I, 22).

2. La conversion produit à la fois la volonté et le pouvoir d’obéir à Dieu. Plaire à Dieu, telle est la pensée maîtresse de l’âme régénérée; son amour pour Dieu lui fait désirer d’obéir à ses commandements et le Saint-Esprit lui communique la puissance de faire ce qui lui eût été impossible auparavant.

Au lieu d’être un devoir difficile et même impossible, l’obéissance devient une joie.

3. Quand on VEUT obéir à Dieu, il faut savoir que sa volonté peut se manifester de diverses manières:

a) Le Saint-Esprit se fait souvent entendre directement au cœur de l’homme; Il l’incline à faire telle chose, à éviter telle autre ou bien lui communique le sentiment très net qu’il doit s’engager dans une voie déterminée.

b) La Bible révèle la volonté de Dieu sur de nombreuses questions et l’on ne doit pas espérer que Dieu fasse connaître d’autre manière ce que, sans grande peine, ON PEUT APPRENDRE DANS SA PAROLE. La nécessité d’étudier assidûment la Bible découle de ce qui précède.

c) Dieu parle à son peuple par ses conducteurs spirituels, ainsi que par les personnes qui ont autorité pour cela. La Bible déclare explicitement QU’IL FAUT LEUR OBÉIR, en tant que leurs directions ne sont pas contraires à la volonté révélée de Dieu.

4. Parmi les plus importants commandements de Dieu qu’un Soldat (ou tout chrétien) doit observer, s’il veut maintenir et développer sa vie intérieure, notons ceux qui touchent aux sujets suivants:

a) Le Témoignage,

b) La Prière,

c) Les Relations,

d) La Résistance au mal,

e) La Conquête des âmes.

Tout Soldat (ou tout chrétien) fera donc bien d’examiner quelles sont ses obligations personnelles par rapport à chacun de ces sujets et s’efforcera de suivre les conseils ci-après.


A. — Le Témoignage

1. Le premier devoir de celui qui a trouvé le Salut sera d’en RENDRE TÉMOIGNAGE OUVERTEMENT ET COURAGEUSEMENT. Un franc témoignage sera bien plus facile qu’un aveu timide et lâche, qui pourrait donner l’impression que le Soldat (ou tout chrétien) a honte de la nouvelle cause qu’il a embrassée et du nouveau Maître qu’il s’est donné.

2. Il rendra témoignage:

a) Devant ses camarades, Au banc des pénitents où Dieu l'a sauvé, au moment même où il trouve grâce; en un mot, aussi tôt que possible, il dira ce que Dieu a fait pour lui.

b) À son foyer. Chez lui, il doit immédiatement faire connaître le précieux trésor qu’il a trouvé.

c) Au travail, que ce soit à l’atelier, au bureau, à l’usine, etc.

d) En public. Il confessera le Christ en rendant témoignage, si on lui donne l’occasion de le faire, à la première réunion à laquelle il assistera.

e) En portant un insigne de l’Armée ou, mieux encore, l'uniforme ou une marque quelconque, afin de bien montrer à son entourage qu’il a trouvé le Christ, qu’il s’est enrôlé dans les rangs de son Armée, et qu’il entend travailler au Salut du monde.


B. — La Prière.

1. Le Soldat du Salut (ou tout chrétien) qui désire maintenir sa vie intérieure et progresser doit prier. La prière est le moyen choisi de Dieu pour nous faire obtenir de Lui ce qui nous manque.

2. De même que, pour vivre, le corps réclame une nourriture suffisante et appropriée, sans laquelle il dépérit et meurt, ainsi en est-il de l’âme.

3. Dieu Lui-même nourrit l’âme. De Lui seul elle reçoit la vie, la lumière et la force nécessaires à son développement, à son entretien et à sa joie.

4. Ce n’est pas une fois seulement que Dieu intervient dans un cœur, lors de la conversion; mais ensuite, jour après jour, toutes les fois que notre foi s’adresse à Lui, que nous recherchons sa présence, nous avons communion avec Lui. Ces divers mouvements de l’âme s’exercent par la prière.

5. La prière secrète. Pour bien des raisons, le Soldat (ou tout chrétien) trouvera la communion intime avec Dieu profitable et même indispensable à l’entretien de sa vie spirituelle. Son expérience dans ce domaine sera semblable à celle des plus grands saints. Les conseils suivants lui seront utiles pour son culte privé:

a) Le Soldat (ou tout chrétien) mettra à part un temps pour la prière, matin et soir, régulièrement, et à d’autres moments de la journée.

b) ll prendra, autant que possible, LA DÉCISION DE PASSER UN CERTAIN TEMPS — une demi-heure ou même seulement un quart d’heure — devant le Seigneur; lorsque ce sera une chose arrêtée, il ne permettra pas à quoi que ce soit de l’en détourner sans raison majeure.

c) Il pourrait, avec profit, dresser une liste de sujets de prière et prier ainsi, à jour fixe, pour des sujets déterminés: une branche de l’Œuvre, certains membres de sa famille, des amis, etc.

d) Il doit prier d'une manière réfléchie. Il gagnera peu de chose à présenter une requête quelconque sans y apporter tout son cœur, à prononcer les premiers mots venus ou les vaines redites coutumières. Avant de s’approcher de Dieu pour la prière, l’âme doit, comme en toute autre circonstance, examiner attentivement quels sont ses besoins particuliers et, ensuite, les présenter à Dieu avec ferveur.

e) Il s'efforcera de réaliser la présence de Dieu. Chaque fois qu’il voudra s’approcher de Dieu, il se dira: «Dieu est ici, Il m’écoute, je Lui parle.»

La foi lui apportera le sentiment de la présence de Dieu.

6. Le Culte de famille. Il se peut que seuls les Soldats du Salut qui sont chefs de famille aient la possibilité de faire régulièrement le culte chez eux.

Chaque fois que cela est possible, le Soldat (ou tout chrétien) s’efforcera de rendre ce culte aussi profitable et aussi béni que s’il s’agissait d’une réunion dans la salle. Les moyens à employer diffèrent peu; on peut inviter les personnes présentes à y participer en priant à haute voix, en lisant quelques versets de la Bible, en se joignant au chant. Les portions indiquées dans le feuillet de la Ligue de la Bible sont particulièrement recommandées pour le culte de famille.

.......

9. Le Soldat (ou tout chrétien) prendra l’habitude de la prière mentale qui est une élévation continuelle de l’âme à Dieu pour obtenir sa bénédiction dans les difficultés, les travaux et les délassements de chaque jour.

10. La prière doit s’accompagner d'actions de grâces. S’il ne faut pas cesser de demander à Dieu de nouvelles grâces, comment négligerait-on de Le louer pour celles qui nous viennent continuellement de Lui?


C.  Les Relations

1. La Parole de Dieu commande d’éviter la société des impies et des mondains et de se plaire dans celle des enfants de Dieu. «N’entre pas dans le sentier des méchants et ne marche pas dans la voie des hommes mauvais.» (Prov. IV, 14.)

Si donc le Soldat du Salut (ou tout chrétien) veut faire des progrès dans la vie spirituelle et se rendre de plus en plus utile dans le bon combat, il tiendra compte des commandements de Dieu en ce qui concerne les gens qu’il fréquente.

Si donc le Soldat du Salut (ou tout chrétien) veut faire des progrès dans la vie spirituelle et se rendre de plus en plus utile dans le bon combat, il tiendra compte des commandements de Dieu en ce qui concerne les gens qu’il fréquente.

2. À coup sûr, toute personne est très vite influencée par son entourage. Le Soldat (ou tout chrétien) ne manquera pas de subir, qu’il le veuille ou non, l’influence de ceux qu’il fréquente le plus souvent ou de ceux qu’il admire volontiers.

3. Nul ne peut fréquenter la société des gens du monde, des impies et de mauvais compagnons sans arriver rapidement à leur ressembler.

Par contre, il est certain que la société de personnes pieuses, consacrées, exerce toujours une grande influence sur ceux qui la recherchent.

4. Un Soldat du Salut (ou tout chrétien) n’a POINT DE TEMPS À DONNER AUX JEUX ET AUX DISTRACTIONS DU MONDE. Au reste, comment y trouverait-il un plaisir quelconque? Il sait bien que ce serait compromettre son influence, gêner son témoignage et faire le premier pas sur le chemin de l’infidélité.

5. Une source constante de joie et de bonheur sera pour lui de mener le bon combat. Son rôle auprès des inconvertis qui vivent dans le péché, amassant des trésors de colère et marchant à grands pas vers l’éternelle condamnation n’est pas de se joindre à eux dans leurs amusements, mais de LES APPELER À LA RÉCONCILIATION AVEC DIEU, au pardon et à la délivrance du péché, de la condamnation et de tous les dangers auxquels leur péché les expose journellement.

6. À cet effet, le Soldat du Salut (ou tout chrétien) qui comprend la valeur de sa propre âme et l’influence qu’il peut exercer sur autrui par ses actes, ne se mêlera aux inconvertis que dans les buts ci-après définis ou des buts similaires:

a) Sauver leur âme;

b) Leur faire du bien de toute manière;

c) Entretenir les rapports nécessités par les exigences journalières et les relations de famille et autres.

À part cela, le Soldat (ou tout chrétien) est «séparé» du monde.

7. Ceux donc qui désirent être ou rester Soldats de l’Armée du Salut (ou rester de fidèles chrétiens) ne doivent pas assister, ni prendre part à des jeux ou à des manifestations qui sont évidemment mondaines et où le public paie l’admission.

8. Le Soldat (ou tout chrétien) n’ira pas au théâtre, ni dans aucun lieu fréquenté par les gens du monde — qu’ils s’appellent chrétiens ou non — pour leur simple amusement.

9. Ses compagnons habituels seront, bien entendu, de préférence des membres de l’Armée (ou tout chrétien) choisis parmi les camarades pieux et zélés de son entourage.

10. Dans ses relations...., il évitera avec soin de s’associer à ceux qui ne sont chrétiens que de nom, et spécialement ceux qui, faisant profession de piété:

manifestent un esprit mondain,

suivent la mode,

vivent dans le luxe

et n’ont aucun souci des âmes qui périssent autour d’eux.

11. Un Soldat (ou tout chrétien) ne s’attendra pas à tout recevoir de ses camarades, mais il s’efforcera de leur être, lui aussi, en bénédiction. Quoi de plus naturel que:

de prier les uns avec les autres et les uns pour les autres,

de s’entraider dans les difficultés,

de s’encourager mutuellement dans l’œuvre de Dieu,

de se donner de l’émulation en vue d’une action féconde

et de combattre la tendance au bavardage et aux conversations inutiles ou nuisibles?

12. Le Soldat (ou tout chrétien) profitera, autant que possible, des réunions qui ont pour objet l’édification mutuelle, telles que réunions de prières, de sanctification et de soldats. Elles sont profitables, parce qu’elles groupent dans un même esprit les membres les plus dévoués du Poste.

13. Le Soldat (ou tout chrétien) s’efforcera d’amener à Dieu, s’ils ne sont déjà sauvés, ceux avec lesquels il est en rapports journaliers: ses camarades d’atelier, les membres de sa famille, ses voisins, ses compagnons de voyage, ceux qu’il rencontre en vacances, etc.


D. — La Résistance au mal

1. Pour garder le Salut, il faut constamment et fermement résister au mal. Le Soldat du Salut (ou tout chrétien) est environné d’ennemis; il a à remonter un courant qui lui est contraire; il lui faudra lutter vigoureusement pour sauver sa vie spirituelle.

2. Il devra lutter contre lui-même et combattre les habitudes mauvaises qui jadis le possédaient. Ainsi, l’ivrogne résistera à l’attrait des boissons alcooliques et la femme autrefois bavarde luttera contre son ancien défaut.

3. Les tentations de la vie physique peuvent l’induire au mal: l’amour du bien-être, de la bonne chère et de ces habitudes qui sont, dans le monde qui l’entoure, plutôt la règle que l’exception. Il suivra l’exemple de Paul, lorsqu’il déclare: «Je traite durement mon corps et le tiens assujetti de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.» (I Cor. IX, 27.) Il réglera les exigences de sa nature physique de façon à la dominer.

4. Un autre ennemi, c’est le monde, car L’ESPRIT DU MONDE EST CONTRAIRE À LA VIE DE CHARITÉ, DE SAINTETÉ qu’il se propose et au culte qu’il désire rendre sans cesse à Dieu.

Les usages, les amusements, les plaisirs du monde sont en opposition formelle avec la pureté du cœur, avec le renoncement du vrai Soldat (ou du vrai chrétien) et avec la justice de Dieu. Il faut combattre l'esprit du monde.

5. Le diable aussi est là, pareil à un lion rugissant, cherchant à perdre notre âme en détruisant notre vie spirituelle. Il faut combattre le diable.

6. Toute sa vie, le Soldat (ou tout chrétien) est engagé dans un combat; il aura à lutter contre des ténèbres et contre les forces de l'ennemi; pour le faire avec succès, il devra:

a) Se rendre compte que ses ennemis sont réels et puissants. Il ne doit pas penser et dire: «Ce n’est rien, inutile de s’inquiéter!» Des généraux ont été vaincus pour avoir mésestimé la force de l’adversaire et le Soldat du Salut (ou tout chrétien) sera vaincu à son tour, s’il fait de même.

b) Combattre en se tenant toujours sur ses gardes. Sans risque de se tromper beaucoup, il peut se dire que l’ennemi n’est jamais bien loin. Les chutes proviennent fréquemment d’un manque de vigilance. Aux heures de joie, quand il s’imagine être en parfaite sécurité, c’est alors que l’ennemi déclenche l’assaut.

c) Combattre en évitant tout compromis avec le mal. La plus légère indulgence pour ce que l’on sait être mal ou ce qui mène au mal constitue un danger. Souvenez-vous de la femme de Loth qui regarda en arrière et devint une statue de sel.

d) Combattre en évitant les terrains dangereux. Par exemple: L’ivrogne sauvé ne mettra jamais les pieds au café; sauf absolue nécessité ou pour essayer de sauver quelque autre victime; ce que d’autres peuvent sans danger lui est interdit. Qu’il se garde des sentiers périlleux... d’autres y passeront peut-être sans dommage, mais lui risque de tomber.

e) Combattre les ennemis de son âme en se gardant de toute action douteuse, de toutes ces choses dont il n’est pas sûr qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

f) Combattre en obéissant promptement à la voix de la conscience. Il n’a pas à discuter avec le mal ou même avec l’apparence du mal, mais à changer de voie dès qu’il a conscience de faire fausse route.

g) Combattre en attaquant l'ennemi. Une simple défense risque de se terminer en défaite. Qu’il aille donc de l’avant avec la force que Dieu donne, afin d’arracher des âmes au péché; il sera d’autant plus certain d’en être lui-même préservé.

h) Combattre avec foi, sans cesser de croire à la victoire. Lors même qu’il possède lui-même la force de vaincre, la victoire dépend entièrement de son degré de confiance en Dieu.

i) Combattre en comptant sur Dieu, non seulement pour être gardé du péché, mais pour tenir bon dans la lutte pour la sainte cause et donner partout un courageux exemple.


E. — La Conquête des Âmes

1. Chaque Soldat (ou tout chrétien) doit être un messager de Dieu dans le monde et Dieu le bénit dans la mesure où il est fidèle. En recherchant le Salut des autres, le Soldat (ou tout chrétien) gardera l’assurance de son propre Salut.

2. Le principe même de la vraie religion est l’amour de Dieu répandu dans le cœur et qui pousse un homme à servir Dieu et le prochain. Toute activité pour Dieu doit procéder de cet amour.

3. L’amour des âmes et la soif de leur Salut inspirera tous les actes du Soldat. S’il en est ainsi, il trouvera mille moyens d’aider ses semblables, de leur être en bénédiction et de les amener à Dieu.

4. Quand la flamme de l’amour baisse, l’âme languit; si elle vient à s’éteindre, l’âme est sans vie spirituelle.

5. La flamme de l’amour ne s’entretient que par l’action. Ceux-là seuls possèdent lumière et puissance qui luttent pour le Salut des âmes.

6. Le Soldat (ou tout chrétien) examinera donc sa vie quotidienne et chacun de ses actes, pour voir s’il est véritablement inspiré par le désir de glorifier Dieu et de servir ceux qui l’entourent. Il recherchera enfin si ses paroles et ses actes sont en harmonie avec ses aspirations.


Section 3. — LA FOI


1. La Bible déclare que la foi est nécessaire aux enfants de Dieu qui désirent jouir de sa faveur. «Le juste vivra par la foi.» (Romains I, 17.) En conséquence, les Soldats qui veulent rester sauvés (ou les chrétiens) ne sépareront jamais l’exercice de la foi de l’accomplissement de leurs devoirs journaliers, de leurs efforts en vue du Salut des âmes et de la patience nécessaire pour supporter les diverses épreuves de la vie.

2. L’Écriture enseigne que L’ENFANT DE DIEU NE PEUT VIVRE QUE PAR LA FOI; c’est uniquement l’application constante de ce principe qui entretient sa vie spirituelle.

3. L’expérience démontre que s’il comptait simplement sur ce qui se voit et ce qui se sent, il perdrait très vite son Salut, car il lui semblerait parfois qu’il n’y a ni Dieu ni Sauveur, ni mal dans le péché, ni avantage à la Sainteté, qu’il n’est point de Ciel ni d’Enfer et que seuls les sots croient à ces histoires et leur attachent de l’importance.

a) À en juger par leurs actes et souvent par leurs paroles, c’est ainsi que raisonnent les gens du monde.

b) Souvent la nature pécheresse tient le même langage.

c) Toujours le diable murmure à l’oreille le même mensonge.

4. Si donc le Soldat (ou tout chrétien) veut persévérer dans l’obéissance à Dieu et continuer à se dévouer pour les âmes — ce que demande une vie religieuse réellement digne de ce nom — il fermera les oreilles à toutes les suggestions contraires du monde qui l’entoure et marchera par la foi.

5. Plus il aura cultivé la foi, plus il lui deviendra facile de croire. Si, par exemple, aujourd’hui, il l’exerce en présence d’un obstacle, demain, il l’exercera plus aisément, grâce à son expérience antérieure.

6. Par la foi, le Soldat (ou tout chrétien) s’approprie la bénédiction et le secours que Dieu lui a préparés. LA FOI REND LES CHOSES ÉTERNELLES SENSIBLES À L’ÂME et c’est par elle que les besoins spirituels peuvent être satisfaits.

7. Sans la foi, la vie serait une continuelle énigme; grâce à la foi, le Soldat (ou tout chrétien) pourra OBÉIR À DIEU, MÊME SANS COMPRENDRE.

8. Par la foi, le Soldat (ou tout chrétien) sera «plus que vainqueur» sur lui-même, sur le monde hostile et sur le diable, ce menteur dès le commencement.

9. Par elle, il obtiendra la paix, la pureté, le pouvoir sur le mal; il jouira de la présence et de la faveur de Dieu; il remportera la victoire dans la vie, dans la mort et pour l’éternité.


Section 4. — L’EXAMEN DE SOI-MÊME


1. Si le Soldat du Salut (ou tout chrétien) veut entretenir et développer son expérience religieuse, il s’examinera régulièrement, afin de connaître le véritable état de son âme. Toute œuvre humaine nécessite une mise au point, car il serait autrement impossible de déceler les défauts et les erreurs et de les rectifier.

2. Une fois par semaine au moins, le Soldat (ou tout chrétien) fera son examen de conscience méticuleux et complet. A cette occasion, il se posera avec profit des questions telles que:

a) Suis-je coupable d’un péché conscient? Est-ce que je fais ou tolère en moi en pensées, en paroles ou en actions quelque chose de mal?

b) Suis-je maître des appétits charnels au point de ne pas encourir de condamnation? Est-ce que je tolère en moi quoi que ce soit de nuisible à ma Sanctification, à mes progrès dans la connaissance, l’obéissance ou le service?

c) Mes pensées, mes sentiments sont-ils tels que je n’aurais point honte de les voir étaler devant Dieu?

d) L’influence du monde m’entraîne-t-elle à des paroles ou à des actes contraires à l’exemple du Christ?

e) Mon humeur me fait-elle penser, dire ou faire ce que je reconnais, après coup, comme contraire à l’amour que je dois témoigner en tout temps à ceux qui m’entourent?

f) Est-ce que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour le Salut des inconvertis? Est-ce que je comprends leur danger? Est-ce que je prie et travaille pour leur Salut, comme s’ils étaient réellement mes frères?

g) Est-ce que j’accomplis les vœux faits à Dieu lors de ma consécration ou au banc des pénitents?

h) Ma conduite est-elle d’accord avec ce que je prétends être?

i) Ai-je conscience de quelque orgueil dans mon esprit ou dans ma conduite?

j) Est-ce que je me conforme à la mode et aux habitudes du monde ou bien ai-je montré en quel mépris je les tiens?

k) Suis-je en danger d’être entraîné par le désir mondain d’être riche ou admiré?

3. Il peut encore se poser d’autres questions semblables, en vue de se rendre compte si sa vie est véritablement en harmonie avec les diverses obligations du Soldat du Salut décrites dans ces Règlements.



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