Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !
Leçons données dans une école du Dimanche sur les prophètes Elie et Elisée

QUATRIÈME LEÇON

I ROIS, XVIII, 1-20


18:1 Bien des jours s’écoulèrent, et la parole de l’Éternel fut ainsi adressée à Élie, dans la troisième année: Va, présente-toi devant Achab, et je ferai tomber de la pluie sur la face du sol.

2 Et Élie alla, pour se présenter devant Achab. La famine était grande à Samarie.

3 Et Achab fit appeler Abdias, chef de sa maison. Or Abdias craignait beaucoup l’Éternel;

4 et lorsque Jézabel extermina les prophètes de l’Éternel, Abdias prit cent prophètes qu’il cacha cinquante par cinquante dans une caverne, et il les avait nourris de pain et d’eau.

5 Achab dit à Abdias: Va par le pays vers toutes les sources d’eau et vers tous les torrents; peut-être se trouvera-t-il de l’herbe, et nous conserverons la vie aux chevaux et aux mulets, et nous n’aurons pas besoin d’abattre du bétail.

6 Ils se partagèrent le pays pour le parcourir; Achab alla seul par un chemin, et Abdias alla seul par un autre chemin.

7 Comme Abdias était en route, voici, Élie le rencontra. Abdias, l’ayant reconnu, tomba sur son visage, et dit: Est-ce toi, mon seigneur Élie?

8 Il lui répondit: C’est moi; va, dis à ton maître: Voici Élie!

9 Et Abdias dit: Quel péché ai-je commis, pour que tu livres ton serviteur entre les mains d’Achab, qui me fera mourir?

10 L’Éternel est vivant! il n’est ni nation ni royaume où mon maître n’ait envoyé pour te chercher; et quand on disait que tu n’y étais pas, il faisait jurer le royaume et la nation que l’on ne t’avait pas trouvé.

11 Et maintenant tu dis: Va, dis à ton maître: Voici Élie!

12 Puis, lorsque je t’aurai quitté l’esprit de l’Éternel te transportera je ne sais où; et j’irai informer Achab, qui ne te trouvera pas, et qui me tuera. Cependant ton serviteur craint l’Éternel dès sa jeunesse.

13 N’a-t-on pas dit à mon seigneur ce que j’ai fait quand Jézabel tua les prophètes de l’Éternel? J’ai caché cent prophètes de l’Éternel, cinquante par cinquante dans une caverne, et je les ai nourris de pain et d’eau.

14 Et maintenant tu dis: Va, dis à ton maître: Voici Élie! Il me tuera.

15 Mais Élie dit: L’Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant! aujourd’hui je me présenterai devant Achab.

16 Abdias, étant allé à la rencontre d’Achab, l’informa de la chose. Et Achab se rendit au-devant d’Élie.

17 À peine Achab aperçut-il Élie qu’il lui dit: Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël?

18 Élie répondit: Je ne trouble point Israël; c’est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu es allé après les Baals.

19 Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d’Astarté qui mangent à la table de Jézabel.

20 Achab envoya des messagers vers tous les enfants d’Israël, et il rassembla les prophètes à la montagne du Carmel.


* * *

Ils étaient donc là tous trois, la mère, Élie et le petit garçon ! Jugez de leur bonheur !

Depuis longtemps déjà ils subsistent par un miracle au milieu de la famine; l’enfant est revenu à la vie par une résurrection; mais, plus que tout cela, ils ont reçu la parole de Dieu, ils ont le plus grand des prophètes de l’Éternel dans leur maison et il y demeure deux ans !

Tout à coup, la troisième année (sans doute la troisième de son séjour chez eux, car c’était la quatrième de la sécheresse) l'Éternel dit à Élie: Va, montre-toi à Achab et je donnerai de la pluie.

Il était donc demeuré caché pendant tout ce temps dans son humble demeure. Qui est-ce qui prenait garde à la maison de la pauvre veuve et aux événements qui se passaient dans sa cruche et dans sa fiole?

Je donnerai de la pluie, c’est-à-dire, comme je te l’avais fait dénoncer à Achab, je la donnerai à ta parole, quand tu l’auras demandée par tes prières.

Élie donc s'en alla pour se montrer à Achab. C’était certes courir un grand danger; mais il ne s’en inquiétait pas parce qu’il était alors animé et rendu puissant par une grande foi. Hélas ! il n’en fut pas toujours ainsi, car bientôt nous le verrons plein d’effroi, craignant la mort et s’enfuyant au désert.

Les versets 2 et 5 nous montrent dans quel misérable état était alors le pays:

la famine le désolait tout entier;

les fontaines avaient tari;

les puits les plus profonds étaient à sec;

la terre était brûlée;

les hommes ne vivaient plus que de provisions venues de pays étrangers,

les chevaux et les mulets mouraient en si grand nombre qu’on n’en avait plus assez pour transporter les vivres des ports de mer dans l’intérieur de la contrée.

Telle était la détresse, que le roi même et son premier ministre s’étaient mis en route, chacun de son côté, pour chercher quelque endroit qui produisît encore un peu d’herbe. En même temps il n’y avait «ni royaume ni pays où Achab ne fît chercher Élie,» sans doute pour le mettre à mort, ou pour le forcer à faire finir la famine.

Mais ce ne sera pas le roi qui trouvera Élie; c’est Élie qui trouvera le roi, car Dieu lui a dit: Montre-toi à Achab; et il se met en marche pour le rencontrer. Nous avons là bien des objets intéressants et instructifs à considérer:

1. La famine et sa vraie cause;

2. Le pieux Abdias à la cour du méchant roi;

3. Élie sortant de sa retraite.

Commençons par la famine.

Quelle en était la cause?

La sécheresse?

Oui; mais la cause de la sécheresse?

Les gens du monde la cherchaient dans les vents, dans les comètes, dans les taches du soleil, etc., etc. Mais Dieu, dans le même temps, enseignait aux hommes pieux que la vraie cause:

c’était les péchés du roi, de la reine et de la nation;

c’était leur idolâtrie, leurs persécutions des adorateurs de l’Éternel;

c’était la corruption de tout le peuple.

Lisez-moi ce qui nous est dit d’Achab et de sa méchante femme au chapitre XVI, versets 30 à 33, et dans celui-ci au 4e verset.

Jésabel excitait son mari à la persécution; elle l’encourageait à l’idolâtrie, à l’immoralité; elle mettait à mort les serviteurs du vrai Dieu, comme faisait en France Catherine de Médicis au temps de la Réforme, comme faisait dernièrement à Madagascar la méchante femme de Radama.

Dieu voulait empêcher le peuple de périr entièrement, et lui envoyait pour cela des épreuves salutaires; il voulait convertir ses élus au sein de la persécution. Il voulait rappeler son nom et sa puissance par un fléau miraculeux; il voulait exalter son prophète en montrant l'efficace de ses prières.

Aussi la famine cessa, non quand Élie fut poursuivi, mais quand les prophètes de Baal eurent été détruits.

Les récits de l’Écriture sont destinés, entre autres choses, à nous montrer que Dieu gouverne le monde en vue de son Église.

C’est à cause d’elle que vint le déluge;

c’est pour elle que se succédèrent les quatre monarchies de Daniel;

c’est pour elle que furent envoyées les plaies d’Égypte et la mort de Pharaon;

pour elle que s’établit la puissance romaine;

pour elle qu’eut lieu la destruction de Jérusalem;

pour elle que seront les fléaux, les tempêtes, les trompettes de l’Apocalypse.

Voyez, en effet, quelles étaient, alors même, les bontés de Dieu envers les Israélites coupables. Bien qu’ils se fussent permis de représenter Dieu sous l’image d’un veau d’or, bien qu’ils n’allassent plus lui rendre selon son ordre leur culte à Jérusalem, Dieu montrait encore ses compassions par deux traits:

1. Il leur envoyait des prophètes;

2. Il se réservait des âmes fidèles, telles qu’Abdias et beaucoup d’autres qui le servaient en secret qui l’adoraient et se tenaient à part de la corruption et de l’idolâtrie universelles.

Nous voyons les mêmes traits dans la longue histoire de l’Église de Rome.

Quoiqu’elle ait mis le pape à la place de Jésus-Christ, quoiqu’elle serve des saints, des saintes et des images, semblables aux veaux de Jéroboam, Dieu y a suscité souvent des hommes pieux, les Bernard, les Anselme, les Pascal, les Saint-Cyran, etc., etc.; et il s’y est conservé des âmes fidèles qui ne fléchissent pas les genoux devant les idoles, et qui, au milieu de grandes erreurs, adorent et servent le vrai Dieu en esprit et en vérité.

Tous les sacrificateurs avaient fui à Jérusalem; le pays d’Israël n’en possédait plus; mais il y avait des hommes pieux, des laïques qui tenaient probablement des assemblées de maison en maison, comme faisaient en France, sous Louis XIV, les pasteurs protestants au risque d’être roués vifs, pendus ou brûlés, et en se cachant dans les antres de la terre, où ils étaient secourus par des cœurs nobles et fidèles, semblables à celui du brave Abdias, et accomplissant comme lui de ces actes de courage et de dévouement qui ne seront connus qu’au dernier jour.

Bien qu’il occupât la place dangereuse de maître d’hôtel d’Achab, cet Abdias craignait

fort l'Éternel, nous est-il dit: et le craignait dès sa jeunesse (v. 12), et même au dépens de sa fortune, et peut-être de sa vie, puisqu’il avait osé cacher dans des cavernes cent prophètes de l’Éternel, et les y entretenir en vie pendant la famine.

On pourrait s’étonner de trouver un homme aussi honnête et pieux à la cour et au service de l’abominable Achab; mais cela s’est vu quelquefois.

M’en donneriez-vous des exemples?

Joseph chez Pharaon (Gen., XLl.);

Daniel chez Nébucadnetzar , chez Darius et chez Cyrus (Dan., II, 48; V, 29; VI, 2; X. 1.);

les épîtres de Paul nous apprennent qu’il y avait des chrétiens jusque dans le palais du plus méchant des empereurs romains, Néron, et dans celui du prince juif non moins méchant, Aristobule , qui vivait aussi à Rome (Phil., IV, 22. Rom., XVI, 10.); vous en comprenez la raison.

Les hommes pieux sont plus honnêtes, plus désintéressés, de meilleur renom et de meilleur conseil.

Sans doute on supportait Abdias malgré sa piété, à cause de ses talents ou de sa probité; sans doute il avait été engagé de bonne heure dans le service sans l’avoir cherché, et n’avait pas cru devoir le quitter tant qu’il y faisait du bien; sans doute aussi on n’avait rien exigé de lui qui fût contraire à sa foi, autrement il eût préféré la mort, comme Joseph et comme Daniel.

Nous ne devons pas juger les hommes de Dieu qui se trouvent placés dans des postes dangereux, mais nous ne devons jamais chercher de telles positions, car celui qui cherche le danger périra dans le danger.

Si c’est Dieu qui y place lui-même un de ses enfants, il le garde.

Seulement celui-ci doit redoubler de vigilance et attendre que son Dieu le délivre, ce qui arrivera souvent au moment où la position devient intenable.

L’exemple du brave Abdias nous est un modèle et un enseignement. Nous pouvons n’être pas appelés à souffrir personnellement pour notre Seigneur, mais nous devons toujours nous employer pour ceux qui souffrent, les aider, les consoler, les soutenir, leur procurer leur pain et leur eau. «Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonnier avec eux,» nous dit le Seigneur (Héb, XIII, 3.).

Si vous aviez voyagé en Israël à cette époque, vous auriez pu croire que toute religion était perdue: les temples étaient idolâtres, les sacrificateurs du vrai Dieu avaient disparu; on ne voyait plus que ceux de Baal; tellement qu’Élie lui-même s’écriait, comme vous le verrez plus tard: «Je suis resté tout seul;», mais Dieu lui dit: «Non! il y a encore sept mille hommes qui n’ont pas fléchi lé genou devant Baal!»

Nous voyons dans ce chapitre même, par deux traits intéressants, que dans ces temps de désolation spirituelle, Dieu avait encore des adorateurs fidèles au milieu de ce peuple; le premier trait, ce sont ces prophètes encore si nombreux qu’Abdias seul en avait sauvé cent; le second, c’est cet Abdias même, ce laïque, ce grand seigneur, ce premier ministre du roi, qui expose sa vie pour sauver les prophètes, qui les cache et les entretient à ses frais.

Le troisième objet de notre leçon c'est Élie qui sort de sa longue retraite, qui reparaît après trois ans et demi, et qui va lui-même se présenter hardiment aux regards du méchant Achab. L’ordre lui en a été donné de Dieu; il attendait ce moment.

Achab cherchait Élie, et en même temps il cherchait de l’herbe pour ses chevaux et ses mulets. Hélas! il ne cherchait pas à sauver son âme et son peuple; et même en voulant soulager ses troupeaux et son royaume il ne pensait pas à la vraie cause de tout le mal, à ses péchés et à son impiété.

Quel étonnement dut éprouver Achab quand Abdias vint à lui en s’écriant: «J’ai trouvé Élie !» et même il m’a dit: «Va et dis à ton Seigneur: Voici Élie !» cet Élie qui était apparu précédemment comme un météore dont tout le monde avait parlé dans le royaume, mais qui était ensuite devenu invisible comme s’il n’eût plus été sur la terre, et dont personne ne savait la demeure !

Abdias était lui-même tout ému de ce message qu’il avait reçu avec surprise et avec respect. On avait sans doute beaucoup parlé d’Élie, surtout parmi les fidèles. On avait raconté son air, sa figure, son manteau de poil, sa ceinture de cuir. D’ailleurs Abdias pouvait l’avoir rencontré autrefois à la cour; aussi, dès qu’il le vit, il le reconnut et s’inclina le visage en terre, comme devant un messager de Jéhovah, en lui disant: N’es-tu pas mon seigneur Élie?

C'est moi-même, répond le prophète; mais comme s’il voulait dire: Ne m’appelle pas ton Seigneur, je ne suis que le serviteur de l’Éternel; c’est le roi qui est ton seigneur, il ajoute: Va et dis à ton seigneur: Voici Élie ! Car il voulait que le roi ne crût pas l’avoir rencontré par hasard et fût bien averti que c’était lui, le prophète, qui, sans rien craindre, allait à sa rencontre.

Achab apprenant son approche va au-devant de lui, non pour s’humilier et se repentir, mais pour exhaler sa colère: Es-tu celui qui trouble Israël? s’écrie-t-il, moins peut-être à cause de la sécheresse et de la famine qu’à cause de l’influence religieuse du prophète de l’Éternel sur les cœurs de son peuple.

Élie était le grand obstacle aux desseins d’Achab, qui, poussé par ses mauvaises passions et par sa méchante femme, voulait établir dans tout son royaume sa religion impie.

L’obstacle était les gens pieux, et surtout le prophète Élie, cet enragé, ce fanatique !

Ce langage d’Achab a été de tout temps celui des persécuteurs; c’est celui qu’on tenait en France sous Louis XIV, lorsqu’on rasait les temples des protestants, qu’on rouait vifs leurs pasteurs, qu’on tirait des coups d’arquebuse sur les femmes et les enfants assemblés dans les bois pour prier; et lorsque enfin quatre cent mille durent se réfugier dans les pays voisins, et entre autres dans notre petite cité, on disait aussi d’eux qu’ils troublaient la France, et quelques historiens ont été jusqu’à dire que les protestants étaient les vrais auteurs du massacre de la Saint-Barthélemy.

On a dit récemment des pasteurs du canton de Vaud qu’ils troublaient le pays (1847). On l’a dit des premiers messagers de Jésus-Christ sur le sol européen, de l’apôtre Paul à Philippe et à Bérée. «Ces hommes troublent notre ville. Ceux-ci, qui ont remué tout le monde, sont venus ici (Actes. XVI, 20; XVII, 6.)

Mais écoutez la réponse d’Élie; il parle au roi comme prophète et serviteur de Dieu; il n’est donc point effrayé; il le regarde sans insolence, car il lui montra toujours du respect, mais avec hardiesse, parce qu’il s’agit du service de son Dieu: Je n’ai point troublé Israël, lui dit-il, mais c’est toi, roi, et la maison de ton père qui troublez Israël. Et pourquoi? Parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel, et avez marché après les Bahalim.

Mes enfants, les malheurs et la destruction viennent sur un peuple, quand il abandonne son Dieu; c’est la cause humaine et la cause divine de ses afflictions ou de sa ruine: humaine parce que ce peuple se livre à ses mauvaises passions, et qu’alors se développent les haines, les troubles, les révolutions; divine, parce que si une nation qui l’a connu l’abandonne, Dieu a coutume d’exercer sur elle une justice rétributive: il la frappe, il l’humilie dans la boue, il la livre à des magistrats iniques, à des hommes de néant, et il la soumet enfin au joug des étrangers.

Au contraire, quand une nation le révère et l’honore, Dieu la bénit extraordinairement, comme il l’a fait jadis pendant deux cents années pour la nôtre, d’une manière qui semblait miraculeuse à ses ennemis mêmes.

Croyez-vous que la hardiesse du prophète tînt à la fermeté et la grandeur de son caractère?

Non; car nous avons déjà lu dans l’épître de Jacques «qu’il était soumis aux mêmes infirmités que nous,» et, en effet, nous verrons dans le chapitre suivant ce même homme s’enfuir et demander la mort; mais quand Dieu est avec ses serviteurs, il les revêt d’une force merveilleuse.

C’est ce qu’on a vu dans le grand Calvin. Lorsqu’il se sentit près de mourir il fit appeler les syndics et conseillers de Genève pour leur faire entendre de sa voix mourante ses adieux et un touchant discours: il leur dit entre autres que par nature il était très timide, et que cependant il avait déployé au milieu d’eux un grand courage parce que Dieu l’avait soutenu; il les suppliait donc de se confier en Lui, et de garder ce pauvre peuple, de peur qu’on ne cherchât à le détourner de la connaissance de Dieu et de l’étude de sa parole, qui étaient la sauvegarde de leur république.

La réponse si courageuse et si ferme d’Élie ne le perdit point. Dieu était avec lui. Il intimida Achab, qui n’avait pas alors près de lui sa méchante femme, plus hardie que lui dans le mal.

Ce roi, qui faisait chercher Élie en tous pays pour le tuer, est tellement subjugué par la présence de l’homme de Dieu, que non seulement il respecte sa vie, mais il entre dans ses désirs et accède à ses demandes, peut-être par crainte de nouveaux jugements de Dieu, ou dans l’espérance de voir cesser la famine.

Il consent à convoquer sur le Carmel tout Israël, avec les quatre cent cinquante prophètes de Baal et quatre cent cinquante autres qui sont appelés prophètes des bocages. Baal signifie gouverneur; il y avait plusieurs dieux de ce nom au pays de Syrie. Bahalim en est le pluriel, comme chevaux est le pluriel de cheval.

Quant à ces quatre cent cinquante autres prophètes, ils paraissent avoir été spécialement attachés à Jésabel comme ses chapelains, et elle ne leur permit probablement pas de se rendre à l’appel d’Élie, car ils ne figurent point dans la scène du Carmel que nous étudierons dimanche.




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