Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES LEÇONS DE LA PAROLE DE DIEU

SUR L’ÉTAT DE L’HOMME DANS L’ÉTERNITÉ


***

DES PEINES DES MÉCHANTS

3° RÉPROBATION ET OPPROBRE -  4° ASSOCIATION AUX DÉMONS.


Être mis en prison au sortir, de cette vie, et précipité dans les ténèbres et le feu, c’est sans doute être rejeté de Dieu et couvert d’opprobre: cet état de réprobation nous est exprimé dans l’Écriture Sainte par des déclarations qui méritent de nous occuper


Réprobation et opprobre.


Dans son discours sur la montagne J. C. compare ses disciples au sel de la terre, parce qu'ils doivent contribuer à préserver la société de la corruption.

S’ils ne remplissent pas ce but, ils deviennent inutiles à son œuvre, et s’ils deviennent inutiles, c’est qu’ils ont perdu leur propriété morale, et qu’ils ne peuvent plus la recouvrer.

Leur être moral est décomposé sans retour, parce que le mal a pris le dessus dans leur cœur. Aussi seront-ils repoussés de la société des bienheureux et méprisés par eux.

Celui qui n’a pu faire le moins, comment pourrait-il faire le plus?

C’est ce que J. C. exprime par ces paroles:

Vous êtes le sel de la terre; mais si le sel devenait insipide, avec quoi lui rendrait-on sa saveur? II ne serait plus bon qu’a être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes (Matt. V, 13).

Voilà l’opprobre et les humiliations.

J. C. déclare qu’il reniera devant son Père céleste ceux qui le renient ici-bas devant les hommes. Or, être renié par J. C., c’est être REJETÉ PAR LUI COMME UN LÂCHE qui a craint de souffrir pour le devoir, et qui dès lors perd le fruit des mérites, de ceux que J. C. a souffert pour lui. De là la privation TOTALE des biens divins, privation qui est la source de tous les maux (Matt. X, 33).

- Celui qui n’a pas l’habit de noces est chassé de la salle du festin; il est lié et jeté dehors. - Un serviteur n’a pas fait valoir son talent; il s’est rendu inutile, on lui ôte le peu qu’il a, et on le jette dehors (Matt. XXII, 13; XIII, 12; XXV, 29-30 Luc XII, 47-48; XIX, 12-37).

- Un figuier ne portait pas du fruit dans le moment où le Maître en avait besoin, il est maudit, et il sèche; c’est l’image du pécheur qui n’aura pas porté les fruits qu'il devait porter, quand Dieu l’y appelait; il tombera dans la plus affreuse stérilité, dans l’impossibilité de faire le bien (Marc XI, 12-14)


L’INFIDÉLITÉ DE L’HOMME DANS LES PETITES CHOSES empêchera que Dieu lui en confie de plus grandes, parce que le défaut de sagesse ayant enraciné les mauvaises habitudes, il n’aura pas pu se préparer à sa destination et s’exercer à en remplir les devoirs.


Si vous n’avez pas été fidèles dans les richesses passagères, qui voudra vous confier les véritables? Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui appartient à un autre, qui vous donnera ce qui doit vous revenir, et que vous tourneriez bientôt contre le Dieu qui vous le donnerait? (Luc XVI, 11-12).

La privation, la réprobation résulte de l’incapacité à servir Dieu. Ainsi Judas Iscariot, dont la vocation apostolique passe à un autre, s’en va en son lieu de misères et non dans le ciel: pour lui la privation des dons divins est SANS RETOUR (Act. I, 20-25).


Les plantes que Dieu n’a pas plantées seront arrachées; les pécheurs qui ont suivi leurs inclinations et qui METTANT LEUR VOLONTÉ À LA PLACE DE CELLE DE DIEU auront porté de mauvais fruits, seront rejetés de lui (Matt. XV, 13).

Le vigneron qui se sera montré ennemi de son maître sera exterminé, chassé de la vigne, et la vigne sera confiée à un autre (Marc XII, 9).

J. C. dit: malheur à vous qui êtes rassasiés, parce que vous aurez faim (Luc VI, 25).

C’est l’expression des douleurs que souffriront les réprouvés par la privation où seront leurs diverses facultés de l’aliment et de la jouissance qui leur sont analogues. Quelle douleur et quelle honte pour les méchants, quand ils verront les Saints dans le royaume de Dieu dont ils seront eux-mêmes exclus (Luc XIII, 27-30)!

Cette vue excitera les désespoirs du remords et ceux de la jalousie, de l’envie, de la haine, et ceux de la dégradation.

Vous ne pourrez venir où je serai, disait J. C. aux Juifs (Jean VII, 34. VIII, 21); il y aura donc une IRRÉVOCABLE SÉPARATION d’avec lui, une IMPOSSIBILITÉ de se rapprocher de lui, et de le trouver pour obtenir miséricorde et secours.

Les Apôtres parlent comme leur Maître. NE VOUS TROMPEZ POINT, disent-ils: ni les impudiques, ni les avares n’hériteront point le royaume des cieux (1 Cor. VI, 9-10). Ils seront donc réprouvés.

L’expression, «ne vous trompez point», tend à désabuser ces pécheurs qui, tout en se livrant à leurs péchés, SE FONT ILLUSION ET COMPTENT SUR LA MISÉRICORDE DE DIEU.

Ceux qui commettent les oeuvres de la chair n'hériteront pas le royaume de Dieu, parce que ce royaume est spirituel et divin, et que ce qu’il y a là de corporel est pur, saint et glorieux, nullement animal, nullement en rapport avec les inclinations de l'homme terrestre: pour de telles gens la réprobation, la privation des biens divins est inévitable (Gal. V, 19-21).

Quand une terre qui est souvent abreuvée de la pluie ne produit que des épines et des chardons on l'abandonne, elle est près d'être maudite, et enfin l'on y met le feu. C’est ce qu’avait dit Jean-Baptiste à l’égard des arbres stériles; c’est la retraite de la grâce et la destruction (Héb. VI, 8).

St Jacques annonce sous l’image d’une ruine les peines et les privations qui résulteront de l’abus des richesses. Pleurez et vous lamentez à cause des malheurs qui sont prêts à fondre sur vous. La pourriture a consumé vos richesses; les vers ont mangé vos habits; votre or et votre argent se sont rouillés, et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous parce que vous n’en aurez pas fait usage pour la gloire de Dieu, ni pour le bien de vos frères que vous aurez plutôt foulés pour entasser des trésors à leurs dépens; et elle dévorera votre chair comme un feu, parce que cette chair n’aura pas d'autre nourriture que les privations qui seront la suite nécessaire de votre ruine (Jaq. V, 1-5).

Avoir continuellement la pensée et le sentiment qu'on est rejeté de Dieu, que l'état d’abandon où l'on se trouve est sans espoir de finir jamais, quel supplice!

Oui, quel supplice que cette affreuse et continuelle idée, «je suis donc réprouvé», que cet état d’opprobre où l'on est à ses propres yeux, et aux yeux des autres réprouvés, et aux yeux des Saints et des Anges, et aux yeux de Dieu et du Sauveur devenu un Juge inexorable!

Si aux yeux du public l’échafaud est un opprobre, si dans la société humaine les criminels portent la marque de leur dégradation imprimée avec le feu, et sont relégués dans des maisons d’ignominie et de travaux forcés, que sera-ce dans une autre vie de ceux qui auront usurpé les droits de Dieu ou négligé de restituer ce qu'ils avaient dérobé à leur prochain?

Si à la faveur de l'intuition, qui est le propre de l’esprit, chacun voit toute sa misère et celle des autres réprouvés, si de plus la forme du corps est l’expression hideuse et la marque indélébile des vices qui souillent l’âme, quelle honte en soi, et quel sujet d’horreur pour les autres!

Si le médisant rencontre dans le séjour des expiations un ennemi implacable qui révèle ses torts, qui remplisse à son égard le rôle d’accusateur qu'il aura rempli lui-même sur la terre, quelle confusion!

Et toi, calomniateur, te voilà en face de celui dont tu avais terni la réputation par tes mensonges. Là où il est pour ses propres péchés dans le même séjour d’expiation que toi, comment échapperas-tu aux coups de sa haine?

Ou bien, si du haut du ciel il se montre à toi dans la gloire qui le dédommage du mal que tu lui avais fait et que la Justice divine te force à t’humilier devant lui et à confesser ton crime devant ceux que tu avais trompés...

C’est ainsi que l’opprobre accablera les réprouvés depuis le ciel et du fond des enfers.....


ON FRÉMIT À CETTE PENSÉE, qu'il n'y a RIEN DE SECRET qui ne doive être manifesté, ni RIEN DE CACHÉ qui ne doive être connu et venir en évidence (Luc VIII, 17).

Les méchants non convertis, non réconciliés avec le ciel avant leur mort, ressusciteront pour des opprobres et une infamie éternelle (Dan. XII. 2).

Dieu mettra sur eux un opprobre éternel et une confusion éternelle qui ne sera jamais oubliée (Jér. XXIII, 40).

Il leur mettra iniquité sur iniquité; ils n'auront point de part à sa bonté; ils seront EFFACÉS DU LIVRE DE VIE; ils ne seront point inscrits avec les justes; ils ne séjourneront point avec le Seigneur.

L'homme qui s'écarte du sentier de la prudence aura sa demeure dans l'assemblée de ceux qui sont morts à la sagesse, à la paix, à la gloire et au bonheur (Ps. LXIX, 27-29; V, 4-6; Prov. XXI, 16).

Ce triste état de réprobation et d'opprobre est exprimé dans l'Écriture Sainte par le mot MALÉDICTION.

J. C. dira aux méchants: MAUDITS QUE VOUS ÊTES (Matt. XXV, 41).

La peinture que David fait de cet état est affreuse:

Le méchant a aimé la malédiction, elle viendra sur lui;

il n'a pas pris plaisir à la bénédiction, elle s'éloignera de lui.

Il sera revêtu de la malédiction comme d'un habit;

elle entrera dans son corps comme de l'eau et comme de l'huile dans ses os;

elle luira comme un vêtement dont il sera couvert, et comme une ceinture, dont il sera toujours ceint (Ps. ClX, 17-19).

Heureux donc l'homme qui pendant la vie présente veille et garde ses vêtements, l'homme qui ne se laisse point enlever les vertus dont Dieu cherche à le revêtir et le manteau de la justice du Sauveur qui le couvre.

Heureux l’homme qui se tient en garde contre tout ce qui peut souiller son âme et déshonorer l'image de Dieu en lui,

l'homme qui marche environné de la foi, de la piété, de la charité, de l'humilité, de la sobriété, de la justice, des grâces que la miséricorde du ciel lui envoie, afin qu'il n'aille pas nu réduit à lui-même, qu'on ne voit pas la honteuse misère qui lui est naturelle et que ses péchés rendraient de jour en jour plus déplorable et plus humiliante (Ap. XVI, 15).


* * *

Association aux démons.


Non seulement les réprouvés seront associés à l'opprobre et au triste sort les uns des autres, ils le seront de plus à celui des mauvais anges, avec lesquels ils seront confondus; car il y a UNE SOCIÉTÉ INFERNALE, UN ROYAUME DE SATAN, comme il y a UNE SOCIÉTÉ CÉLESTE, UN ROYAUME DE JÉSUS CHRIST:


Il faut nécessairement finir par être citoyen de l'un ou de l’autre!


Le Roi dira: retirez-vous de moi maudits que vous êtes, et ALLEZ DANS LE FEU ÉTERNEL qui a été préparé pour le Diable et pour ses Anges (Matt. XXV, 41)

Qn peut appliquer et aux hommes réprouvés et aux anges déchus participant aux mêmes misères comme le dit Esaïe: ils seront assemblés en troupe comme des prisonniers dans une fosse, et étroitement enfermés dans une prison. (Es. XXIV, 22)

Le Prophète nous dit plus encore: il nous peint quelque chose de ce qui se passe dans ce séjour affreux: c’est le sort du Roi de Babylone qui avait opprimé Israël.

Le sépulcre profond s'est agité pour aller au-devant de toi à ton arrivée; il a réveillé tes morts à cause de toi; il a fait lever de leurs sièges tous les principaux de la terre, tous les rois des nations. Ils prendront tous la parole pour te dire: tu as été affaibli comme nous, tu es devenu semblable à nous; on a fait descendre ta magnificence dans le sépulcre avec le bruit de tes instruments; tu es étendu sur une couche de vers, et la vermine te couvre, etc. (XIV, 9-20).

On peut encore appliquer à ce sujet ce que dit Zacharie touchant les maux qui attendent les persécuteurs de la vérité:

Il arrivera en ce jour-là qu'il y aura un grand trouble entre eux par Éternel; chacun saisira la main de son prochain, et sa main s'élèvera contre la main de son prochain (XIV, 12-13).

Ajoutons ce que dit J. C. sur ce qui arrivera au jour de son avènement pour juger: en quelque lieu que soit le corps mort, les aigles s'y assembleront. Quels aigles, quels oiseaux de proie sinon ceux de l'enfer! (Luc XVII, 37)


Dans les Leçons sur la rédemption nous avons prouvé que J. C. A MIS EN ÉVIDENCE L’ENFER aussi bien QUE LE PARADIS, et que les tourments des malheureux possédés, causés par quelques mauvais Anges, étaient autant de signes et de témoignages des maux qui attendent les méchants après la mort.

Ce que nous rapportent les Évangélistes au sujet des possédés nous montre:

1.° que les mauvais Anges persévèrent dans leur révolte; triste preuve que dans l'état de réprobation ils n’ont plus accès au repentir;

2.° qu’ils cherchent à décharger leur rage et leur désespoir sur des victimes; triste preuve que les réprouvés d’entre les hommes qui se seront exposés à leur influence, pourront en souffrir cruellement dans leur esprit et dans leur corps;

3.° qu’ils ne sont pas privés de l’exercice des facultés inhérentes à la nature des esprits, qu’au contraire ils en jouissent plus que les esprits incarnés des hommes, parce qu’ils ne sont pas entravés par la matière; triste preuve de l’épouvantable énergie avec laquelle ces facultés agissant dans le royaume de l’enfer y produisent sans cesse par leur réaction réciproque les plus affreux combats.

Si sur la terre les hommes s’entredéchirent par l’emploi criminel de leurs facultés d'esprit et de corps, et par celui des matériaux de tout genre dont leur industrie se fait des armes offensives:

POURQUOI n’en serait-il pas de même dans les enfers?

POURQUOI n’y aurait-il pas des chocs infiniment plus douloureux et plus soutenus, là où les passions sont dans toute leur fureur et les facultés dans tout leur déploiement?

Tous les maux que les hommes peuvent se faire ici-bas, de loin comme de près, par les feux, les calomnies, les injures, les basses et noires intrigues, les haines implacables, ne font-ils pas assez comprendre ce que dans l'abîme ils pourront souffrir les uns des autres et de la part des démons?

Ce n'est pas la moralité qui fait la force; seulement elle la développe et l'emploie pour le bien ou pour le mal:


Le juste se sert de son épée pour protéger l'innocence,

le méchant pour l'attaquer.


L’ANGE DE LUMIÈRE consacre toutes ses forces à glorifier Dieu et à servir ses enfants, L’ANGE DE TÉNÈBRES utilise les siennes à combattre contre le ciel et à tourmenter ceux qui se rencontrent dans sa sphère d’activité.

La différence consiste en ce que la puissance de Dieu qui protège ses enfants multiplie leurs moyens, et qu’étant infiniment supérieure à celle de leurs ennemis, elle comprime tôt ou tard l'action de ceux-ci ou en détruit l’effet selon que sa sagesse le juge convenable pour accomplir les desseins de sa justice et de sa miséricorde!

Jusqu’à quel point Dieu permettra-t-il l'action des démons sur les réprouvés?

Nous l'ignorons: mais ce quoi nous savons, c'est:

que cette action aura lieu et quelle sera mesurée par la Justice,

que cette Justice sera inexorable,

que les moindres coups à recevoir par la main des mauvais Anges, devenus ses exécuteurs, seront infiniment plus douloureux que tout ce qu'on peut souffrir de plus cruel sur la terre en raison de la force de ces exécuteurs et de la sensibilité de leurs déplorables victimes.

Vivre avec des êtres qui ne voient le bien que pour le souiller, et le souiller soi-même,

qui ne voient le mal que pour l'aggraver et le faire souffrir à d'autres, et en souffrir soi-même;

qui ne voient les hommes que pour les haïr, et les haïr soi-même;

qui ne voient le ciel que pour le blasphémer, et le blasphémer soi-même;

qui ne voient la création que pour la maudire, et la maudire soi-même;

qui ne voient les démons que pour les abhorrer et pour frémir sous leurs coups, et être soi-même un «démon».

Et pourtant cela est dans la nature des choses, puisque c'est la suite nécessaire de la SÉPARATION d’avec Dieu VOULUE PAR LES MÉCHANTS.

Le bonheur pour soi-même et pour autrui n'est que là où est l'amour, et L'AMOUR N’A NUL ACCÈS DANS LES ENFERS, si ce n'est celui de soi-même qui est la source de tous les maux.

Dieu terrible, quel épouvantable sort!

Les haines nationales et de famille qui durent des siècles font comprendre comment, en vertu de la fixité de la volonté, les haines dans l'enfer pourront être affreuses et implacables.


Tout ce qu'on peut éprouver ici-bas de la rage des bêtes féroces,

de la cruauté soutenue d’un tyran sur le trône ou d’un tyran domestique,

de l'acharnement d’un combat,

de la maligne joie des assiégeants à la vue des flammes qui consument une ville et ses nombreux habitants,

des fureurs de la discorde,

des haines de famille,

du choc enfin des passions les plus énergiques en volonté de nuire, les plus puissantes en moyens de s’assouvir, et les plus opiniâtres dans leur durée:

NON, tout cela n’est qu’une faible image des tourments de corps et d’âme qu’auront à souffrir les réprouvés dans la société des enfers, dans cette société SANS union, SANS lien, SANS charité, mais image qui suffit bien pour nous prouver que nous portons dès ici-bas en nous-mêmes les germes des éternelles misères, et pour nous inspirer une salutaire frayeur.

C’est dans cet horrible séjour des enfers où seront entassés les criminels, que s’exerceront les vengeances des injustices commises sur la terre, de ces injustices dont les suites déplorables se feront sentir dans toute leur amertume.

Là s’expieront les scandales.

Là l’innocence perdue par la séduction s’acharnera contre les séducteurs et leur redemandera ses droits au bonheur.

Là les poisons versés par l’incrédulité et le vice seront expiés par la coupe de désespoir que feront avaler aux coupables ceux qu’ils auront détournés de la voie du salut.

Là les perturbateurs de la société souffriront des horreurs d’une société qui n'a pour éléments que le crime, la haine et la vengeance.

Là les mauvais époux et les pères mondains moissonneront à pleines mains les ronces et les épines résultant des semences immorales ou impies qu’ils auront, substituées, dans leurs familles à la parole de Dieu, aux leçons et aux exemples de l’Évangile.

Quand le reproche produira le reproche quand la haine nourrira la haine quand les fureurs de la vengeance se multiplieront les unes par les autres quand les méchants et les démons seront tout à la fois bourreaux et victimes les uns des autres: Ô conscience, comme alors ton aiguillon sera et pénétrant et brûlant! Ô terre, tes nations et tes familles n’ont-elles jamais rien éprouvé de semblable, qui leur fasse comprendre ces tristes vérités?


Le contact avec le Génie du mal est comme avec le venin le plus actif et le feu le plus dévorant!

Qu'on en juge par tous les maux qu’a déjà fait souffrir à l’espèce humaine la révolte d’Adam et d’Ève.

Qu’on en juge aussi par tous ceux que Satan a fait souffrir à Jésus-Christ, quand il a cru voir dans cet étonnant fils de la femme ce Vainqueur qui devait écraser la tête du serpent, ce généreux Libérateur qui devait se mettre à la brèche pour nous.

Celui qui a donné sa vie pour nous arracher à la malédiction, et qui doit être un jour notre Juge, sait bien ce qui nous attend au-delà du tombeau, quand notre âme, le temple du St. Esprit par sa nature...,


SERA REMPLIE DE LA SAINTETÉ DE DIEU ET DE SA GLOIRE,

ou

des souillures de Satan et de ses horribles misères.


Malheureusement nous craignons de croire à des vérités aussi sérieuses! Nous aimons les repousser comme si nous pouvions écarter par l’incrédulité les maux même qu’elle nous prépare.

Nous nous plaisons trop dans le péché, dans nos jouissances et nos convoitises, il nous en coûterait trop de les sacrifier, pour que nous ayons le courage de regarder en face le danger.


EST-CE DONC QU’ON ÉVITE PLUS SÛREMENT LE PÉCHÉ ET SON DANGER LORSQU’ON REFUSE D’Y CROIRE?


Le seul moyen de l’éviter, c’est de nous former ici-bas à la fidélité envers Dieu, à la charité envers les créatures.

Que la charité se forme, croisse, s’enracine dans nos cœurs;

qu’elle en change les inclinations;

qu’elle y ait pour fruits la justice envers les hommes et cet amour pour Dieu qui est le principe de toutes les vertus;

qu’elle y allume le feu céleste;

qu’elle soit le moyen de jonction avec la société des Saints dans la paix et la gloire éternelles.

Exerçons-nous à ne plus désirer, aimer, vouloir et répandre autour de nous que le bien et le bien selon Dieu;

devenons incapables de haïr si ce n’est le péché.

Unissons-nous pour cet effet à Jésus qui tient les clefs de l’enfer et y comprime les ennemis de l’homme; à Jésus qui seul peut verser dans les cœurs l’eau vivante qui éteint les feux infernaux.


Rendons à Dieu ce qui est à Dieu

devenons fidèles,

et notre portion sera alors avec les fidèles.




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