Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LES DEVOIRS DES CHRÉTIENS

Conseils généraux pour ceux

qui veulent travailler à leur salut

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BÉNÉDICT PICTET

1715

(note de la bibliothèque «Regard»: nous avons modifié certaines constructions de phrase afin de rendre le texte plus facile à comprendre)

I

Il faut souvent penser à la mort


Ps. XXXIX. 5-6.

ÉTERNEL fais-moi connaître ma fin et quelle est la durée de mes jours; que je sache de combien petite durée je suis.

Voilà, tu as réduit mes jours à la mesure de quatre doigts, et le temps de ma vie est devant toi comme un rien.

Éternel! dis-moi quel est le terme de ma vie, Quelle est la mesure de mes jours; Que je sache combien je suis fragile.

Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, Et ma vie est comme un rien devant toi. Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. (V. S.)

David ne demande pas à Dieu, par un mouvement de curiosité, qu’il lui fasse connaître, combien de temps il lui reste à vivre, mais seulement en général, que Dieu lui fasse la grâce de BIEN RÉFLÉCHIR SUR LA BRIÈVETÉ DE LA VIE HUMAINE; afin de n’avoir pas autant de sensibilité qu’il avait eu jusqu’à lors au sujet des biens et des maux qui arrivent aux hommes.

Le défaut d'attention à cette importante vérité qu'il engage la plupart des hommes dans L’OUBLI DE LEUR SALUT!

Ne pensant jamais à leur fin, que comme à un terme fort éloigné, ils s’appliquent presque uniquement à ce qui regarde la vie présente:


ILS RISQUENT LEUR ÉTERNITÉ

PAR LA JOUISSANCE DE QUELQUES MOMENTS

QU’ILS ONT À VIVRE DANS CE MONDE.


* * *


Ps. XC. 3-5, 9-10, 12

Tu réduis l’homme mortel jusqu'à le menuiser; et tu dis; Fils des hommes, retournez. Car mille ans devant tes yeux sont comme le jour d’hier, qui est passé, et comme une veille dans la nuit, nous consumons nos années comme une pensée.

Les jours de nos années reviennent à soixante et dix ans, et s'il y en a de vigoureux à quatre-vingts ans;

Enseigne-nous à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir un coeur de sagesse.

Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, Et tu dis: Fils de l’homme, retournez!

Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d’hier, quand il n’est plus, Et comme une veille de la nuit...

Tous nos jours disparaissent par ton courroux; Nous voyons nos années s’évanouir comme un son.

Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons.

Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse. (V. S.)

1. L’homme a tiré son origine de la terre, et il y doit retourner un jour et son corps doit être réduit en poussière. Tu es poudre (poussière) et tu retourneras en poudre (poussière).

2. Dieu n’a qu’à prononcer ces paroles: Fils des hommes rentrez dans la poudre d’où vous avez été tiré, ou plutôt il n’a qu’à le vouloir.

3. C’est ainsi que la vie des hommes s'abrège.

Quand bien même ils vivraient mille ans, toutes ces années ne sont, par rapport à l’Éternité et à Dieu, que comme un jour qui est passé, ou comme une veille dans la nuit qui est composée de quatre heures.

4. Une pensée ne passe guère plus vite que nos jours; le Prophète les compare ici à un songe (Vers 5.)

5. Alors que les premiers hommes vivaient plusieurs siècles, les plus forts atteignent maintenant à peine 80 ans!

6. Ainsi nous devons prier Dieu, qu’il nous apprenne à bien méditer


SUR LA FRAGILITÉ ET LA BRIÈVETÉ DE NOTRE VIE,

sur la certitude de notre mort,

et l’incertitude de son heure...,


... Afin que nous employions bien le temps qui est devant nous pour nous préparer à cette mort; que nous nous occupions à faire ce que Dieu nous commande, et que nous le craignions; puisque la crainte de Dieu est le commencement la base, et le fondement de la vraie sagesse.



* * *


Héb. IX. 27.

Il est ordonné aux hommes
 de mourir une fois.

Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois... (V. S.)


Il n’y a RIEN ni condition, ni biens, ni grandeurs qui exemptent de la mort.

Les Diadèmes, les Couronnes, les Richesses n’en dispensent personne:


LA MORT FAUCHE IMPITOYABLEMENT TOUS LES ENFANTS D’ADAM!


C’est la suite funeste du péché: Par le péché la mort est entrée dans le monde!



* * *


II.

Il faut penser au jugement.


Hébr. IX. 27.

Après la mort suit le Jugement.

Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, APRÈS QUOI vient le jugement... (V. S.)

Pendant que l’homme vit, Dieu a dressé dans sa conscience un Tribunal devant lequel il fait comparaître l'homme, mais à l’heure de la mort, et APRÈS LA MORT, SUIT UN AUTRE JUGEMENT QUI EST DÉCISIF; car, à la suite de ce jugement, l'âme va au Ciel ou en Enfer.

Après ce jugement particulier suivra un jour le jugement universel.



* * *


Eccles. XII. 1.

Réjouis-toi, Jeune homme dans ta jeunesse, que ton cœur soit dans la joie pendant ton premier âge, marche selon les voies de ton cœur, et selon les regards de tes yeux, mais sache, que pour toutes ces choses Dieu te fera venir en Jugement.

Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton coeur à la joie pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton coeur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement. (V. S.)

Ce n’est pas ici un commandement ni une permission, mais c’est une façon de parler ironique, comme si le Sage disait:

Jeune, homme, puisque tu ne veux point écouter mes exhortations, et que tu ne veux suivre que ton propre cœur, je t’abandonne à toi-même; prends tes plaisirs, mais sache qu’après que Dieu aura supporté longtemps tes désordres, il te fera rendre compte de ta vie et il te convaincra de la folie de tous tes dérèglements.



* * *


2 Cor. V. 10.

Car il nous faut tous comparaître devant le Tribunal de Christ, afin que chacun remporte en son corps selon ce qu’il aura fait, ou bien, ou mal.

Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps. (V. S.)

On peut voir ailleurs l'explication de ce Texte.

Ici, je remarquerai seulement que plusieurs évitent sur la terre la condamnation qu’ils méritent; mais que PERSONNE NE POURRA ÉVITER DE COMPARAÎTRE DEVANT LE TRIBUNAL DE CHRIST:

- Ici, sur la Terre, la justice Divine épargne plusieurs, mais alors, TOUS rendront compte, et tous seront traités selon leurs œuvres.



* * *


III.

Il faut souvent penser à Dieu,

et se rappeler qu'il est partout,

qu'il voit tout

et 
qu'il peut tout



* * *


Ps. XVI. 8.

Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi.

J’ai constamment l’Éternel sous mes yeux... (V. S.)

J’ai toujours considéré que Dieu me voit;

J’ai toujours regardé sa volonté, comme la règle de mes actions, et sa gloire pour ma fin;

Je me fuis toujours aussi assuré sur SON alliance, et sur la fidélité de SES promesses.



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Ps. CXXXIX 1-3; 7-12.

Éternel, tu m’as sondé et connu. Tu connais quand je m'assied, et quand je me lève, tu aperçois, de loin ma pensée. Tu m’enceins (entoure) soit que je marche, soit que je m’arrête.

Où irai-je loin de ton Esprit? Et où fuirai-je loin de ta face?

Si je monte aux Cieux, tu y es, Si je me couche au sépulcre, t’y voilà, Si je prends les ailes de l’aube du jour, et si je me loge au bout de la mer; Ta main m’y conduira et ta droite m’y assistera. Si je dis, au moins les ténèbres me couvriront: La nuit servira de lumière autour de moi: Même les ténèbres ne me cacheront point; Les ténèbres te sont autant que la lumière,

Éternel, tu m’as éprouvé, comme on fait les métaux, et tu reconnais tout ce qui se passe dans mon coeur.

Éternel! tu me sondes et tu me connais,

Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée;

Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies.

Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face?

Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà.

Si je prends les ailes de l’aurore, Et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer,

Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira.

Si je dis: Au moins les ténèbres me couvriront, La nuit devient lumière autour de moi;

Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. (V. S.)

Dans quelque état, dans quelque situation que je sois, TOUTE MA VIE T’EST CONNUE; non seulement tu connais mes pensées avant que je parle, mais même tu vois de loin tous les mouvements de mon esprit avant qu’ils se forment.

donc pourrai-je me cacher loin de la lumière de ton Esprit qui est présent en tous lieux?

On se cache de la lumière du Soleil en entrant dans la profondeur de la terre, mais il n'y a pas moyen de se cacher à cette Lumière spirituelle qui pénètre les esprits et les corps, cette Lumière qui est dans le Ciel et sur la Terre, qui se trouve également dans toutes les extrémités de la Mer et de l'Univers.

Si par quelque artifice inouï, j’entreprenais de monter au Ciel, tu y es, et c’est là que tu as établi le Trône de ta gloire.

Si ayant creusé la terre, je descends, dans les plus basses parties, même dans les abîmes, dans les Enfers; Tu y es encore, ton essence est partout.

Si pour fuir ta présence, je prenais des ailes semblables à celles qu’on attribue à l’Aurore, dont les rayons dans un moment parcourent l'Univers; je n’y pourrais aller sans que ta main m’y conduisit, sans que ta droite m’y soutînt.

Quand je dirais en moi-même, peut-être que les nuages de la nuit me cacheront, et que je pourrai y être à couvert, comme une bête sauvage, qui fuyant un Chasseur, se cache dans le fond d’un bois; Je n’aurais pas sujet de me flatter, car il n’y a aucune obscurité pour celui qui est tout lumière: La nuit même toute obscure qu’elle est, n’a rien d’obscur pour ce Divin Soleil de justice:


LA NUIT ET LE JOUR SONT LÀ MÊME CHOSE

POUR LE PÈRE DES LUMIÈRES.



* * *


IV.

Il faut penser souvent à la gloire que Dieu prépare pour ses Enfants.


Ps. XXXI. 20.

Ô que les biens que tu as réservés pour ceux qui te craignent, sont grands!

Oh! combien est grande ta bonté, Que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent... (V. S.)

Le Prophète comprend sous ce mot, non seulement les bénédictions temporelles qui faisaient partie des promesses...; mais particulièrement les bénédictions spirituelles et éternelles.

Les enfants du monde, qui jugent des enfants de Dieu par leur état abject, les méprisent; mais de grands biens leur sont réservés un jour!

Quand ces choses réservées seront manifestées, alors les méchants reconnaîtront qu’il ne faut pas juger selon la prospérité du moment ou selon l’adversité, la félicité ou le malheur des gens.



* * *


V.

Il faut aussi penser aux peines de l'Enfer que Dieu destine aux méchants.


Prov. XXVIII. 14.

Ô que bienheureux est l’homme qui se donne frayeur continuellement!

Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte! (V. S.)

Cette frayeur (crainte) apporte à la vérité la crainte des jugements de Dieu; mais elle apporte surtout:

- la crainte d’offenser Dieu,

- la crainte de tomber dans la disgrâce

- la crainte de déplaire à ses yeux,

- avec le désir de se rendre agréable à lui.

Ainsi cette frayeur (crainte) n’est pas incompatible avec la confiance que les fidèles doivent avoir en Dieu; Celui qui a cette frayeur (crainte), est appelé bienheureux

- soit parce qu’il prend garde à ses voies, et qu’il vit bien; et que cette bonne vie est accompagnée d’une paix de l’âme qui fait tout le bonheur de l’homme;

- soit par ce qu’il est assuré de la félicité.



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Matth. X. 28.

Ne craignez point ceux qui tuent le corps, et qui ne peuvent tuer l’âme, mais craignez celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la géhenne.

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. (V. S.)

IL NE FAUT CRAINDRE QUE DIEU, ET S’ABANDONNER ENTIÈREMENT À LUI.

1. Comme tout dépend de Dieu, et que les créatures ne peuvent, rien sans sa permission, il faut le craindre LUI, et non craindre les créatures.

2. D’ailleurs, puisque le corps est moins excellent que l'âme, il faut, assurément, moins craindre ceux qui ne peuvent tuer QUE le corps, que celui qui peut perdre notre âme éternellement:

IL FAUT DONC BEAUCOUP PLUS CRAINDRE DIEU QUE LES HOMMES;

car les hommes ne peuvent agir QUE sur nos corps et Dieu seul peut agir sur notre âme.

3. Puisque les hommes ne peuvent rien sur notre corps sans que Dieu ne le permette, il ne faut point les craindre; mais seulement CRAINDRE CELUI QUI SE SERT D'EUX, POUR NOUS CHÂTIER.

4. Puisque de la perte de l’âme dépend la perte du corps, et que la perte du corps n’entraîne pas avec elle celle de l’âme:

- il est clair qu’il ne faut proprement craindre QUE celui qui peut perdre notre âme;

Enfin puisque le salut de l’âme est suivi du bonheur éternel du corps, tandis que la conservation de notre corps est souvent suivie de la perte de nôtre âme, il ne faut craindre que celui de qui dépend nôtre bonheur ou notre malheur éternel à l’égard de nos corps et de nos âmes.

Le moyen de sauver son corps et son âme c’est:

- de craindre Dieu,

- de Ie respecter,

- de marcher dans ses commandements,

- d’appréhender de l'offenser...,

il faut donc le craindre et observer ce qu’il commande. C’est là le tout de l’homme.


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VI.

Il ne faut point renvoyer sa conversion


Prov. I. 24-28.

Parce que j’ai crié, et que vous avez refusé d’entendre, que j'ai étendu ma main, et que personne n’y a pris garde et que vous avez rebuté tout mon conseil, et que vous n’avez point eu à gré que je vous reprisse; je me rirai aussi de votre calamité;

je me moquerai quand votre effroi surviendra comme une ruine, et que votre calamité arrivera comme un tourbillon, quand la détresse et l’angoisse viendront sur vous.

Alors on criera après moi: mais je ne répondrai point, on me cherchera de grand matin, mais on ne me trouvera plus.

Puisque j’appelle et que vous résistez, Puisque j’étends ma main et que personne n’y prend garde,

Puisque vous rejetez tous mes conseils, Et que vous n’aimez pas mes réprimandes,

Moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, Je me moquerai quand la terreur vous saisira,

Quand la terreur vous saisira comme une tempête, Et que le malheur vous enveloppera comme un tourbillon, Quand la détresse et l’angoisse fondront sur vous.

Alors ils m’appelleront, et je ne répondrai pas; Ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas. (V. S.)

Salomon met dans ce texte trois grands objets.

1. La conduite de la miséricorde de Dieu envers les pécheurs:

- Dieu crie,

- Dieu étend les mains.

- Dieu donne conseil aux pécheurs, et les reprend avec un soin extrême.

2. L’horreur de l'impénitence qui méprise les actes de la miséricorde de Dieu.

3. La rigueur inexorable de Dieu, qui n’écoute plus les prières des pécheurs et qui les livre à sa vengeance éternelle, pour les punir comme ils l’ont justement mérité.



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Eccles. XII. 3.

Souviens-toi de ton Créateur au jour de ta jeunesse, avant que les jours mauvais viennent, et que tu dises, je n’y prends point plaisir.

Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s’approchent où tu diras: Je n’y prends point de plaisir... (V. S.)

Nous devons consacrer à Dieu les prémices de nos années, comme on lui consacrait les prémices des fruits.

1. Comme c’est de Dieu que nous tenons la naissance et la vie, on ne saurait jamais trop se souvenir de lui;

2. Il faut se souvenir que NOUS LUI DEVONS TOUT, qu’il voit tout, qu’il sait tout, et que nous lui rendrons compte de TOUTES nos actions.

3. Il ne faut pas attendre que la vieillesse nous ait jeté dans le dernier abattement du corps, et de l'esprit pour penser à Dieu.

Il faut donner à Dieu la fleur de notre jeunesse, et non la lie de nos années.

4. On ne saurait assez tôt se donner à Dieu puisqu’il n’y a pas un seul moment de notre vie que nous ne lui devions;

5. C’est avoir une fausse idée de Dieu de s’imaginer qu’il se contente que nous lui donnions le rebut du monde et les restes d’une vie qu’on aura passée soit comme des Païens, soit dans les excès de l’intempérance, ou encore dans une profonde ignorance de la vérité, ou dans l'oubli de ses jugements....



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Ésaïe LV. 6.

Cherchez l’éternel pendant qu’il se trouve, invoquez-le tandis qu'il est près.

1. Dieu s’éloigne des hommes, lorsqu’il leur ôte les marques de son amour, et les hommes s’éloignent de Dieu par leurs péchés.

2. C’EST LE PLUS GRAND MALHEUR QUI PUISSE ARRIVER À UNE CRÉATURE.

3. Il est donc absolument nécessaire de chercher Dieu.

4. Et il le faut faire incessamment, car il y a UN TEMPS où Dieu se trouve, et UN TEMPS où il ne se trouve plus.

5. Au reste on cherche Dieu par la foi, par la repentance, par la prière, par la pratique des bonnes œuvres, celles que Dieu a préparées d'avance (Eph 2. 10)



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Matth. XXV. 1-13.

Lisez la Parabole des Vierges sages et des folles.

1. La Parabole des Vierges nous apprend qu’il faut attendre avec une continuelle vigilance la mort tout comme l'avènement de Jésus-Christ:

2. Que la plus grande folie est de ne point y penser et de ne pas faire une bonne provision de foi et de charité.

3. La plus grande sagesse consiste à faire cette provision afin de ne point être surpris.

4. Bienheureux est celui qui se met en état de paraître devant Dieu et qui s’y prépare de bonne heure.

5. Il est bien tard d’attendre la mort pour aimer Dieu.

6. Enfin, malheureux sont ceux qui seront trouvés à l’heure de la mort sans charité, sans foi, sans avoir fait paix avec Dieu.



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VII.

Il ne faut point aimer le monde,

ni avoir un trop grand commerce avec les mondains

et il faut fuir les mauvais exemples.


1 Jean II. 15-17.

N’aimez point le monde, ni les choses qui sont au monde, si quelqu'un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, car tout ce qui est dans le monde, savoir, la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, n’est point du Père; mais est du monde.

Et le monde passe, et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu, demeure éternellement.

N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.

Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. (V. S.)

1. Il ne faut jamais aimer les vanités, les vices et les maximes des hommes du monde.

2. Il ne faut jamais aimer quelque chose ou quelqu'un plus que Dieu ou autant que Dieu, ni avec trop d’attachement, ne point aimer les choses du monde, les honneurs, les richesses et les plaisirs.

3. Si on aime le monde..., on n’aime pas Dieu comme il doit être aimé

4. Les choses qui sont dans ce monde que Dieu a créées et qui sont l’objet de nos désirs modérés ne déplaîsent pas à Dieu;

MAIS une passion violente pour elles ou l’amour des vanités, des vices, etc. n’est point de Dieu, il la regarde comme un mépris qu’on fait de lui-même, c’est donc une inimitié contre Dieu: Cette passion est du monde dont le Démon est le Dieu!

5. Ces sortes de passions comme l’ambition, l'avarice, la gourmandise et la luxure sont non seulement criminelles, mais encore folies parce qu’elles nous attachent au monde qui doit passer; elles nous attachent et à des créatures qui, quelque éclat qu’elles aient, doivent aussi passer palier.

6. Il n’y a que celui qui fait la volonté de Dieu promptement, constamment, et à de l’égard de tous ses préceptes, qui subsiste, et soit heureux éternellement.



* * *


Rom. XII. 2.

Et ne vous conformez point à ce présent siècle: mais soyez transformé par le renouvellement de votre entendement.

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence... (V. S.)

Il ne faut jamais suivre les inclinations, les mœurs et les maximes des hommes du monde.

Il faut fuir leur compagnie autant qu’il soit possible parce que leur exemple est un torrent qui entraîne ceux qui le regardent.

Il faut travailler puissamment pour être transformés à l’image de Dieu; pour cela, il faut commencer par éclairer notre esprit et réformer nos mœurs; en sorte que NOUS DEVENIONS DE NOUVELLES CRÉATURES, et que connaissant...

- ... combien la volonté de Dieu qui nous invite à la Sainteté, est bonne et utile, conforme à notre raison, et à la nature de Dieu;

- combien elle est agréable,

- combien elle rend agréables à Dieu ceux qui la pratiquent;

- combien elle est parfaite en elle-même, et capable de nous rendre parfaits;


nous nous fassions un singulier plaisir de la pratiquer.



* * *


I. Cor. VII. 31.

Que ceux qui usent de ce monde, soient comme n’en usant point, car la figure de ce monde passe.

Que ceux qui sont dans ce monde pour se servir des choses qui y sont prennent garde à ne point en abuser comme font ceux qui y mettent tout leur bonheur et qui n’ont point d’autres espérances.

Si ce monde devait durer toujours, ou si nous devions subsister toujours avec lui; si même il devait durer fort longtemps et que notre durée de vie dût être plus longue, il ne serait pas si surprenant que nous nous y attachions; mais ce n’est qu’une ombre qui s’en va, et qu’on ne peut saisir: c’est une décoration de Théâtre, qui ne dure que quelques moments: Ainsi ce serait une folie d’y attacher nos cœurs.



* * *


1 Cor. XV. 33.

Ne vous abusez point, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.

Ne vous y trompez pas: les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs. (V. S.)

Nous sommes portés naturellement à imiter les autres, et nous avons beaucoup de penchants à imiter le mal: Il faut donc fuir les mauvaises compagnies.



* * *


2 Cor. VI. 17.

Sortez du milieu d’eux et vous en séparés.

C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; (V. S.)

Il faut se séparer des idolâtres. Au commencement, l’Idolâtrie nous choque, mais dans la suite on s’y accoutume, et insensiblement on se perd.



* * *


Ps. XXVI. 4-5.

Je ne me suis point assis avec les hommes vains, et je n’ai point fréquenté les gens couverts. J’ai haï la compagnie des mauvais; et je ne fréquente point les méchants.

Je ne m’assieds pas avec les hommes faux, Je ne vais pas avec les gens dissimulés;

Je hais l’assemblée de ceux qui font le mal, Je ne m’assieds pas avec les méchants. (V. S.)

C’est là l’un des caractères des hommes de bien et des fidèles. Ils n’ont point de commerce familier avec les ennemis de Dieu, et ils les évitent de peur de se corrompre.



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VIII.

Il ne faut pas se donner trop
 d'occupations.


Luc. X. 41-42

Marthe, Marthe, tu te soucies, et te travailles de beaucoup de choses: mais une chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui fera point ôtée.

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses.

Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. (V. S.)

LA SEULE CHOSE NÉCESSAIRE EST DE S’ATTACHER À JÉSUS-CHRIST, d’écouter sa Parole, et de la pratiquer.

Toutes les autres occupations ne font pas comparables!



Ps. XXVII. 4.

Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment:

Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel,

Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son temple.


 

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