UN PASTEUR – SANS LE SALUT
Pasteur presbytérien, j’étais aussi loin de l’Évangile qu’on puisse l’être, pasteur sans le salut. Pendant seize ans, je m’étais cru chrétien. Mon nom figurait sur la liste des membres de l’église depuis mon enfance, mais personne ne m’avait dit que mon cœur avait besoin d’être éveillé.
Comme étudiant théologique, j’étudiai pendant huit ans, finissant mes études à Princeton et revenant avec trois diplômes. Mais je me demandais souvent pourquoi, puisque j’étais chrétien, je ne possédais pas la paix, la joie, la victoire, dont parle la Bible. Je ne savais pas pourquoi je ne pouvais pas vivre à la hauteur des principes de la Bible.
Plus tard, je me rendis compte des défectuosités de ma profession. Au coin d’une rue, je vins en contact avec un groupe de ces gens de la Foi Apostolique, et j’entendis des jeunes hommes qui avalent été ivrognes, qui étaient tombés dans la fange, raconter comment Dieu, alors qu’ils étaient au comble de leur dégradation, était entré dans leur cœur et dans leur vie et avait sauvé leur âme. La victoire était réfléchie dans leur visage, résonnait dans leur voix, et je me rendis compte pour la première fois de ma vie que j’étais venu en contact avec un vrai Dieu.
Je vis clairement ma vraie position devant Dieu cette nuit-là. Il me fit voir mon cœur tel qu’il était. Je n’étais qu’un pécheur à Ses yeux. Je n’avais jamais reçu le salut. Sous le voile de ma profession battait un cœur non régénéré, ouvert au péché. L’hypocrisie, le remord, la malice et toute l’amertume et la haine étaient au fond de mon cœur non converti.
J’allai chez moi et écrivis ma démission à mon église. J’étais décidé à avoir la réalité ou rien. Je me rendis où la Foi Apostolique tenait sa convention de campement annuelle, m’agenouillai et me repentis de mes péchés. Je ne fis qu’une seule et honnête prière: «Dieu, ayez pitié de moi, un pécheur.»
Les fenêtres du Ciel s’ouvrirent et Jésus-Christ se fit réel et vivant. Je n’avais jamais supposé qu’il soit possible de posséder une telle gloire en ce monde. Je vins personnellement en contact avec le Pouvoir qui peut sauver du péché.
Qu’on ne me dise pas qu’un homme peut devenir chrétien sans le savoir. Cette nuit-là Dieu apporta dans ma vie la joie et la paix d’un autre monde et, meilleur que tout, le pouvoir de vivre en chrétien dans la victoire qui s’ensuit.
C. R. R.
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