Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !



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LE PÉCHÉ APPORTE LA MISÈRE ET LA SOUFFRANCE


Le pouvoir de Dieu est illimité — Il sauve d’un extrême malfaisant et le remplace par un extrême bienfaisant.


Je remercie Dieu de m’avoir laissé entendre quelques témoignages, afin que je sache que le Seigneur sauve d’un extrême et conduit à l’autre.

Ma condition était extrême quand j’entendis l’Évangile. Je conduisais mon automobile dans la rue Washington, ici à Portland, quand j’entendis un groupe de personnes dire ce que Dieu avait fait pour eux. Je rangeai mon automobile le long du trottoir et me dirigeai vers le groupe pour entendre ce qu’ils disaient. J’écoutai avec grand intérêt. Ils parlèrent de la paix, la joie, le bonheur que procure une vie chrétienne.

J’aurais pu, s’ils me l’avaient demandé, parler en connaissance de cause de la misère morale, des remords. Je m’éloignai de la maison de mes parents quand j’avais environ quinze ans quand j’aurais dû être à l’école. Je grimpai dans un wagon de marchandises et allai en Oklahoma, où se trouvent les puits de pétrole.

Mes compagnons étaient des hommes malhonnêtes. Chacun d’eux avait un casier judiciaire. Ils me dirent: «Si tu suis nos conseils, tu échapperas à la prison. Fais exactement ce qu’on te dit.» Mais ils ne me dirent pas que ma vie serait un enfer de misères de toutes sortes, de nuits sans sommeil, et que je ne tarderais pas à être poursuivi, que l’on offrirait des récompenses pour ma capture.

Non, ils me dirent simplement comment je pouvais me procurer de l’argent.


Je savais ce que l’on peut acheter avec de l’argent et je me mis en quête d’en obtenir. Mais, quel prix à payer! Des milliers de fois je regrettai de ne pas avoir suivi les conseils de mon père et de ma mère.

Ma mère était une femme chrétienne. J’avais prié maintes fois à ses genoux et elle me lisait les histoires de la Bible. Quand elle avait fini, nous nous agenouillions ensemble pour prier — et Dieu entendait sa prière et y répondait.

Mon père était machiniste et travaillait pour la compagnie de Chemins, de Fer; ce n'était pas un chrétien, mais ce était honnête et pensait que tout le monde devrait l’être. Un jour, il me punit si sévèrement que je dis: «J’en ai assez

Dans la petite ville d’employés de Chemins de Fer où nous demeurions, j’avais coutume de porter mon fusil partout où j’allais et un jour j’avais tiré sur un garçon dans la rue. Mon père l’entendit dire et me dit:» Mon garçon, tu ne me donnes pas le choix; je sais ce que je dois faire. Alors, tu nous éviteras des ennuis à tous les deux.»

Ce même jour, je partis de la maison. J’avais à peine parcouru deux kilomètres que l'envie me prit de retourner en arrière; mais je réfléchis que, si je vivais à mon «à part», j’aurais un peu plus de liberté.

J'arrivai aux puits de pétrole de l’Oklahoma animé de bonnes intentions. Je gagnai un dollar par jour dans un restaurant à laver la vaisselle. Malheureusement, il y avait en-haut une salle de jeu et je commençai à fréquenter ces établissements. Entre les dés et la roulette, mon dollar fut vite parti. Je me dis. «Si je continue à fréquenter cette compagnie, il me faut davantage d’argent.»

Dans le restaurant où je travaillais, j’avais vu sous le comptoir un gros revolver et je me mis en tête de le voler. C’est alors que je commençai à assaillir mes concitoyens pour les voler. Encore trop jeune pour évaluer l'importance de mes actes, mais pas pour longtemps.


Pour commencer, j'étais satisfait de sommes modiques, dix ou quinze dollars. J'arrêtais un homme ici, puis, 200 kilomètres plus loin, j’en arrêtais un autre. Je me disais: «Si je vais en enfer, autant que j’y aille pour quelque chose!»

Et pour de l’argent, je vendis mon âme à mon ennemi.

Pendant dix ans, je portai un masque et deux gros révolvers; vous pouvez voir que je n’étais pas novice à ce jeu. Et qu'est-ce que cela m’a apporté? Des remords, et encore des remords! Deux fois, je fus poursuivi par les chiens envoyés sur ma piste. On avait affiché des récompenses pour ma capture — beaucoup de récompenses. Une affiche disait:


«CAPTUREZ CET HOMME, MORT OU VIVANT,

ET CE SERAIT TOUT AUSSI BIEN QU’IL SOIT MORT.»


Mais le Dieu d'amour et de miséricorde infinis, voulant que personne ne périsse et que tout le monde soit amené au repentir, dirigra mes pas vers Portland où j’entendis l’Évangile. Alors II me laissa le choix de l’accepter ou de le refuser. Je dis: «Je le veux!» Je voulais la paix!

J’allai à l'église de la Foi Apostolique et marchai droit à l’autel de prières. Je me mis à genoux devant un Dieu saint. Je dis: «Seigneur, si Vous me sauvez, je souffrirai les conséquences de tous les crimes que j'ai accomplis au cours des années passées.» S’agissait-il d'une promesse faite à la légère?

Non, il s’en fallait de beaucoup; il s'agissait d’une détermination inébranlable.

J’écrivis une lettre qui me coûta tout le courage dont j’étais capable et toute la grâce de Dieu — mais je l’écrivis et Dieu fit le reste et me libéra.

Durant un de mes vols armés, j’avais accidentellement déchargé mon révolver, Vous direz: «Si c’était vraiment un accident, pourquoi ne l’avoir pas confessé séance tenante?» Mais je connaissais un homme qui fut pendu — et ses derniers mots furent: «C'était un accident. Je n’avais pas l’intention de le faire.» Prenant mon courage à deux mains, j'écrivis au gouverneur du Texas et lui expliquai que c’était un accident. Il ne douta pas de ma sincérité et me pardonna.

À l’autel je dis: «Dieu, si Vous me sauvez, je me mettrai à travailler!» Je n'avais pas travaillé depuis de longues années. Mes mains en faisaient preuve. Mais après ma conversion je trouvai du travail et commençai à restituer l’argent que j’avais volé.

Dieu me sauva à cet autel. Parcourant les rues de Portland, je répétais sans cesse: «C’EST MERVEILLEUX, C’EST MERVEILLEUX!»

Qu’est-ce qui était merveilleux?

Le Seigneur avait transformé mon cœur corrompu et m’avait donné la paix et la joie.


Dieu avait pris un pécheur invétéré et en avait fait un chrétien — et c’était merveilleux! Trente-deux années se sont écoulées depuis.

Mon casier judiciaire est aujourd’hui sans tache, mon cœur est pur et quel bonheur me donne cette religion ancienne, qui ne transige pas avec ses principes.

B. A.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Foi Apostolique  1956 - 05


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