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LA CARRIÈRE D'UN ATHLÈTE CHANGÉE

J’ai certainement une bonne raison de louanger et de remercier Dieu, car si quelqu’un devait être reconnaissant et appréciatif de ce que Dieu a fait, c’est moi,

Quand j’avais onze ans, je joignis le YMCA (Association des Jeunes Gens Chrétiens). J’aimais beaucoup la gymnastique et pensais que je continuerais dans cette voie. Je pensais que «les planches» auraient une grande attraction pour un jeune homme. Je cherchai le succès et le trouvai; mais cela ne me satisfaisait pas. Je n’étais pas heureux. Je ne peux pas dire que cela me plaisait, parce que je souffrais d’un désir lancinant et d’un grand vide dans mon cœur,

D’aussi loin que je puisse me rappeler, mon père était un alcoolique. Telle est la sorte de foyer dans lequel je fus élevé. J’allais à l’école dominicale régulièrement; je n’y allais que pour faire plaisir à ma mère; j’étais loin d’être sauvé!

Je commençai à passer mon temps en mauvaise compagnie et à chercher de plus en plus les plaisirs de ce monde, fréquentant les maisons mal famées; en même temps, je m’efforçais de préserver un extérieur de décence. Jugeant par les apparences, on aurait pu croire que j’étais un jeune homme de bonne vie.

Je suis content d’avoir été invité un jour à un service religieux de la Foi Apostolique à Calgary, Alberta. Je n’y allai que pour faire plaisir à ma belle-mère, par politesse. La religion ne m’intéressait pas le moins du monde.

J’étais un jeune homme du monde, aimais les plaisirs du monde, faisais partie d’un groupe de cinq acrobates et nous voyagions de ville en ville. J’avais obtenu ce que j'avais cherché, mais quelque chose manquait dans ma vie et je ne savais pas ce que c’était.

En même temps, je suivais un cours de religion au YMCA, et chaque semaine on nous donnait des devoirs à la maison sur la Bible. C’était la première fois que je lisais la Bible pour moi-même. Je demandais à ma belle-mère des explications sur ces questions, ce qu’elles signifiaient et où trouver les réponses. Elle profita de cette merveilleuse opportunité pour me dire ce que Dieu avait fait pour elle. Elle commença à me parler de la Bible et à me dire ce qu’était l’Évangile.

À partir de ce moment, la condamnation s’appesantit sur moi. Dieu était en contact avec moi et après avoir assisté à l’un de ces services religieux, je ne fus jamais le même qu'avant. Dieu me fit voir le péché qui était dans ma vie et me rendait esclave depuis des années. J'étais si misérable, si écrasé par le poids de la conviction, que je ne pouvais même pas parler.

Quand le pasteur vint me serrer la main, la conviction me possédait entièrement. Je m'éloignai de cette église le cœur lourd, me disant que je n’y reviendrais pas. J’étais si malheureux, si misérable, que j’essayai de noyer mon chagrin dans la boisson; je me mis à aller aux théâtres, juste pour échapper à tout, pensant que cela m’aiderait.

Une nuit que je revenais d'un théâtre, Dieu me parla du Ciel et me dit: «Mon fils, donne-moi ton cœur.» Je regardai de tous les côtés pour savoir d'où cette Voix venait, et alors je sus qu'elle provenait de Dieu.

Cette nuit-là, je levai les yeux vers le Ciel étoilé et dit: «Oh Dieu! si Vous me conduisez de nouveau à cette petite mission, je Vous donnerai ma vie!» Chaque mot que je prononçai était sincère.

Dieu aurait pu me sauver dans la rue cette nuit-là, mais il fallait que je retourne à cette Mission. Je ne savais pas prier, je ne savais pas quoi dire à Dieu; mais je tombai à genoux — littéralement tombai devant Dieu — et là, du fond de mon cœur, une prière — sans le moindre son — s’éleva jusqu’au Ciel et la paix de Dieu inonda mon âme. Oh, que c’était merveilleux quand la paix et la joie entrèrent dans mon être et quand le péché en sortit! Je dis: «Je l’ai, je l’ai!»

Je loue Dieu pour me garder à travers les années. J’ai toutes les raisons du monde de chanter Ses louanges pour ce qu'U a fait pour moi.

J. S., Vancouver, Canada

Source: https://pentecostalarchives.org/

Foi Apostolique  1964 - 01