LA FRONTIÈRE MISSIONNAIRE AU SEUIL DE NOTRE PORTE
«Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine» (Proverbes 25: 25)
Notre contact avec les hommes de mer est une source riche en intérêt humain et en influence chrétienne et les résultats de nos efforts ont été encourageants.
Des milliers d’hommes de mer, provenant d'au moins 70 nations, sont amenés aux services de l’église à l'Avenue 6 et la rue Burnside et au grand Tabernacle situé à l’Avenue 52 et la rue Duke. Ceci n’est que le commencement d’un progrès international fructueux d’une amitié mondiale et d’une œuvre missionnaire dont le but est de faire connaître le Seigneur au plus grand nombre possible de personnes dans des terres éloignées.
Les résultats de cette œuvre missionnaire sont évalués à leur juste valeur par les mères et les femmes des marins et par les marins eux-mêmes. De la Guyane Anglaise, une mère nous écrit pour nous exprimer sa gratitude: «C’est vraiment aimable aux hommes de votre église de pourvoir à la transportation des hommes de leur bateau à l’église. C’est très généreux de votre part et j’espère que vous continuerez votre travail glorieux.»
«Le domaine de votre œuvre missionnaire est très grand, nous écrit une autre mère, et je reste émerveillée des moyens variés et originaux par lesquels vous essayez de gagner des âmes pour le Christ.»
Périls Physiques et Moraux
Les parents des marins se rendent compte des périls que leurs fils ont à confronter durant les tempêtes en mer avant d'arriver à leur port. Ils sont également conscients des maintes tentations auxquelles ils sont exposés quand ils arrivent au port, et s'inquiètent a ce sujet.
C’est un grand soulagement pour eux de recevoir des lettres de notre église les informant que leur fils, ou leur mari, a assisté à un service religieux et, quelquefois, a prié à l’autel au lieu de passer son temps dans une taverne ou dans un cinéma démoralisant. «Merci, écrit une mère, pour ce que vous faites pour les marins. Cela me fait du bien de penser que d’autres personnes se soucient aussi des marins. Mon fils n’avait que 15 ans quand il s’est embarqué. C’était pénible de le laisser partir, mais cela semble bon de pouvoir le confier à Jésus. C’était un bon petit garçon, mais j'ai peur de ces grands bateaux.»
Les marins, eux aussi, apprécient l’aide qui leur est donnée pour résister aux tentations qu’ils confrontent sur terre et en mer:
«Si nous connaissions en ce monde des gens aussi bons et aussi bienveillants que vous, nos mères n’auraient pas à se tourmenter autant qu’elles le font maintenant.
Encouragez, s’il vous plaît, vos hommes et vos femmes à continuer le bon travail qu’ils font parmi les hommes de mer.
La plupart du temps, nous, les marins, sommes accueillis dans les ports par des cabaretiers et des filles qui travaillent dans les boîtes de nuit. Après nous avoir volés, ils essaient de nous faire jeter en prison. Telle est, plus ou moins, la vie d’un marin quand il est à terre. N’oubliez pas, s’il vous plaît, les marins de toutes les nations, de toutes les races, dans vos prières.»
Aucun Préjudice
Venant de terres étrangères, des marins s’attendent à trouver ici quelques préjudices à cause des différentes races, nationalités, langues et coutumes. Durant l’année dernière, 3.000 hommes de mer représentant un grand nombre de nationalités, ont assisté à nos services religieux. Ils furent impressionnés de l’absence de tout préjudice envers les races et l’un dit: «Je me suis senti heureux que vous fassiez bon accueil à toutes les différentes races dans votre église.»
Invités par les Travailleurs
Ceux qui sont les ouvriers de ce travail parmi les hommes de mer invitent souvent à dîner ou à passer une soirée chez eux, les hommes qui s'intéressent le plus au salut de leur âme.
Ces invitations sont très appréciées parce que, naturellement, ils ont le grand désir de savoir comment sont les intérieurs américains, lesquels semblent très luxueux aux Orientaux. Comme beaucoup d’autres mères, cette mère hollandaise nous exprime sa gratitude:
«Je suis contente que vous puissiez vous mettre en contact avec les marins, surtout ceux qui sont si jeunes, et que vous leur donniez un repos temporaire dans votre maison. Sûrement, quelque chose de durable résultera de ceci.»
Un marin nous dit aussi à quel point cela l’a encouragé:
«Je n’oublierai jamais ce dernier soir chez vous, car cela a changé ma vie. J’en suis certain parce que je n’ai jamais à chercher mes mots quand je prie ou à faire des efforts quand je lis ma Bible. Cela a commencé après que vous et les services religieux m’avez mis sur la bonne voie. J’étais confus quand je suis allé à l’église pour la première fois, je ne savais que croire, mais maintenant, je sais exactement que croire.»
Les Passagers Sont Bienvenus
Quand nous sommes en contact avec les hommes de l’équipage, nous faisons aussi la connaissance des étudiants et des passagers et, très souvent, ils manifestent le désir d’assister aux services religieux; des amitiés ont été établies ainsi et continuent par la correspondance. La femme d’un capitaine anglais vint à l’église avec son mari et nous écrit depuis plusieurs années.
Une missionnaire, en route pour Formosa pour son premier séjour, fut très contente d’entendre des marins chinois chanter des hymnes à notre église, tels qu’elle les entendrait quand elle serait à son nouveau poste de missionnaire. Quelques-unes des jeunes étudiantes ont passé une nuit sous quelques-uns de nos toits et nous étions heureux d’être les premiers Américains à les recevoir.
Les Services Sont Appréciés
Un homme nous écrivit pour exprimer son appréciation de nos services:
«J’étais de garde un soir et comme je me tenais près de la passerelle, deux hommes montèrent à bord.
– L’un donnait des invitations à une danse;
– l’autre nous invitait à aller à une église.
Quelle différence entre ces deux hommes! Sept hommes, y compris moi, allâmes à l’église et nous fûmes tous très heureux d’avoir assisté au service. Pour mon compte, je n’avais jamais de toute ma vie senti de telles bénédictions en entrant dans une église.
Tous les gens de Dieu portaient sur leur visage l’amour de Dieu. La musique était divine, ainsi que les chansons de l’ancien temps. C’était bon d’être parmi des gens d’église et de se sentir si libre.»
Des Antilles, un marin nous écrivit:
«Je veux vous informer que je ne puis oublier le jour où j’ai assistéà votre service. Depuis ce temps, je sens un grand changement en moi et je ferai de mon mieux pour le conserver. Merci au nom de Dieu.»
«Ce jour-là à Portland, écrivit un homme de Hollande, «a été le plus heureux de ma vie. Il m’a fallu aller loin pour le trouver.»
Contacts Continuels
Aux familles et amis des hommes de mer, nous envoyons notre littérature chrétienne en leur propre langue. Eux, à leur tour, nous écrivent pour nous demander d’autres journaux et brochures et nous donnent des adresses de leurs amis pour que nous leur envoyions cette littérature: «Votre littérature a été lue et relue et j’ai invité beaucoup d’autres amis chrétiens à lire les passages les plus intéressants.»
Quelques personnes écrivent qu’elles ont prié continuellement et ont été définitivement sauvées après avoir lu la littérature envoyée. Beaucoup de personnes nous font part de mariages, naissances et décès, ce qui nous donne l’impression que nous faisons partie de leur vie.
Des demandes de prières pour le salut, la guérison et des conseils au sujet de problèmes personnels sérieux arrivent régulièrement à notre bureau central, et le cercle va s’élargissant.
C’est notre constante prière que tous les hommes de mer qui ne connaissent pas encore le Seigneur et Sa bonne volonté de les racheter, quelle que soit leur race ou leur couleur, apprennent à Le connaître et mettent leur confiance en Lui, sur terre et en mer.
Dieu peut les employer pour porter l’Évangile dans toutes les parties de la terre.
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