LE
MESSAGE
DE LA CROIX!
Le Saint-Esprit.
Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous... afin que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. Gal., 3, 13-14.
— Nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit. I Cor., 12, 3.
— Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. I Cor., 2, 11-12.
— L’Esprit de vérité vous conduira dans toute la Vérité. Jean, 16, 13.
Dans quel triste état d’aveuglement se trouve celui qui ne voit pas la beauté morale, les merveilles de sagesse et d’amour, manifestées par la Croix de Jésus-Christ!
Voilà la pensée qui nous est suggérée en lisant les versets en tête, car assurément, en considérant ces sujets hebdomadaires, nous assistons à une véritable progression de gloire en gloire.
En effet, en contemplant les bienfaits acquis au croyant, nous avons commencé par le PARDON, si précieux pour l’âme condamnée.
Puis nous avons vu comment cette âme peut trouver LE SECOURS CONTINUEL en s’adressant librement au Père par Jésus Christ, qui a ouvert pour elle la route jusqu’au trône de la grâce.
Et aujourd’hui, une plus grande merveille encore engage notre attention, LE DON DU SAINT-ESPRIT.
C’est cette possibilité pour chaque croyant de recevoir l’Esprit de Dieu qui caractérise le jour de la grâce dans lequel nous vivons. Avant la mort de Jésus-Christ, le langage divin se résumait ainsi: «Voici ma loi, fais cela et tu vivras.» (Voir Luc 10. 28).
Mais maintenant on pourrait l’exprimer en disant, «Reçois la vie et tu obéiras!»
Au lieu de la loi, dont la moindre infraction entraînait la malédiction et la mort, et qui, par conséquent, ne pouvait jamais donner la vie, NOUS AVONS MAINTENANT L’ESPRIT DE DIEU qui, prenant possession du cœur qui s'ouvre pour Le recevoir, peut agir en nous pour nous rendre semblables à Jésus-Christ.
Quel donc est le but et l’utilité de la loi? dira-t-on.
Elle était nécessaire pour dévoiler et délimiter le péché, et POUR RÉVÉLER LA PROFONDE MÉCHANCETÉ DU CŒUR HUMAIN.
Notre nature est «inimitié contre Dieu», dit l’Apôtre. En effet, à l’ouïe de la loi, elle se révolte. Ainsi cette loi sainte et bonne nous fait toucher du doigt notre besoin d’un Sauveur. Elle est «comme un pédagogue pour nous conduire à Christ.» (Gal. 3. 24).
Il était possible à l’homme d’être pardonné sous l’Ancienne Alliance. Il pouvait également s’approcher du Tout-Puissant en se conformant aux rites et cérémonies établis, mais le Saint-Esprit n’avait pas encore été donné.
Le résultat était que l’homme retombait constamment dans le péché, malgré toutes les punitions qu’il s’attirait en le faisant. On n’a qu’à lire l’histoire du peuple d’Israël pour s’en convaincre.
On remarquera que les plus effrayantes manifestations de la puissance divine, ne suffisaient pour retenir le peuple dans le bon chemin, que relativement peu de temps. À peine les tonnerres sinistres de Sinaï ont-ils cessé de résonner, que déjà le veau d’or se dresse!
Et ainsi, à travers toutes les pages de l’Ancien Testament, par le moyen d’épreuves variées et répétées, il devint de plus en plus clair qu’il ne fallait rien moins qu’un changement total dans la nature même de l’homme pour le rendre bon.
Il faut qu’il soit régénéré par l’Esprit de Dieu, qu’il naisse de nouveau.
C’est alors que la promesse glorieuse de Dieu fut donnée:
«Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances et que vous observiez et pratiquiez mes lois» (Ezéc. 36 27),
et encore,
«Je répandrai mon esprit sur toute chair». (Joël 2. 28).
Tout homme, quel qu’il soit, est dans l’impossibilité absolue d’atteindre le niveau de la vie de Jésus-Christ, à moins qu’il ait reçu son Esprit. Voici pourquoi l’Apôtre Paul écrit:
«Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas» (Rom, 8. 9).
De plus, tous ont péché, et sont par conséquent sous la malédiction de la loi brisée.
Mais, loué soit Dieu, «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous... afin que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis».
IL NOUS A DÉGAGÉS DE L’ÉTREINTE DE LA LOI,
pour nous permettre de nous livrer à Lui.
L’obéissance servile à un code de règlements, par crainte d’un châtiment, est remplacé par l’obéissance à une personne — l’Esprit Saint — le mobile étant l’amour. Nous disons «une personne», car l’Esprit de Dieu est beaucoup plus «qu’une puissance», ou une «influence».
On entend parler de Lui parfois comme s’il s’agissait d’une sorte «d’électricité» ou «gaz» céleste.
Non! Il est une personnalité, une intelligence divine, un Esprit qui est Saint!
Lorsqu’un homme se convertit à Dieu, le Saint-Esprit vient habiter le sanctuaire intérieur de son esprit, qui correspond au lieu très-saint de l’ancien Temple.
Alors, travaillant du centre, Il cherche à amener le croyant à Lui soumettre son être tout entier, afin que par son pouvoir le tout soit transformé.
Par le moyen de la Parole de Dieu,
Il communique la volonté divine à son intelligence.
Il présente la vérité à sa pensée, détruit les erreurs, et lui fait connaître les choses de Dieu, en l’invitant à s’y conformer.
De cette façon, Il crée une conviction, et obtient que le croyant exerce sa volonté pour se diriger selon la justice.
IL NE SUPPRIME JAMAIS LA LIBERTÉ INDIVIDUELLE, Il ne demande nullement un état passif; au contraire, LE CROYANT DOIT EXERCER TOUTES SES FACULTÉS POUR APERCEVOIR ET COMPRENDRE LES DÉSIRS DE L’ESPRIT.
C’est ainsi qu’il sera conduit dans toute la vérité.
En même temps, l'Esprit fortifie le croyant et le rend capable de vivre comme Jésus a vécu, c’est-à-dire de se sacrifier, de se donner avec joie pour d’autres, par amour, sans aucun désir d’être loué, flatté ou félicité...
Mais le développement de Son œuvre merveilleuse fera le sujet des notes qui vont suivre. Donc nous terminons ces remarques en priant chaque lecteur de recevoir le Saint-Esprit et ensuite DE LUI CÉDER TOUTE LA PLACE SANS DÉLAI.
Chacun trouvera par expérience que Lui obéir signifie la paix et la joie profondes, tandis que la résistance amène toujours le trouble, la tristesse et la défaite.
Thos. W. Seagraye.
En avant 1914 04 18
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