Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

----------

LE MESSAGE DE LA CROIX

Le Trône de la Grâce

Héb., 4, 16.


Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu. 1 Pierre, 3, 18.

Maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ. Eph., 2, 13.

Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? Rom., 8, 32.

Il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui. Héb. 7, 25.


Le grand but des souffrances de Christ était de nous amener à Dieu. Nous étions éloignés, séparés de Lui, et, PAR SA MORT, Il nous a rapprochés du Père et nous a frayé une route jusqu’au trône même de la grâce.

Nous serons plus à même de saisir la portée de cette œuvre en nous rappelant l’ancien état de choses.

Dès le début de la nation juive, Moïse reçut l’ordre de construire un tabernacle, une demeure pour la présence de Dieu. Pendant toute la durée des pérégrinations des Israélites dans le désert la tente de l’Éternel était au milieu d’eux.

Plus tard elle fut remplacée par le Temple magnifique élevé à Jérusalem pendant le règne du roi Salomon.

Dans les deux cas la disposition des lieux était la même. Il y avait trois divisions.

D’abord le parvis où pouvaient venir tous les adorateurs; celui-ci renfermait le lieu saint, où seuls les lévites consacrés au service de Dieu pouvaient entrer; puis dans le lieu saint était le lieu Très saint, où demeurait la présence de l’Éternel.

Un voile de plus de 18 mètres de hauteur séparait ce sanctuaire du reste du Temple. C’était une tapisserie, avec dessin de chérubins en bleu, pourpre et cramoisi (Exode 36, 35-38). On raconte que son épaisseur et sa solidité étaient telles que deux paires de bœufs tirant l’une contre l’autre, n’auraient pu le déchirer.

Le lieu Très Saint n’était accessible à personne. Cependant une fois par an, le souverain sacrificateur pouvait y pénétrer en portant du sang pour l’expiation de ses propres péchés et ceux du peuple. «Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu Très Saint n'était pas encore ouvert» (Hébreux 9, 8).

Ainsi l’homme ne pouvait s’approcher de Dieu que par l’intermédiaire d’un prêtre. Or le sanctuaire terrestre, bien qu’il fût l’image d’une réalité céleste, n’était que pour un temps.

Le Christ «grand prêtre des biens à venir», étant survenu, le premier ordre de choses n’avait plus sa raison d’être, et pouvait disparaître.

L’ombre devait céder la place à la substance.


* * *


Reportons-nous par la pensée au jour du crucifiement de Jésus-Christ.

C’est la Pâque. Les parvis du Temple sont remplis d’une grande foule d’adorateurs. Les prêtres immolent les sacrifices; le sang des agneaux sans tache coule!

Mais en dehors de la cité, sur une petite éminence, se dresse un autre autel, saigne une autre victime, méprisée et rejetée par les chefs religieux, mais aimée et acceptée par le Dieu Saint.


C’est le Christ, suspendu entre le Ciel et la terre,

qui donne Sa vie pour les péchés du monde.


Le moment suprême arrive.

Le souverain sacrificateur se prépare à porter le sang d’expiation dans le lieu Très Saint. Mais soudain le sol tremble sous ses pieds, et devant ses yeux épouvantés le grand voile se déchire du haut en bas (Voir Matthieu 27-51, Marc 15, 38, Luc 23, 45).


C’EST QUE CHRIST EST MORT!


Ce voile était une image de la chair, qui nous cache le monde spirituel. Par son corps mortel, Jésus était séparé de la présence réelle de Dieu. Il n’est jamais entré dans «le lieu Très Saint» du Temple.

Mais après avoir livré son corps à la mort de la croix:

Il a pénétré, une fois pour toutes, jusque dans le sanctuaire véritable de la présence divine, pour y présenter son propre sang.

Il n’est maintenant plus besoin du voile, et Dieu Lui-même le déchire. Il nous montre par cela que le sacrifice de Christ nous a ouvert une voie nouvelle jusqu’à son trône même.

«Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, et puisque nous avons un grand-prêtre (Jésus, seul médiateur entre Dieu et les hommes) établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi.» (Héb. 10, 19-22)

Il est désormais certain que Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais qu’il l’a livré pour nous tous et nous donnera aussi toutes choses avec Lui. Oh! que chaque lecteur puisse connaître cette glorieuse liberté des enfants de Dieu, par laquelle ils peuvent s’adresser au Père moment après moment, et trouver auprès de lui ce dont ils ont besoin: sagesse, force et grâce sur grâce.


Et que ceux qui connaissent déjà leur privilège s'en servent davantage. N’oublions pas que si d’un côté il y a privilège inestimable, liberté bénie, d’un autre côté il s’y trouve inséparablement attachée la responsabilité d’utiliser les moyens de grâce qui nous sont accordés.

En avant 1914 04 04



Table des matières