Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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«TU AS OUBLIÉ JÉSUS»


Nous avons recueilli le récit suivant d’un témoin oculaire, un médecin allemand, autrefois de religion juive.

Pendant la guerre franco-allemande, on amena à son ambulance un officier français grièvement blessé.

Celui-ci était tombé dans une partie éloignée du champ de bataille; le trajet jusqu’à l’ambulance avait duré longtemps et de ce fait le mal s'était considérablement aggravé.

On lui dit que le membre fracassé devait être amputé, mais que son état de faiblesse était tel qu’il était douteux que l’opération réussît. Il demanda qu’on la tentât quand même; en cas de mort, on devait avertir sa femme, qui habitait aux environs, et lui remettre le corps. Les médecins le lui promirent et commencèrent leur travail.

L’officier mourut pendant l'opération. Peu de temps après, alors que les médecins étaient encore auprès de lui, la jeune femme qu’on avait prévenue entra avec sa petite fille. Lorsqu’elle comprit que son mari n’était plus, elle tomba dans une crise de larmes telle que les médecins eux-mêmes ne purent retenir les leurs.

S’adressant à sa fillette, elle s’écria:

«Ô mon enfant, notre meilleur ami, notre protecteur, notre bien-aimé est parti, et toi et moi nous sommes abandonnées dans ce monde de douleur».

L’enfant entoura tendrement de ses petits bras le cou de sa mère et dit:

«Ô MAMAN, TU AS OUBLIÉ JÉSUS».

À ces mots, un calme extraordinaire descendit sur la mère et elle répondit:

«Oui, ma chérie, dans ma douleur j’avais oublié Jésus.»

La puissance que ce nom exerça sur le cœur de cette mère éplorée transperça comme une flèche l’âme du médecin juif. Dès lors, il perdit tout repos jusqu’à ce qu’il fût arrivé lui-même aux pieds du Sauveur et qu’il pût s’écrier: «Mon Seigneur et mon Dieu!»

Il savait qu’aucun homme ni aucune théorie n’auraient été capables d’apaiser une pareille douleur ni de calmer une semblable tempête, tandis que le nom seul du Sauveur vivant avait accompli ce miracle sous ses yeux.

(Tiré des Adieux du centenaire, baron de Türckheim, à ses amis).

(L’Appel).

En avant 1914 03 21


 

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