Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE MARDI-GRAS CHEZ LES SALUTISTES DE BRACQUEGNIES


Nous avons été particulièrement heureux, ce jour-là, de posséder le Capitaine d’État-Major Seydel au milieu de nous. Notre Secrétaire de la Jeune Armée, après avoir intéressé les petits par une excellente réunion, à 11 h. du matin a été aussi le bienvenu au milieu des grands.

C’était Carnaval pour les gens du monde, et ce n’est pas peu de chose que le Carnaval, dans ce pays-ci.

Vous pourrez juger de l’importance de ces jours de fêtes mondaines, quand je vous dirai que toutes les usines ainsi que les mines ont suspendu le travail dans toutes la contrée et que les écoles ont également vacances; ainsi vous voyez que chacun veut fêler le Carnaval en se masquant.

Puis de grands cortèges sont organisés, cortèges qui prendront le nom de cavalcades et qui défileront à travers les rues au son de nombreuses musiques.

Tout se termine dans des bals masqués qui ont lieu de tous côtés et qui durent toute la nuit. Les cabarets regorgent de gens de la haute aussi bien que de la basse classe.

Enfin, c’est une réelle puissance d’en traînement vers les plaisirs mondains qui, au premier abord, SEMBLE COMMENCER DANS LA JOIE ET LE BON ORDRE, mais qui, de fait, SE TERMINE DANS LES PIRES DÉBAUCHES ET LES PLUS GROSSIÈRES BEUVERIES.


Heureusement que pour le vrai salutiste la divine personne du Christ ne perd jamais son attrait. Il y a en Lui, ce glorieux Sauveur, une source intarissable de joie pure et durable. Le salutiste fait l’expérience alors de ce beau verset de cantique:

À contempler ta face,

Le mal perd son attrait,

L’illusion s’efface,

Le monde disparaît.

Oui, certainement, le monde disparaît et tous ses plaisirs ne sont que de l’ordure à côté de la sainteté glorieuse de Jésus dans laquelle II donne aux siens les possibilités de vivre chaque jour.

Nous avions donc organisé une après-midi de fête, et c’était certainement réjouissant de voir toute une jeunesse choisir la fête salutiste. Et personne ne fut déçu, certes, quels moments heureux nous avons passés là.

Notre Capitaine d’État-Major nous a vraiment intéressés et bénis, surtout le soir, quand il nous parla sur les 10 commandements. Ce fut une inoubliable journée de fête qui, si pour la grande foule elle a été une occasion de se perdre dans les plaisirs qui séparent de Dieu l’âme et l’avilit, a été, au contraire, pour nous, une occasion de riches bénédictions, un moyen de nous faire faire un pas plus près de Dieu dans ce chemin qui mène vers son beau Ciel où nous verrons Celui qui est le plus beau entre dix mille.

A. Crausaz.

En avant 1914 03 14


 

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