Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE MESSAGE DE LA CROIX


Les souffrances de Christ

(I Pierre 1,11)

Il est méprisé et rejeté des hommes; un homme de douleur et habitué à la souffrance...

Cependant, il a porté nos souffrances, et il s’est chargé de nos douleurs...

il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités.

Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a mis sur lui l’iniquité de nous tous.... (Ésaïe, 53)

Ainsi fut accompli ce que dit l’Écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. (Marc 15, 28.)

L’opprobre m’a brisé le cœur. (Ps. 69, 20.)


* * *


Les souffrances de Christ furent inséparables de Sa mission. De même souffrir est le partage naturel du vrai chrétien. C’est comme Jésus Lui même disait:

«Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son Seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur» (Matth. 10, 24/25).

Et encore:

«S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi» (Jean 15, 20).

Il n’y a là rien d’extraordinaire; le contraire serait bien étonnant, car LUMIÈRE ET TÉNÈBRES NE VONT JAMAIS ENSEMBLE.

Qu’on le tienne pour certain que la vie exemple de souffrance n’est pas celle du Christ, ni de ceux qui Le suivent véritablement. Jésus est «l’homme de douleur, habitué à la souffrance».

Mesurez la force de ce mot «HABITUÉ!» Considérez tout ce qu’il renferme de douloureux! Que signifie-t-il sinon la souffrance continuelle? Toute Sa vie terrestre en était remplie. Il s’y attendait. Il ne reculait jamais devant elle, au contraire, Il en retirait de la joie divine. Notons quelques points seulement.

IL VÉCUT UNE VIE SOLITAIRE, spirituellement parlant. Il n’avait aucun ami qui pouvait entrer en communion intime avec Lui. Il fut constamment mal jugé, mal compris, mal interprété, même par Ses propres disciples, simplement parce que personne ne pouvait Le comprendre, tant Son niveau était au dessus du leur.

LE CONTACT INCESSANT AVEC LE MAL, avec les pécheurs ne pouvait que Le faire souffrir. Leurs pensées, paroles, actes, furent une torture continuelle pour Le Saint de Dieu, pureté incarnée.

LA COMPASSION DE SON GRAND CŒUR Lui infligeait une douleur profonde, et particulièrement lorsque Sa bonté rencontrait l’égoïsme des foules, ou la jalousie et la haine des chefs du peuple.

IL RESSENTAIT LA FUREUR DE SON ADVERSAIRE SATAN, cherchant inlassablement, et de toutes manières, à Le faire dévier tant soit peu du chemin de l'obéissance an Père Céleste.

Et quel chagrin fut le sien quand II voyait ce tentateur réussir auprès de Ses disciples. Toutes ces choses, et tant d’autres, se liguaient ensemble pour Lui rendre la vie pénible. Cette vie de souffrance atteint son comble au Calvaire, Là, en plus des Siennes,

«Il a porté NOS souffrances. Il s’est chargé de NOS douleurs. Il était blessé pour NOS péchés, brisé pour NOS iniquités.»


«L’ÉTERNEL A MIS SUR LUI L’INIQUITÉ DE NOUS TOUS»


Contemplez-Le! Abreuvé de mépris et de haine, cruellement battu et traîné à la mort ignominieuse comme un malfaiteur, et tout cela aux mains de ceux qu’U était venu racheter.

Regardez-le sur la croix infâme! Non contents de l’avoir fait crucifier, ses ennemis implacables Le prennent comme cible de leurs moqueries et leurs insultes. Les soldats Romains partagent Ses humbles vêtements entre eux, et finalement Il meurt le cœur brisé par l’opprobre.


* * *


On remarquera combien la Bible est sobre concernant les souffrances de Jésus. Elle se borne à nous donner les simples faits. Il n’y a aucune recherche de l’effet, aucun effort de remuer les sentiments par une série de détails angoissants.

En route pour Golgotha, des femmes sur le chemin pleuraient à la vue du Sauveur en si piteux état. Mais II leur dit: «Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants.» (Luc, 23, 28). Il n’a pas besoin de notre pitié.

Pleurons sur nos péchés, la cause de tout le mal. Voyons dans Ses souffrances combien le péché est terrible, combien ses résultats sont effrayants. Assurément, le Calvaire est la mesure de la culpabilité de l’homme, tout en étant la révélation de la largeur et de la profondeur de l’amour suprême du Seigneur. Comment mieux saisir l’horreur qu’est le péché, que de le voir levant la main pour assassiner Dieu lui-même! Il nous importe de sonder LA SIGNIFICATION des souffrances indicibles du Sauveur, plutôt que de nous arrêter sur les détails poignants qu’une vive imagination peut présenter à notre pensée.

«Il est mort POUR MOI!» Voilà la merveille des merveilles!

«À peine voudrait-on mourir pour un juste; peut-être cependant pour un homme de bien, quelqu’un se résoudrait-il à mourir.

Mais Dieu a fait éclater son amour envers nous en ce que, quand NOUS ÉTIONS ENCORE PÉCHEURS, Christ est mort pour nous.» (Rom, 5, 6-8).

Thos. W. Seagrave.

En avant 1914 02 21



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