EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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LE MESSAGE DE LA CROIX!

Sous ce titre, nous nous proposons d’imprimer chaque semaine une page de la petite brochure biblique: «La Prédication de la Croix», que beaucoup connaissent déjà, suivie de quelques notes explicatives.

Cette brochure, dont la circulation a rapidement atteint plus de onze millions d’exemplaires en 80 langues différentes, se compose uniquement de versets tirés des Écritures Saintes. Elle démontre de façon très claire, mais forcément brève, l’œuvre de la Rédemption de l’humanité accomplie sur le Calvaire.

Ceux qui désireraient la répandre peuvent s’en procurer gratuitement, en nous envoyant leur adresse, accompagnée de 20 centimes pour le port. Nous espérons que ces courtes méditations apporteront lumière et bénédiction à beaucoup d’âmes, tant aux converties qu’aux inconverties.

Rédaction.

* * *

La Croix de Jésus-Christ — et par là nous voulons dire le drame du Calvaire tout entier — est en elle-même une prédication. Pour tout esprit réfléchi, la question brûlante se posera tôt ou tard:

QUE SIGNIFIE CET INCIDENT EXTRAORDINAIRE?

Heureux celui qui ouvre ses yeux pour voir cette lumière resplendissante qui éclaire tous les problèmes de la vie!

Heureux celui qui «débouche» ses oreilles pour entendre le message de la Croix!

Au point de vue de nos destinées éternelles, il n’y a pas, et il ne peut exister un message plus important, plus urgent que celui-là. Il clame à grands cris notre attention. Certes, nous n’ignorons point que «pour ceux qui périssent» (SERIEZ-VOUS DE CE NOMBRE?) c’est une folie, mais pour ceux qui sont sauvés, c’est la puissance de Dieu.

* * *

«Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé le Calvaire, ils le crucifièrent là!»

Voilà le simple fait! La vérité nue!

Lisez les évangiles, réunissez tous les détails, scrutez de près, méditez là-dessus, en un mot, faites comme ferait un juge d’instruction, et vous constaterez de plus en plus que, d’après toutes les idées communément reçues, c’est inexplicable.

On ne peut manquer d’être frappé des trois grands points suivants:

(1) Que Jésus fut innocent.

On n’a pu rien relever contre Lui. Sa vie est impeccable. Ses ennemis furent réduits à chercher des faux témoins pour appuyer leurs accusations ridicules. Même alors les témoignages ne s’accordaient pas. Son juge fut contraint par trois fois de déclarer sa parfaite innocence. «Je ne trouve rien de coupable en cet homme» dit-il; «cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort»; et encore il répète: «Je n’ai rien trouvé en Lui qui mérite la mort» (Luc, 23, 4, 15, 22).

(2) Que Jésus fut intelligent.

Quelle sagesse et quelle prudence remarquables dans toutes Ses paroles et actes! C’est incontestable que Sa raison, Son intellect, Sa pénétration, sont hors ligne. Le témoignage spontané des huissiers, envoyés une fois pour se saisir de Lui, était vrai: «Jamais homme n’a parlé comme cet homme» (Jean, 7, 46). Avec quelle facilité II confondait Ses adversaires, même les plus instruits, les Pharisiens, les Scribes, les Docteurs de la loi, etc.

(3) Que Jésus fut puissant.

Il déployait une puissance inouïe. Il avait plein pouvoir et autorité sur les mauvais esprits; d’un mot Il dominait les éléments déchaînés; d’un geste II guérissait les incurables; Sa voix rappelait même les morts à la vie; et quand Ses accusateurs armés furent venus pour prendre «Jésus de Nazareth», la simple majesté de sa réponse: «C’est moi!» suffit pour les frapper d’épouvante et «ils reculèrent et tombèrent par terre» (Jean, 18, 6).

POURQUOI DONC, LUI, qui possède à un si haut degré tout ce qu’il faut pour bien se défendre, soit:

L'innocence, qui donne de l’assurance;

L'intelligence, qui permet de plaider sa cause avec succès;

La puissance, qui peut facilement vaincre toute opposition;

Pourquoi se laisse-t II torturer par ces hommes méchants, méprisables, et enfin pourquoi consent-il à être cloué sur une croix infâme, entre deux brigands, comme s’il était un malfaiteur?

Vous me dites que c’est un cas de grave injustice.

C’est absolument évident, mais le nœud de toute l’affaire est ici, qu’il est consentant, qu’il accepte, qu’il ne fait aucun effort pour se disculper, ni pour se soustraire à la main de ces bourreaux.

Certainement cette attitude explique la fuite de Ses disciples. Tous, ils étaient prêts à combattre pour Lui. Pierre saisit son épée et tua presque un des agresseurs. Ses compagnons auraient volontiers versé leur sang dans une bataille pour Jésus. Mais quand le Maître arrête l’élan de Pierre, guérit l’homme qu’il avait blessé, et se laisse prendre par ses ennemis — alors, les bras tombent paralysés, ils ne savent que penser d’une telle conduite, c’est l’incompréhensible, et «tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite» (Matth. 26, 56).

La considération des détails que nous venons d’esquisser, et d’autres que l’espace nous oblige d’omettre nous accule à une des thèses suivantes; ou cet homme est fou, ou il y a une raison suffisante pour tout expliquer.

La première est insoutenable, la deuxième est la vraie.

Il y avait une raison.

La preuve est dans Ses derniers mots,

TOUT EST ACCOMPLI!

* * *

Quelle est exactement l’œuvre accomplie par Sa mort, nous le verrons, si Dieu le permet, dans la suite de ces articles.

Un peu plus tard lorsque le Seigneur fut ressuscité, et monté au ciel, et qu’il avait répandu le Saint-Esprit sur Ses disciples, ceux-ci proclamèrent avec assurance:

«Dieu a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié».

Leurs paroles furent accompagnées de la puissance divine et beaucoup prouvèrent à leur grande joie (vous pouvez faire de même) que véritablement «Christ crucifié» est «la puissance de Dieu» et «la sagesse de Dieu».

Thos. W. Seagraye.

En avant 1914 02 07