EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CONTRASTES

(POUR LES PARENTS)

Le 1er TABLEAU:

On rapporta un jour à un homme très riche, son fils évanoui. Bien entendu, les parents firent tout ce qu’ils pouvaient pour ramener le jeune homme à la vie. Hélas! leurs efforts devaient être inutiles.

Pendant quelques minutes, cependant, le malade ouvrit les yeux.

— Mon cher enfant, lui dit son père, le docteur craint que tu ne puisses échapper!

— Mon père, répondit le jeune homme, tu n’as jamais prié avec moi. Ne veux-tu pas prier maintenant pour ma pauvre âme perdue?

Le père pleura amèrement. C’était la vérité! IL N’AVAIT JAMAIS PRIÉ POUR SON FILS PARCE QU'IL NE CONNAISSAIT PAS LE SEIGNEUR.

Quelques moments après, le jeune homme expira et il s'en alla dans l’Éternité sans que son malheureux père ait seulement prié une fois pour lui.

Le père disait plus tard:

— Je donnerais volontiers ma fortune pour chasser ce souvenir!

* * *

2e TABLEAU:

Le père dont je veux vous parler maintenant avait aussi un jeune garçon. Un jour, en rentrant chez lui, il le trouva près de la mort. Il entra dans la chambre de son fils, posa sa main sur le front glacé du mourant et lui dit:

— Sais-tu, mon fils, que ta fin approche?

— Vraiment? demanda l’enfant. Crois-tu réellement que je vais mourir?

— Hélas! que Dieu te soutienne!

— Alors, je serai peut-être ce soir déjà auprès de Jésus?

— Oui, mon enfant, tu seras bientôt auprès de ton Sauveur.

— Mon père, ne pleure pas, reprit le mourant. En arrivant au ciel, je dirai de suite à Jésus que c’est toi qui m’as conduit à Lui.

* * *

Auquel de ces deux pères aimerais-tu ressembler, ami lecteur.

Qu’en serait-il de toi si l’un de tes enfants était subitement rappelé auprès de Lui?

Devrait-il dire lui aussi:

«Mon père n’a jamais prié avec moi»;

ou aurais-tu au contraire la consolation suprême de l’entendre murmurer comme adieu final:

«Ne pleure pas, papa, en arrivant au ciel, je dirai à Jésus que c’est toi qui m’as conduit à Lui?»

Réfléchis et agis!

En avant 1914 01 24