Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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JEUNESSE!


Par le Brigadier Jeanmonod

La Jeunesse, c’est la grande avenue nous ouvrant les vastes perspectives de ce monde. Et comme nous désirons en jouir, nous avons hâte d’arriver au terminus de la route.

L’enfant et le jeune homme accusent de lenteur le temps qui, devant eux, comme un brillant mirage, recule incessamment le moment du bonheur.


La Jeunesse, ce sont les idéals, les espoirs.

Nous sommes, a dit le poète, les bourgeons des vendanges prochaines, un sang plus généreux circule dans nos veines. C’est pour nous que sont les beaux jours.

Mais en tout il y a de la diversité et de la variété, et cette période de la jeunesse ne se présente et ne se vit pas pour tous de la même façon.

Chez le jeune homme, c’est vers l'indépendance, vers la liberté que tendent généralement les aspirations.

Pour les jeunes filles, ce sont les amitiés entre compagnes, les rêves merveilleux bordés de mystères, l’affection, rêve pur de beauté qui vient remplir son cœur et son intelligence.

À l’heure présente, les lectures agissent puissamment pour former les caractères, les élever ou les abaisser. En somme, les natures supérieures qui se font un grand idéal de l’existence ne sont pas légion; les sujets d’élite ne sont pas nombreux.

Le milieu aussi est un facteur important pour créer, former et orienter une âme, une intelligence, susciter dans la nature humaine certaines aptitudes ou favoriser, éveiller l’éclosion de tendances qui feront de l’individu un esclave plutôt qu'un homme viril.

Si j’ai un conseil à donner aux parents, c’est de VEILLER À L’ÉDUCATION DE LEURS ENFANTS et surtout de leur faire apprendre un métier; que nos enfants aient les connaissances pratiques pour être de bons travailleurs avec un esprit de labeur persévérant et d’initiative.

Pour nous, gens du peuple, qui ne pouvons assurer des rentes à nos enfants, mettons-leur dans les mains l’instrument nécessaire: UN MÉTIER. Ce sera leur rendre service et les aider véritablement à devenir de bons citoyens et d’excellents et dévoués chrétiens.

Il est regrettable de voir une partie de la Jeunesse échapper à l’action de l’Évangile; je déplore, dis-je, de constater que la jeunesse intelligente et forte n’est pas attirée vers le salut.

Quand je vois ces nombreuses sociétés de chant, gymnastique, de sports, jeunes gens, jeunes filles enrôlés, disciplinés, combien je rêve de voir venir une nombreuse et ardente jeunesse s’enrôler et se ranger sous le drapeau du Salut, se lever pour une vocation d’apôtres, et devenir hommes vaillants, femmes de vertu, pour publier qu’en Jésus seul sont les sources de la vie, de la Jeunesse véritable et du bonheur parfait.

Mais nous croyons, des signes avant-coureurs des manifestations du Saint-Esprit se lisent dans les événements du temps; notre époque est une aube, le soleil va briller et refouler les ténèbres.

Qu’elles naissent, qu’elles se lèvent ces phalanges de jeunes hommes forts, vertueux et croyants, apportant ardeur et vigueur pour le service de Dieu.

Cohortes de jeunes filles, vous plaçant sur l’autel de la Consécration, donnez-vous avec votre âme charitable, votre esprit de miséricorde dans un apostolat sacré, enrôlez-vous pour le service du Seigneur.

C. Jeanmonod.

En avant 1914 01 24



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