CONSÉCRATION
Par Madame Booth
Je n’oublierai jamais d’avoir lu, à l’âge de quatorze ans, un mot d’un cher et vaillant soldat de Jésus-Christ. En parlant de la manière de prouver son salut, il montrait comme il est facile de savoir si l’on aime Dieu plus que soi-même:
«Supposons que vous ayez, dans un petit village, un commerce qui marche assez bien et que toutes vos affaires prospèrent, mais que vous ne trouviez aucun travail à faire là pour le Royaume — rien de particulier pour servir et glorifier Dieu! — supposez qu’il vous soit mis au cœur d’aller prêcher aux inconvertis d’un village voisin, qui n’auraient jamais entendu aucun appel, de former là une église et d’y travailler au salut des âmes, — cette épreuve vous fera connaître si c’est réellement Dieu que vous mettez en premier ou si c’est vous-même!
«Si vous cherchez Dieu premièrement, vous serez tout prêt à aller dans cet autre village, lui remettant toutes les conséquences du pas que vous faites, mais si c’est vous-même que vous servez, vous resterez où vous êtes.
Le Seigneur m’a aidée à m’appliquer maintes fois cette règle pour d’autres choses que le commerce et à mettre le Royaume de Dieu en premier, comme j’avais résolu de le faire toujours — non seulement une fois pour toutes, mais à mesure que les occasions s’en présenteraient et tout le long du chemin.»
Si j’aime Dieu plus que toute autre chose, c’est pour lui que je sentirai le plus profondément et pour Lui que j’agirai d’abord.
Si j’aime Dieu en premier, je sentirai plus vivement pour Lui que pour mon mari ou pour mes enfants, n’importe combien ils me tiennent de près et combien ils me sont précieux, Dieu et ses intérêts me seront encore plus chers;
Si, comme dit Jésus-Christ, ses intérêts exigent que je sacrifie ces bien-aimés de mon âme, j’en ferai le sacrifice, par le simple fait que j’aime le Sauveur encore plus que je les aime, je les mettrai sur son autel pour avancer sa gloire.
Si je le comprends bien, c’est là le fruit du Saint-Esprit dans les affections — premièrement Dieu.
Je crains que très souvent ce ne soit premièrement son mari, premièrement sa femme, premièrement ses enfants et même premièrement ses affaires. — puis, Dieu peut alors prendre ce qui reste et en être satisfait!
Or dans ces conditions,
personne ne doit espérer avoir la paix, la joie ou la puissance.
Si vous les attendez, vous ne les recevrez jamais. Dieu aura à vous créer de nouveau, pour que vous puissiez les obtenir et, s’il vous permettait de les avoir ainsi, Il lui faudrait changer toutes les conditions de son salut.
Nous sommes entre ses mains «Il châtie celui qu’il aime», et si vous voulez conserver les trésors que vous possédez, oh! mettez-les à ses pieds, et tenez-les tous dans une soumission parfaite à Dieu.
Premièrement, vos affections! Dieu est un Dieu jaloux et la jalousie en Dieu ressemble à la jalousie en nous. C’est la même caractéristique, avec cette différence qu’il est pur de tout égoïsme.
Il est un Dieu jaloux, et si vous persistez à mieux aimer ces choses-là que Lui, si vous ne voulez pas lui donner toutes vos affections, Il vous châtiera ou, ce qui est pire, Il vous retirera son Saint-Esprit.
Allez à genoux devant Dieu, et demandez-lui de produire en vous cet amour pour Lui en premier, et de vous donner cet esprit, qui se soumet, afin que vous puissiez accomplir cette loi dans toute son étendue.
En avant 1914 01 17
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ASPIRATION
Amour, source de joie
Du cœur docile
Qui marche dans la voie
De l’Évangile,
O toi, qui nous inspire
Esprit du Dieu d’amour
Viens dans mon âme luire
Viens chaque jour.
Humilité profonde
De mon Sauveur,
Viens, ô viens et m’inonde
Du vrai bonheur.
C’est le cri de mon âme.
L’ambition de ma vie,
Que ta céleste flamme
Me sanctifie.
En avant 1914 01 17
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