EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CHERCHANT DIEU

(Où vis-tu? Dieu....)

Où vis-tu? Dieu puissant, Toi que dès notre enfance,

On nous a si souvent nommé, loué, prêché,

Toi qui sur nos berceaux étendis ta clémence,

Réponds, ô Dieu puissant, où te tiens-tu caché?

Où vis-tu? Dieu Très-Haut, Toi qui dans ma jeunesse.

Quand j’étais à genoux, m’a quelquefois touché,

Repris où je manquais et montré ma faiblesse,

Réponds, ô Dieu Très-Haut, où te tiens-tu caché?

Où vis-tu? Dieu vengeur, qui punis, qui condamnes,

Dont le juste courroux m’a tant effarouché,

M’a troublé jusqu’au fond et sur ma tête plane.

Réponds, ô Dieu vengeur, où le tiens-tu caché?

Où vis-tu? Dieu d’amour, si vraiment ton cœur aime

Et si tu peux laver l'homme de son péché,

Si, pour le racheter, tu donnas ton fils même,

Réponds, ô Dieu d’amour, où te tiens-tu caché?

Ô Dieu, si dans ta grâce ou ta pitié profonde

Tu m’ouvrais l’horizon sur l’immortalité,

Si tu me laissais voir un peu dans l’autre monde

Et sonder les secrets de ton Éternité!

Mais, hélas! tes désirs sont rarement les nôtres,

Tu te voiles aux yeux, ne réponds qu’à la Foi,

Cette Foi pour laquelle ont souffert les Apôtres,

Triomphant dans la mort qu’ils supportaient pour Toi.

Dieu tout bon, Père saint, viens posséder mon âme,

Allumes-y la foi qui rend partout vainqueur,

Fais y naître l’amour au contact de ta flamme

Et je t’aurai trouvé, Dieu tout bon, dans mon cœur!

F. P.

En avant 1914 01 10