JE VEUX CONTINUER DE SERVIR
Ces belles paroles, indice d’une noble pensée et d'un grand caractère, peignent l’homme qui les écrivit dans une heure d’épreuve. Quand elles tombèrent sous mes yeux, elles firent tressaillir mon âme d’une sainte allégresse, Voilà mon motto pour 1914, pensai-je:
«Je veux continuer de servir!»
Depuis lors, elles semblent s’être gravées en lettres de feu devant moi. Quelle plus belle ambition, en effet, pourrait-on proposer au disciple de Jésus, dont la vie sur cette terre s’est résumée en ce mot:
«servir!»
Il a supporté ici-bas l’humiliation et le dédain des foules pour lesquelles il avait accepté de servir... de mourir!
À SON EXEMPLE, JE VEUX CONTINUER DE SERVIR.
Non seulement je voudrais, j’aimerais, il faudrait, mais: je veux. Le «je veux» de celui qui, sachant à quoi il s’engage, ledit en connaissance de cause, mais de toute la force de son être et est décidé à le faire aussi complètement qu’il le pourra; ce «je veux» je le dis sous Ton regard.
Servir Dieu d’abord pleinement, ENTIÈREMENT, LOYALEMENT, chaque jour, à chaque heure, par une vie de pureté, d'amour et de triomphe sur tout péché.
Te servir, Seigneur, d’une vie dont je puisse placer chaque pensée, chaque sentiment, chaque regard même, sous Ton contrôle et sentir sur moi Ton sourire, Ton approbation.
Servir l’humanité ensuite en la personne de tous ceux qui souffrent — matériellement ou moralement. Se donner, à la lettre, pour les faibles, les indécis, les infirmes moraux en les servant comme aurait fait Jésus à notre place.
Te servir avec toutes les forces que tu m’as données, en mettant au service d’autrui tout en moi: mon cœur, mon âme, mon esprit, mes forces physiques même, si imparfaites qu’elles puissent être.
TU T’ES OUBLIÉ POUR SERVIR.
DONNE-MOI DE M’OUBLIER POUR SERVIR.
Et si parfois la chair défaille, donne-moi de triompher par Toi jusqu’au bout et de demeurer fidèle à la promesse faite dans le sanctuaire de mon cœur le jour où j’ai lu ces paroles:
«Je veux continuer de servir.»
Puisse 1914 être, pour chacun de nous, une année de service joyeux, librement consenti et dicté par un élan de reconnaissance.
Quant à toi, mon frère ou ma sœur, qui ne connais pas encore la joie si parfaite et si douce qu’on éprouve à servir Dieu, ne reste pas plus longtemps loin de ce tendre Père.
Jeune homme ou jeune fille sauvée que Dieu appelle à Son Service, commence l’année par la meilleure action que tu puisses faire: mets-toi à Sa disposition et réponds-lui:
«Me voici, Seigneur, envoie-moi!»
Le cœur en fête, l’âme pleine d’allégresse, tous ensemble nous pourrons chanter alors:
«Servir la céleste patrie,
Voilà la passion de ma vie»
et quand nous aurons à nous prononcer sur nos projets d’avenir, nous répondrons:
«JE VEUX CONTINUER DE SERVIR!»
En avant 1914 01 03
Table des matières |