Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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COIN DES ENFANTS


La Souris du Prisonnier

Un garçon de 9 ans pleurait dans une rue. Il était seul, sa mère l’avait abandonné et il ne savait que devenir. Un aimable gardien de police s’occupa enfin de lui et bientôt il put entrer dans une maison de pauvres.

Mais dans la société des hôtes de cette institution qui, pour la plupart, avaient un passé douteux, il n’apprit rien de bon. Lorsqu’il eut à peine 18 ans, il commit un vol, et malgré son jeune âge, il fut condamné à 10 ans de prison, grâce à son méchant caractère.

Peu après, il fut de nouveau enfermé pour 7 ans. puis plus tard pour 10 ans. — Durant ces 27 années, il ne fut en liberté que 6 mois.

Tandis qu’il subissait sa dernière peine, il trouva un jour une souris en travaillant dans les champs et obtint du directeur la permission de la prendre avec lui dans sa cellule. Dans un de ses souliers — chaque prisonnier en a deux paires — il lui fit un doux nid de laine. Avec beaucoup de patience, il réussit à l’apprivoiser, si bien que la souris ne tarda pas à manger dans sa main, partageant son frugal repas.

Il recevait souvent alors la visite des Officiers de l’Armée du Salut, du Colonel Sturgess, le directeur de nos œuvres parmi les prisonniers et de son secrétaire, le Major Playle. Relâché, il fut accepté, lui et sa souris dans le «home» pour prisonniers libérés, que l’Armée du Salut possède au nord de Londres.

Là, il trouva du travail et commença une vie nouvelle. Il fut radicalement converti; c’était un homme nouveau quand il s’embarqua sur un vaisseau où il avait trouvé de l’occupation. Chaque fois qu’il rentre au port de Londres, d’un voyage, il arrive au Quartier-Général pour revoir ses amis, les Officiers et la souris, son amie.

La petite bête est actuellement chez le Major et se trouve aussi très heureuse lorsqu’il la prend dans sa main et la caresse. Le Major l'a même emmenée avec lui dans des réunions spéciales où il voulait éveiller l’intérêt pour les pauvres prisonniers et la douce petite souris a chaque fois contribué au succès.


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Un Chien qui rendit le bien pour le mal

«Ne vous faites pas un ennemi, même d’un chien.» Il y a quelques semaines, nous vîmes un petit garçon lever la main pour jeter une pierre au grand Terre-Neuve de notre voisin et nous lui dîmes: «Ne te fais jamais un ennemi, même d’un chien.»

Médor était habituellement d’une bonne nature, mais la pierre le frappa et lui fit mal; alors avec un grognement il sauta sur le garçon et l’attrapa par la jambe. L’enfant jeta un cri perçant et Médor le regarda d’une telle manière que nous pensons qu’il s’en souviendra longtemps — un regard presque humain dans sa tristesse.

Les sentiments du chien avaient été blessés en même temps que son corps. Nous dîmes au garçon combien il était sot de chercher niaisement querelle à un chien.

Peu de jours après, le même garçon patinait et tomba dans l’étang. Personne n’était à proximité, excepté d’autres petits garçons et filles. Son cri perçant attira les passants et le premier qui vint à son secours fut Médor.

Celui-ci attendait sur le pont avec son maître et regardait patiner les enfants. Prompt comme l’éclair, Médor se jeta dans le trou et l’en retira. Il déposa et regarda le garçon, puis revenant en arrière, il lui lécha la figure. Qui avait le meilleur cœur, le garçon ou le chien?

Jeune Soldat des États-Unis.

En avant 1904 11 12


 

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