Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CHRISTIANISME MITIGÉ

VOTRE VIE EST-ELLE CONFORME A CELLE DE L’HOMME DE DOULEURS


Par le Général

Le Christianisme est. C’est un fait indiscutable, mais cela même entraîne des responsabilités pour ceux qui le connaissent. Impossible d’agir comme s’il n’était pas!

Que ferons-nous donc à son égard?

L’attitude du monde vis-à-vis de Jésus-Christ pendant qu’il était ici-bas différait suivant les individualités, et ne présentait pas moins qu’aujourd’hui de caractères divers.

Les Sadducéens, les négateurs de ce temps-là,

les Pharisiens qui en étaient les formalistes et les dévots,

les autorités qui ne se souciaient de rien que de la haute situation et des avantages matériels qu’ils en retiraient, et dont les représentants les plus en vue étaient Hérode et Pilate...

TOUS RÉUNISSAIENT LEURS EFFORTS POUR S’OPPOSER AU PRINCE DE GLOIRE, le couvrir de mépris, le persécuter, et finalement le mettre à mort, chacun d’ailleurs conservant sa manière de voir particulière sur les causes et les effets de la disparition de Jésus-Christ.


Christianisme mitigé


1. Nous savons également comment ses disciples de profession agirent avec lui. Une grande partie d’entre eux, poussés par le désir d’un gain terrestre, s’effacèrent dès qu’ils découvrirent que le suivre signifiait souffrances, opprobres, abaissement.

Ceux qui, tels que Pierre, étaient à demi-sauvés, le renièrent, et les rétrogrades, comme Judas, le vendirent pour un argent déshonnête.

Loué soit Dieu! quelques-uns — une poignée — (des femmes pour la plupart) lui demeurèrent fidèles jusqu’à la mort. Ainsi fut traité Jésus-Christ pendant les jours de sa chair.

2. Nous savons ce que les apôtres de la Pentecôte firent du Christianisme.

C’est à eux que Jésus-Christ avait légué les intérêts de Son Royaume, et c’est à eux qu’incombait la responsabilité de le répandre sur toute l’étendue de la terre.

Et la terre résonne encore de l’éclat de la terrible bataille qu’ils livrèrent, de l’écho des souffrances qu’ils endurèrent et du retentissant succès qui couronna leur lutte héroïque!

Ils étaient petits en nombre,

pauvres des biens de ce monde,

ils appartenaient aux dernières couches de la société,

ils ne possédaient aucun savoir humain, étaient universellement méprisés et rejetés comme le rebut de toutes choses;

MAIS ILS ONT LUTTÉ ET SOUFFERT et, comme résultat, eux et leurs soldats ont dépassé le plus puissant empire du temps et ont répandu le salut de Jésus-Christ à travers le monde civilisé.


Ils ont compris leur tâche vis-à-vis du Christianisme


3. Le même devoir incombe à notre génération, si, du moins, nous sommes les successeurs des Apôtres.

Si nous ne le sommes pas, notre responsabilité est nulle, toutes nos déclarations d’être les fils et les filles de Jésus-Christ ne valent pas plus que la balle que le vent emporte, et nous n’avons aucune part dans cette affaire.

Mais si nous avons bénéficié des paroles, de l’esprit et des mérites de Jésus-Christ, nous devons aussi soutenir son honneur et ses intérêts, et faire connaître ses enseignements qui sont vérité, en d’autres termes: ÉTABLIR SON ROYAUME DANS LE MONDE.

Que ferons-nous de ce mandat?

Que ferons-nous de Jésus-Christ?

Comment agirons-nous en ce qui concerne le christianisme?

Mes camarades, je pose ces questions devant vous. Je pourrais encore me tourner avec tristesse vers les ministres de diverses dénominations qui professent aussi être les successeurs des Apôtres et m’écrier:

«Ô frères! vous avez examiné, discuté, démontré, critiqué le Christianisme, n’est-il pas temps, je vous le demande, de nous tendre la main et de tenter un long et suprême effort pour le faire pénétrer par tout le monde»?

Je pourrais aussi me tourner tristement vers les membres des Églises et leur dire:

«Ô mes frères et mes sœurs! vous vous réclamez du nom de Christ, vous professez d’être ses disciples, vous espérez en sa miséricorde et en ses mérites pour être soutenus à l’heure de la mort, acquittés au tribunal de Dieu et être admis au ciel; et, en attendant, vous vivez d’une vie facile et agréable, vous souciant peu de ce que deviennent les âmes pour lesquelles II est mort, vous mettant peu en peine de Son honneur et de Son Royaume.

N’est-il pas temps que vous donniez vous-mêmes, à cette grande œuvre du salut des âmes, que vous aidiez à pousser le chariot de l’Évangile, par vos prières et votre joie ainsi que par votre argent et que par votre influence et un peu de renoncement, vous le portiez triomphalement à travers le monde?»



* * *


Mais c’est à vous que je m’adresse, mes camarades salutistes.

«Que faites-vous vous-mêmes?

Voici; le Christianisme réclame votre attention. Son plus ou moins de succès dépendra de votre plus ou moins de puissance spirituelle. Comme Pilate conduisit le Sauveur des hommes devant le peuple juif, ainsi je Le présente encore à vous et je vous pose la même question:

«Que voulez-vous faire de Jésus-Christ? Que faites-vous de Lui?»

En d’autres termes: «Que ferez-vous à l’égard du Christianisme?»

Remarquez bien, ce n’est pas: «que va faire l’Armée du Salut» ou «que va faire votre Corps? mais» «QUE FAITES-VOUS INDIVIDUELLEMENT?»

Il n’y a que deux réponses satisfaisantes:

Votre premier devoir vis-à-vis du Christianisme, c’est de l’accepter dans votre cœur et de montrer par votre vie la sainteté, la bénédiction et l’utilité qui en découlent. Il ne sert de rien que vous parliez, que vous chantiez, que vous priiez, si vous ne mettez pas à profit pour vous-même toute sa vertu divine.

Êtes-vous un chrétien? C’est-à-dire un homme, une femme vivant de la vie du Christ?

Avez-vous le pardon de vos péchés, la pureté du cœur?

Êtes-vous maître de vos passions charnelles?

Aimez-vous Dieu et vos compagnons de route souffrants et malheureux?

Deux questions qui, à elles seules, résument toute l’essence du Christianisme et sans lesquelles vous n’obtiendrez jamais, dans ce monde ni dans l’autre, l’ombre d’une des bénédictions promises par Dieu.


SI VOUS NE POSSÉDEZ PAS CE CHRISTIANISME PRATIQUE, EFFECTIF,

OUVREZ VOTRE CŒUR ET RECEVEZ-LE MAINTENANT.


Il vous a été acquis; il vous est offert: l’obtenir est le but suprême de votre existence. Ayant reçu le Christianisme, le second devoir qui vous incombe est de vous consacrer, vous et tout ce que vous possédez, à le répandre en tous lieux.

Commencez par votre maison, votre mari, votre femme, vos enfants, vos serviteurs ou vos maîtres. Votre premier devoir est de les amener. Puis allez à vos voisins, à vos compagnons de travail et enfin partout dans le pays que vous habitez, quel vaste champ de travail que les cafés, les trains, les rues avec les vieillards, les hommes d’âge mûr, la jeunesse des deux sexes! Et quelle merveilleuse occasion vous avez de répandre le Christianisme en travaillant parmi les enfants!

En avant 1904 11 12


 

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