EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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MÉLI-MÉLO

CHEZ LES CAFRES

Ils ont trouvé un procédé tout à fait nouveau, et bien curieux pour se procurer des ressources pour leurs œuvres. Voyez plutôt et imitez-les au profit de la S. de R., si vous le... pouvez.

Le journal British Weekly raconte la curieuse histoire que voici:

Une Église Wesleyenne cafre à Inawe, dans la Colonie du Cap, avait à solder une petite dette pesant sur sa bâtisse. Fatigués des ventes de bienfaisance, ses membres organisèrent une soirée avec thé, discours, chants, (etc).

Aussitôt après les préliminaires habituels, un orateur veut prendre la parole.

— Un shelling (1 fr. 25) (en 1904) pour qu’il ne parle pas, clame quelqu’un.

— Deux shellings, s’il parle, réplique une voix au milieu des éclats de rire.

L’orateur peut placer quelques mots. Un autre se lève:

— Un shelling pour qu’il ne parle pas.

— Deux, s’il parle.

— Trois, s’il ne parle pas.

L’orateur s’assied.

L’auditoire de plus en plus lancé continue le jeu et va parfois jusqu’à 7 fr. 50 et plus, des amis se groupant pour acheter le silence d’un antipathique ou l’éloquence d’un favori, jusqu'à ce que, avec accompagnement d’une gaieté croissante, la somme nécessaire au paiement de la dette soit toute réunie, et ce en très peu de temps.

Et chacun, même les refusés, prenant la chose par le bon côté, s’en fut à la maison, heureux et content. Naturellement, s’il en avait été autrement, je n’aurais jamais (oh! non jamais!) osé vous proposer un moyen pour brouiller les gens: il y en a bien assez. Mais, avouez que c’est un procédé nouveau.

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L’OFFRANDE D'UN PAÏEN

Une splendide couronne d'une valeur de 75.000 francs (en 1904) a été offerte à une idole par un mendiant du Coujeverani. Il avait persisté à mendier jusqu’à ce qu'il eût atteint la somme requise pour l’offrande qu’il voulait faire.

Il avait fait vœu de ne prendre de nourriture que chaque fois qu’il avait complété la somme de 25 francs, et le résultat de cette abnégation et de ces souffrances avait été la couronne luxueuse que l’on admirait sur le front hideux de l'idole.

La Semaine de Renoncement est une occasion pour chaque salutiste de faire pendant 7 jours pour son Dieu et Sauveur ce que ce païen a fait pour le sien. Combien d'entreprises utiles, combien de belles et grandes œuvres ne pourrait-on pas entreprendre si l’on y consacrait l’énergie, l'oubli de soi dont a fait preuve ce pauvre païen!

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SERVIR AU LIEU DE DORMIR

L’année dernière nos frères méthodistes avaient une semaine de Reconnaissance en même temps que nous avions notre Semaine de Renoncement.

Dans une enveloppe le Pasteur trouva deux jolies pièces neuves de 0,50 centimes avec cette note:

«Faire ce qui est juste, est une chose que l’Éternel aime mieux que des sacrifices.» Proverbes XXI, v. 3.

Ces deux pièces étaient, depuis 16 ans, enfermées dans une petite boîte en attendant que je puisse en faire faire une broche. En cherchant ce matin une facture, j’ai machinalement ouvert cette boîte, après avoir demandé à Dieu de m’envoyer quelques sous pour remettre l’enveloppe le soir.

Ô surprise! j’ai trouvé ces deux pièces de 0,50 centimes. C’est bien peu, mais c’est tout ce que je possède, et c’est de la part du Seigneur, car je ne savais pas depuis longtemps que j’étais si riche pour la gloire de Dieu et l’avancement de Son règne, ces quelques sous vont servir au lieu de dormir.»

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VOULEZ-VOUS CHERCHER?

Ah! si certains de mes lecteurs voulaient chercher, que d’objets de toutes sortes dorment dans leurs armoires, tiroirs, caves, greniers, depuis des années.

S’ils voulaient s’en débarrasser, ils apporteraient à la S. de R. une belle somme. Ils auraient la joie au moins de voir ces bibelots, ces nids à poussière servir à soulager quelques misères.

Allons, lecteurs, décidez-vous à faire une revue générale de la cave au grenier, de tout ce que vous avez d'inutile, à l’occasion de la S. de R.

Vendez tout cela à un marchand de bric-à-brac. Vous éviterez la peine à vos héritiers de le faire, et surtout l’occasion de vous... critiquer, ce qu’ils ne manqueraient pas de faire.

SERVIR AU LIEU DE DORMIR,

que ce soit notre devise.

En avant 1904 10 22