Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CAFÉ JOYEUX À MONTPARNASSE


Le salut et la joie vont toujours ensemble, parce que des cœurs libres du péché ne peuvent faire autrement que de déborder d’une joie pure et sainte.

C’était donc joie, l’autre samedi soir, dans notre petite salle de Montparnasse, très joliment décorée pour la circonstance, mais joie de bon aloi, qui contrastait étrangement avec celle que cherchaient à se procurer dans ce quartier si mal nommé de la «gaieté» LES CHERCHEURS DE PLAISIR qui emplissaient cafés et théâtres avoisinants.

Une atmosphère de paix et de confiance règne dans ce local et parle du ciel.

La soirée débute par un chant plein de vie et d’entrain et, après une prière inspirée du Commissaire, une délicieuse tasse de café est servie à nos amis qui se sont donné rendez-vous, ce soir-là, à l’Armée du Salut.

Beaucoup de liberté d’un bout à l’autre de cette soirée, où les chants et les témoignages se succèdent avec variété. Du solennel aussi, car comme chacun sait, si les Salutistes parlent de joie, C’EST D’UNE JOIE QUI A PRIS NAISSANCE AU CALVAIRE et que seuls connaissent les cœurs libérés de l’esclavage du péché.

Nous saluons avec joie parmi nous le retour de l’Adjudante Noyer qui, en route pour Bruxelles où elle va prendre la direction de la Maison de Relèvement, est de passage pour un jour ou deux dans la capitale.

Nous entendons aussi quelques mots de la Lieutenante Helbling qui doit bientôt nous quitter pour aller seconder l’Enseigne Cabrit dans l’œuvre de salut qu’elle poursuit au Canada français.

Un solo du Colonel, un autre de la Lieutenante Brunwis, ainsi qu’un message vibrant de la Colonelle qui parle de la joie et de l’espérance et le Commissaire prend la parole et nous entretient de l’apôtre Pierre et de la manière merveilleuse dont Jésus a choisi ses disciples.

Dans un exposé très simple, le Commissaire fait un tableau vivant de cette nature de Pierre, si impulsif, si ardent quoique rude, et de la merveilleuse transformation qui s’opéra en Lui. Il n’avait pas seulement changé de nom, mais sa nature même avait été bouleversée; il était devenu un autre homme.

Il est vrai qu’il avait renié Son Maître, mais après cet acte, mis en face de lui-même, sondant son propre cœur à la lumière même de cette faute,


DANS UN REPENTIR SINCÈRE,

HUMILIÉ JUSQU’AU FOND DE L’ÂME,

IL DEVINT CE JOUR-LÀ LE DISCIPLE DONT JÉSUS AVAIT BESOIN.


Je veux, ajoute le Commissaire, vous faire à vous aussi une magnifique proposition: je vous invite à devenir saint. L’homme ne peut être heureux dans son égoïsme. Je vous propose le bonheur, mais il n’est le partage que de celui qui est délivré du péché.

Un appel touchant et solennel est fait à ces âmes que l’Esprit de Dieu travaille visiblement et cette soirée se termine par un volontaire au pied de la Croix.

En avant 1904 10 15


 

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