EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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TOUS ÉGAUX

Les membres de la famille impériale d’Autriche doivent être enterrés dans la chapelle des Capucins, à Vienne.

Cent douze mausolées sont rangés là, les uns à côté des autres. Quand un empereur d’Autriche est porté à sa dernière demeure, le maître des cérémonies, placé en tête du convoi funèbre, frappe de son bâton à la porte de la chapelle.

— Qui est là? demande le gardien, sans ouvrir.

— Sa Majesté, notre très gracieux souverain l’empereur d’Autriche, roi de Hongrie, etc.

— Je ne le connais pas, répond la voix de l’intérieur de la chapelle.

Le maître des cérémonies frappe une seconde fois.

— Qui est là? demande le gardien.

— L’Empereur d’Autriche.

— Je ne le connais pas.

Le maître des cérémonies frappe pour la troisième fois.

— Qui est là? crie encore plus fort le gardien.

— C’est notre frère François, répond le maître des cérémonies d’une voix humble et basse. Aussitôt la porte s’ouvre et le cercueil est descendu dans le caveau sans autre cérémonie que celle qu’on célèbre pour les morts ordidinaires.

L’égalité de tous les hommes devant la mort!

Voilà ce que proclame cette cérémonie qui se répète de siècle en siècle dans le palais des empereurs d’Autriche.

Un proverbe italien a dit que notre dernier habillement est taillé sans poches; les hommes n’emportent rien de ce qui fait leur orgueil ou leur supériorité; et quand ils sont cloués entre des planches de même longueur et déposés sous la même épaisseur de terre, il n’y a plus aucune distinction. Voilà pour le corps.

Et pour l’âme qui constitue notre individualité, la Parole de Dieu déclare que:

«Il nous faut tous comparaître devant, le tribunal de Christ».

«Tous les hommes ont péché».

Mais elle dit en même temps que:

«Dieu veut que tous les hommes soient sauvés».

«Qu’il est le Sauveur de tous les hommes.»

Que dans ce but,

«Jésus Christ s’est donné lui-même en rançon pour tous».

Qu’ainsi, «la grâce de Dieu salutaire à tous les hommes a été manifestée».

Ainsi, sur terre, déjà, la Parole de Dieu établit:

– Égalité dans la culpabilité.

– Égalité dans la condamnation.

– Égalité dans l’amour de Dieu.

– Égalité dans la rédemption.

– Égalité dans l’offre du salut.

– Égalité dans le moyen de l’obtenir: LA FOI.

Nous sommes donc mis en présence de deux destinées qui règlent notre sort pour l’éternité.

Et, suivant que le salut est ACCEPTÉ par la foi ou REFUSÉ par l’incrédulité,

nous choisissons avec une entière liberté PARDON et vie éternelle ou CONDAMNATION.

En avant 1904 09 17