Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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CONFIANCE


Par le Commissaire

Les vagues en furie rugissent tout autour du navire en détresse, lentement il s’enfonce dans l’Océan qui bientôt va lui servir de tombeau; les passagers effrayés n’ont qu’une chance de salut: sauter du haut du vaisseau jusque dans les frêles embarcations ballottées par les flots. Voyez cet enfant! La frayeur se lit sur son visage, il pense au saut peut-être périlleux, mais son père l’encourage du regard, l’enfant reprend confiance; avec son père là, il peut courir ce risque, il saute dans le frêle esquif, il est sauvé!



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La vie, avec ses joies et ses douleurs, ses rires et ses larmes, ses jours calmes et paisibles comme ses heures de tempête et d’orages, la vie, ce fil si mince qu’un rien suffit parfois à le couper soudain, qu’est-elle?

Un songe qui passe, une vapeur qui se dissipe, un rêve! Oui, elle est tout cela, mais elle est aussi l’Océan que tous nous avons à traverser jusqu’au jour où nos traces se perdront sur la plage de l’éternité.



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La confiance en Dieu est une belle et grande chose!

L’âme qui se confie en la bonté de ce tendre Père, peut affronter courageusement tous les périls, elle peut être battue par les vents de l’adversité, le démon peut la «cribler», elle n’a rien à craindre, et elle le sait; en effet, son Père est à la fois LE PLUS PUISSANT ET LE PLUS TENDRE DES PÈRES.

N’a-t-il pas promis de la garde «comme la prunelle de ses yeux?»

N’a-t-il pas toujours pris un soin jaloux de ses bien-aimés enfants?

Et s’il Lui plaisait, à ce Père béni de permettre au démon de tenter cette âme afin de mesurer sa force, si — comme Job — elle passait par le dépouillement, si son chemin devenait dur et solitaire, ne sait- elle pas, cette âme, que le Bien-Aimé a promis de se tenir toujours à ses côtés?

Les mystères même les plus profonds ne peuvent-ils pas se mesurer par l’Amour insondable du Christ et s’y perdre à tel point que, même au milieu de la nuit la plus sombre, le cœur du disciple confiant et aimant s’écrie avec l’accent du triomphe:


«Mon Rédempteur est vivant... je sais en qui j’ai cru...

Ni la mort, ni la vie, rien ne peut me séparer

de l’Amour de Dieu en Jésus-Christ!»



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Ah! qu’il fait bon se confier en Dieu, se reposer en Lui pour tout et savoir que:

«toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu».

Repos béni que celui de l’âme qui s’abandonnant ainsi absolument à la Providence d’un Dieu d’amour et de bonté, ne voit jamais de cause secondaire mais sait reconnaître dans toutes les croix la main de Celui qui l’aime plus qu’un père ou une mère, plus qu’un cœur humain ne peut jamais aimer.

«Ce repos béni de l’âme, Ah! longtemps je l'ai cherché: Mes efforts, toutes mes larmes N’ont pas pu me délivrer.»

Non, ce repos, l’homme, ni rien au monde ne peut le donner; comme le salut, C’EST LE DON GRATUIT DE DIEU qui l’accorde joyeusement à toute âme qui, s'oubliant elle-même, s’abandonne avec confiance entre les mains de Celui qui l’a aimée jusqu’à quitter son Ciel pour elle, qui s’est livré volontairement à la mort de la Croix afin de lui ouvrir les trésors de son cœur.

Hâtons-nous donc d’apprendre cette grande leçon de la confiance absolue, de l’abandon sans réserve et sans doute au Christ bien-aimé qui peut nous garder de toute chute comme de toute crainte.

Confions-nous pleinement en Lui et servons-Le avec zèle et force dans toutes les circonstances de la vie.

En avant 1904 09 17



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