Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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IL NOUS FAUT DES PILOTES!


Pilote

Par le Commissaire

«Qui quitte famille sur terre,

Pour mon nom, pour suivre mes pas!

Qui quitte enfants, père ou mère,

Reçoit le centuple ici-bas.»


Être un disciple de Jésus-Christ, c’est beau! Être un apôtre de Jésus-Christ, c’est glorieux!

Nous sommes tous appelés à être ses disciples; nous n’avons aucun choix sur cette question importante: de notre réponse dépend notre bonheur sur la terre; notre décision déterminera notre destinée éternelle. «Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie», il n’y en a pas d’autres:


ACCEPTER OU REJETER CHRIST, TOUT EST LÀ.


* * *


Être un disciple de Jésus-Christ, c’est beau!

En effet, le cœur qui l’a reçu a bu à la source même du bonheur; l’âme qui s’est livrée à Son amour, possède la vie et la paix. Êtes-vous un disciple du Christ?

Être un apôtre de Jésus-Christ, c’est glorieux!

En effet, l’âme qui ayant entendu l’appel divin: «TOI, SUIS-MOI» et qui, s’abandonnant avec foi, a obéi, devient, de par cet acte d’obéissance et de foi, la possession absolue, l’instrument choisi, le témoin puissant de Dieu.

Elle est sauvée... et plus encore: elle vit entièrement pour les autres; le but de sa vie, c’est non seulement de briller au firmament de l’amour divin, mais bien de gagner d’autres âmes à son Christ, d’arracher autant de victimes que possible des griffes du démon. 


Le disciple a encore à se préoccuper de mille et une choses appartenant à ce monde qui passe; son activité pour Dieu en est d’autant amoindrie, sa vie d’autant moins productive au point de vue des résultats éternels.

L’apôtre, lui, a tout quitté pour suivre Son Maître; il s’est donné tout entier, dans un sens tout spécial: les affaires de Son Père sont ses affaires à lui.

Êtes-vous disciple ou apôtre?

Un disciple, béni soit Dieu!

Mais si Dieu vous veut apôtre, alors?...


* * *


Le Soldat du Salut ne s’appartient pas; pèlerin et passager dans ce monde, Dieu ne l’a point placé ici-bas pour y rechercher ses aises, son confort, s’y créer une «position» qu’il devra bientôt quitter; ce sont là choses qui appartiennent «aux enfants de ce monde», — le Soldat du Salut aime à s’occuper des affaires de Son Père. Et cependant, combien parmi nos Soldats ne se sont jamais préoccupés de savoir s’ils étaient vraiment là où Dieu les voulait, si leur vie donnait tout le rendement que Dieu était en droit d’attendre d’eux et pour lequel II les tiendrait certainement responsables!


* * * 


L’homme de Dieu ne s’appartient pas à lui-même; racheté au prix de la vie de Christ, Il est devenu Sa propriété, il appartient à Dieu. Combien, parmi mes lecteurs sauvés, qui ont négligé d’obéir à la vision divine, de livrer leur tout: talents, facultés, corps et âme, sur l’autel divin! Et cependant, c’est beau d’être un apôtre du Christ! Mais aussi, tellement solennel!


* * *


Et c’est parce que c’est si solennel que toute la volonté de Dieu?

Êtes-vous bien convaincu que vous employez votre vie là où Dieu vous veut et selon la manière dont Il veut que vous l’employiez?

C’est solennel en effet, vous en êtes convaincu et pourtant que faites-vous de votre vie?

Quels fruits produit-elle pour l’éternité?

La mort bientôt va vous surprendre, vous passez rapidement au cercle de l’existence: encore quelques années et le crépuscule du soir de la vie vous couvrira de son ombre; alors, jetant un regard sur votre passé, mesurant le chemin parcouru, examinant les résultats de votre courte existence, que contemplerez-vous?

Quelle sera votre moisson?

Qu’apporterez-vous avec vous pour aller à la rencontre de votre Dieu?

Enfin, quand votre âme prendra son essor dans les parvis éternels, que vous diront les Anges et les Saints?

Brillerez-vous comme les «étoiles des cieux» parce que vous en aurez «amené plusieurs à la justice?»


* * *


Ma question, sous ses formes multiples, vous rend perplexe peut-être?

Vous la trouvez importune!

Vous savez néanmoins qu’il est de mon devoir de la poser, vous appréciez la simple franchise avec laquelle je la place devant vous. Voulez-vous répondre aussi franchement?

En effet, être franc avec Dieu et avec soi-même, voilà le moyen le plus sûr de la résoudre d’une façon satisfaisante, voilà le chemin qui vous conduira le plus rapidement à la réalisation complète de ce qu’est la volonté de Dieu à votre égard, et d’éprouver, en l’accomplissant, qu’elle est «bonne agréable et parfaite».


Vous croyez en Dieu!

Chaque jour vous rencontrez des foules qui ne le connaissent pas. Que faites-vous pour leur révéler ce Dieu d’amour, votre Père et leur Père?

Dites, que faites-vous?

Vous croyez au Ciel! par la grâce de Dieu vous dites que les brillants séraphins vous y porteront un jour; cette pensée vous comble de joie. Tout autour de vous sont des âmes qui vivent sans espérance: que faites-vous pour elles?

Vous croyez à la punition des méchants, à la ruine éternelle, aux cris des damnés en enfer. À l’atelier, dans votre bureau, dans votre famille peut-être, vous êtes entouré d’âmes immortelles qui, hélas! vivent dans le péché; elles n’ont jamais connu la puissance du Christ pour sauver et délivrer; ces âmes marchent tête baissée, les yeux bandés, vers l’abîme du désespoir éternel.

Qu’avez-vous fait pour elles?

oh! dites-le-moi, qu’avez-vous fait?


* * *


Au Nord, au Midi, dans les grandes villes, dans les villages de France, plusieurs de vos camarades travaillent sans relâche au salut des âmes; faibles, tentés, ayant à faire face à mille difficultés sans cesse renaissantes, ils luttent vaillamment, ces hommes;elles combattent avec héroïsme, ces faibles femmes Officières; ce sont des pilotes de Dieu sur l’océan de la vie; comme vous elles avaient un «home», comme vous elles ont eu à choisir, mais l’égoïsme a dû céder devant l’amour divin qui enflammait leurs âmes.


CHRIST A ÉTÉ LE PLUS FORT.


Aussi les voyez-vous, ces héros et héroïnes de la foi, lutter toujours, lutter sans cesse contre le vice et l’iniquité, plonger et replonger dans cet océan de l’humanité pour la sauver, la rendre meilleure, en arracher quelque cœur brisé, quelque âme désespérée, afin de les sauver.

Quelle noble vocation que la leur!

Quelle félicité éternelle les attend!

Et vous, qu’allez-vous faire? dites-moi, je vous en supplie, qu’allez-vous faire des années qui vous restent, des occasions offertes, qu’allez-vous faire pour le salut de la France?

«Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche et les avertir de ma part... Si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa voie, ce méchant mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang.»

Oui, votre vocation est solennelle, c’est pourquoi, par la grâce de Dieu, décidez qu’à partir de ce jour vous aussi — si Dieu vous appelle — vous allez devenir un Officier de l’Armée du Salut — un sauveur d’âmes.

En avant 1904 09 10


 

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