AUX CANDIDATS
Le 17 novembre!
Avez-vous pensé au 17 novembre? Jeunes gens et jeunes filles à qui Dieu a donné un cœur pour sentir, une âme pour vibrer à ce qui est pur, un cerveau pour penser, ce même Dieu vous appelle aujourd’hui.
Avez-vous réfléchi que vous étiez responsables de ces dons, de ces facultés merveilleuses?
Ils ne vous ont pas été donnés pour que vous en fassiez un usage égoïste, assurant votre avenir terrestre en cherchant à vous faire une position dans le monde.
Mais Dieu vous a comblés de ces bienfaits inestimables pour qu’à votre tour vous mettiez vos forces, vos capacités, votre intelligence, votre jeunesse, l’ardeur de votre âme, tout ce que vous sentez en vous qui peut produire quelque chose de bien pour l’humanité, pour que vous mettiez tout cela à sa disposition pour l’amour de vos frères et sœurs qui meurent dans le péché.
– Chaque fois que vous rencontrez dans la rue un ivrogne, une femme tombée, un pécheur correct mais non moins souillé,
– Chaque fois que votre âme bouillonne d’indignation à la vue du flot d’impuretés qui monte – chaque jour dans nos grandes villes et jusque dans nos villages,
– Chaque fois que vos yeux se ferment, parce que vous voudriez ne pas voir ce que vous voyez afficher de toutes parts (littérature corrompue et art non moins ignoble)
Oh! alors, n’oubliez pas que VOUS ÊTES RESPONSABLES, plus que cela que vous êtes COUPABLES.
Oui coupables, coupables de vous taire quand il faudrait protester!
Coupables de rester tranquillement chez vous, vous contentant de votre pureté personnelle quand les âmes meurent tout autour de vous.
Mon frère, ma sœur sauvés, vous qui goûtez la douce joie d’un cœur pur, vous qui connaissez l’amour de Jésus mourant pour vous sur le Calvaire, pouvez-vous encore hésiter et calculer le prix?
Oh! répondez vous-même.
Pesez vos mobiles devant Dieu.
Interrogez honnêtement votre conscience.
La Belgique meurt, la laisserez-vous mourir?
Les âmes s’enfoncent chaque jour plus bas dans le vice, vous croiserez-vous les bras, impassible dans votre lâcheté, contemplant d’un œil sec son agonie?
Non, vous ne le ferez pas!
Vous vous offrirez à Dieu, corps, âme et esprit pour qu’il vous emploie au salut de vos frères et je puis vous assurer que vous ne le regretterez jamais une seconde. C’est une belle vie, noble entre toutes, que celle que je vous propose. Je l’aime chaque jour davantage. La joie absolue déborde de mon cœur.
Ne voulez-vous pas aussi la posséder?
En avant 1904 09 03
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