MÉLI-MÉLO
UNE DETTE
Un jeune peintre, arrivé à M... et manquant de tout, pria un gagne-petit de lui trouver un gîte à peu de frais. Ce dernier qui était garçon, lui offrit la moitié du sien. On chercha mais en vain de l’ouvrage pour cet étranger: son hôte ne se décourage point, il le défraie et le console.
Le peintre tombe malade, l’autre se lève plus matin et se couche plus tard pour gagner davantage et subvenir aux besoins du malade qui avait écrit à sa famille. L’artisan le veilla pendant tout le temps de sa maladie qui fut assez longue, et fournit à toutes les dépenses nécessaires.
Quelques jours après la guérison, l’étranger reçut de ses parents une somme d’argent assez considérable et courut chez l’artisan pour le payer.
— «Non Monsieur, lui répondit son généreux bienfaiteur. C’est une dette que vous avez contractée, envers le premier honnête homme que vous trouverez dans l’infortune.
JE DEVAIS CE BIENFAIT À UN AUTRE; je viens de m’acquitter.
«N’oubliez pas d’en faire autant, dès que l’occasion s’en présentera.»
Recommandation bien nécessaire à faire, car c’est bien ce qu’on oublie le plus souvent, de rendre à quelqu’un d’autre le bienfait qu’on a reçu.
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L’AMOUR PRATIQUE
La pauvre veuve d’un officier qui était infirme, ayant demandé un secours à Frédéric II, celui-ci lui répondit:
«Je suis pénétré de vos infirmités et de votre pauvreté. Pourquoi ne vous êtes-vous pas adressée plus tôt à moi? Actuellement il n’y a point de pension vacante, mais il faut que je vous secoure car votre mari était un brave homme dont je regrette beaucoup la perte. Je retrancherai tous les jours un plat de ma table: cela épargnera 365 écus, et cette somme sur laquelle vous pouvez compter, vous sera payée le premier du mois prochain jusqu'à ce qu’il se trouve une pension. Je donnerai ordre que la première qui viendra à vaquer vous soit donnée.»
VOULOIR AIDER, N’EST-CE PAS POUVOIR LE FAIRE?
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LA JOIE ET LE TRAVAIL
Lorsque des jeunes gens viennent demander des conseils à mon expérience, je leur réponds: «Travaillez!... Travaillez! Le travail vous rendra le plaisir plus sensible et la douleur moins amère».
(Thiers.)
Une demi-heure de bon travail vaut mieux que deux heures de travail mou, durant lequel l’esprit demeure indolent et ne fait que glisser sur les choses. Travaillons, même si nos efforts semblent inutiles et sans fruit: ce n'est pas nous qui donnons l’accroissement; agissons, prions et laissons le reste à Dieu.
Ayez journellement une œuvre à faire, la volonté de vous y appliquer, et une prière pour y réussir et que cette œuvre soit de Dieu.
(Pensées d’Adam.)
Que de joies dans la nature! Que de joies dans la vie de famille! Que de joies dans un travail persévérant et couronné de succès!
Le travail, quand il est chrétien, est l’œuvre de l'homme pour Dieu; la douleur, dès qu’elle est chrétienne, est l’œuvre de Dieu en l’homme.
(Ch. Gay.)
Quel charme inconnu il y a dans le travail! Je me sens dix fois meilleure et dix fois plus heureuse depuis que je travaille du matin au soir.
(Miss Mulock.)
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MOT D’ORDRE DE LA SEMAINE
«On m’a rapporté tout ce que tu as fait Que l’Éternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l’Éternel». (Ruth, Ch. 2. v. 12.)
«. Soyez bénis de l'Éternel puisque vous avez ainsi montré de la bienveillance». (II. Samuel Ch. 2, v. 5.)
«Et David reprit courage en s'appuyant sur l’Éternel, son Dieu». (I. Samuel Ch. 30, v. 6/7.)
En avant 1904 08 27
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