EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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ABANDON, OBÉISSANCE, JOIE.

Il existe, sur les hautes Alpes, certaines fleurs très appréciées pour leurs formes et couleurs, et aussi leur rareté. On ne peut les cueillir sans danger, car elles croissent sur les plus hauts rochers et au fond d’affreux précipices. Il y a a aussi de très belles roses, recherchées pour leur parfum, qu’on ne peut s’approprier sans déchirer ses mains à de cruelles épines.

De même, il existe des joies, des bénédictions précieuses à ceux qui les possèdent, et que plusieurs envient, qu’on ne peut obtenir qu’au prix d'un abandon complet et d’une obéissance persévérante dans l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Tout en faisant part de ma propre expérience actuelle, je demande à Dieu que ces lignes soient utiles à ceux de mes camarades salutistes, aussi bien qu’à tout enfant de Dieu et lecteur de l'En Avant.

Je m’adresse tout particulièrement à ceux qui ont été convaincus de péchés, s’en sont repentis, les ont réparés dans la mesure du possible, ont abandonné tout ce qu’ils savent être mal, ont cru, et reçu le Fils de Dieu dans leurs cœurs, et possèdent le témoignage du Saint-Esprit que leurs noms sont écrits dans le Livre de Vie.

Vous êtes sincères, dites-vous, je vous crois; le Seigneur le sait et le voit!

Vous éprouvez au fond de votre être un grand besoin de faire quelque chose pour le Seigneur en retour de ce qu’il a souffert pour vous sauver de l’enfer, vous acquérir un si glorieux salut, et vous ouvrir la porte du Ciel que nul ne peut fermer, (sauf vous par votre incrédulité!)

Vous comprenez que vous devez travailler pour Dieu et avec Lui au salut de ceux qui vous entourent, très bien! mais vous éprouvez de la difficulté, une peine inouïe, dites-vous, au moment et en présence de chaque acte d’amour que vous sentez la nécessité d’accomplir.

Vous attribuez cela à votre timidité, votre incapacité, votre manque de courage, ou à une lâche poltronnerie; de là résultent des doutes au sujet de votre réelle conversion et de l’amour de Dieu à votre égard. En un mot vous souffrez beaucoup.

Telle a été ma vie pendant de longues années, en y ajoutant bien des chutes, pour être vrai et fidèle. Aussi, oui, je sympathise avec vous, vous qui passez par ces mêmes chemins. Mais rappelez-vous avec moi que:

«Toutes capacités, toutes grâces excellentes, tous dons parfaits viennent d’En Haut et que c’est Dieu qui produit en vous le Vouloir et le Faire (la volonté et la force) selon Son bon plaisir.»

Si Dieu demande ou commande un service,

Il fournit à l’instant les moyens de l’accomplir.

Voulez-vous sérieusement en faire l’expérience? Êtes-vous fatigués, dégoûtés de votre vie? Alors, et dans ces conditions, abandonnez sans réserve, corps, âme, esprit, biens et facultés au Seigneur et dites-Lui:

«ME VOICI POUR FAIRE TA VOLONTÉ,

TOUTE TA VOLONTÉ.»

En avant 1904 08 27