Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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L’ACTION, L’ESSENTIEL


Par le Chef d’État-Major

«Alors je dis: Voici, je viens, ô Dieu, pour faire Ta Volonté!»

Jésus est venu pour accepter et souffrir TOUTE la volonté de Dieu. Plus que cela, Il est venu, dans le sens le plus complet du mot, POUR FAIRE CETTE VOLONTÉ.

Son but était de vivre tout ce qu’implique une vie énergique et déterminée.

Dès son enfance, Il fut occupé des affaires de son Père.

La prière, la contemplation, la solitude, les pensées de plus en plus profondes, prenaient place dans sa vie.

Les afflictions, les peines, les larmes et les dépressions muettes, concernant les choses de ce monde, s’y trouvaient aussi mêlées.

Mais, tout en admettant ces choses et reconnaissant complètement la part qu’elles ont joué dans le triomphe que remporta son caractère, ce n’est pas elles, mais bien l’action qui demeura le fait important de sa vie terrestre:


IL VINT POUR AGIR, POUR FAIRE LA VOLONTÉ DU PÈRE!


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Il était toujours prêt à se présenter à nous sous des traits dénotant une activité d’un genre ou d’un autre. Chacune des comparaisons qu’il employait, portait en elle-même une leçon.

Il parle de Lui comme d’un Berger qui aime ses brebis, qui cherche celles qui se sont égarées, lutte en leur faveur au moment du danger et donne enfin sa vie pour elles.

Il parle de Lui comme de la Lumière du monde! La lumière, — la plus énergique, la plus pénétrante des forces naturelles connues! Il dit être le Médecin, venu vers les malades et les souffrants pour guérir, laver, purifier.

Il se nomme le Pain du Ciel, l’Eau de la Vie, et promet de revenir pour juger le monde avec justice.

Tout cela dénote le mouvement, l’action, la force, l’accomplissement.


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L’activité — du moins cette sorte d'activité — dénote la puissance. IL ÉTAIT LUI-MÊME LA PUISSANCE DE DIEU — le bras droit de la Majesté du Très-Haut.

Mais, tout naturellement nous nous formons une idée de sa puissance beaucoup plus par l’emploi qu’Il en fait que par ce qu’il en dit.

Quelle force renferment par là ses enseignements!

Quelle puissance il y a dans ses miracles!

Quelle terrible énergie résonne dans ses censures, dans ses reproches et dans ses menaces!

Quels sentiments profonds nous agitent quand nous considérons que ses souffrances et ses douleurs sont celles d’une nature puissante et forte!

Quel calme et quelle terrible intensité dans son agonie qui est davantage l’agonie d’un Dieu que celle d’un homme!

Et ce caractère de puissance se retrouve même dans les petites choses. Son isolement, ses nuits de prières, sa marche sur les eaux, l’apaisement de la tempête, sa terrible lutte avec Satan dans le désert, son silence, — ce silence imposant devant ses persécuteurs: personne ne peut regarder à tout cela sans s’écrier:

«Oui, il y a là une âme puissante, l’Esprit d’une force majestueuse, un être au pouvoir merveilleux.»


* * *


Son activité le porta à faire usage de Sa puissance sans restriction ou hésitation. IL VINT POUR FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU, et II la fit avec chaque fibre de son être. Toutes ses forces furent mises à l’épreuve. Il n’y eut pas de fardeau de souffrance, de lassitude, de honte, de lutte dans les ténèbres et la solitude, d’abandon et de trahison, qui lui fut épargné.

Son corps fut mis à l’épreuve, dans l’accomplissement de la volonté de Dieu, jusqu’à ce qu’il tombât anéanti sur le chemin et que sa sueur fût changée en grumeaux de sang.

Son âme — il le dit lui-même — était triste jusqu’à la mort.

Son esprit, brisé par les péchés du monde et éprouvé au plus haut point, s’écriera à la fin:


«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?»


Béni soit son nom. Il ne s’est soustrait à rien d’éprouvant. Toutes les puissances de son être ont été engagées dans le grand combat pour que la volonté du Père fût vraiment faite.


Yxyx Tout ceci démontre clairement que la volonté de Dieu ne sera faite sur la terre qu’autant qu’il y aura une réelle coopération avec Lui pour l’établir.

Notre Sauveur a ouvert le chemin de l’activité, non seulement afin que la volonté de Dieu fût faite par Lui, mais pour que nous suivions le même chemin et que nous arrivions au même but. Il est démontré maintenant pour le temps et pour l’éternité que le grand but de Dieu dans la rédemption et le salut de l’humanité ne sera atteint que par une action correspondant, en quelque mesure, à l’action de son Fils.

Ce sont ceux qui pratiquent et non pas simplement ceux qui écoutent la Parole qui seront sauvés.

Faire est aussi nécessaire que croire, si l’on désire accomplir la Volonté de Dieu.

Ce n’est que par une vie d’activité telle que la sienne que ses disciples peuvent espérer amener les hommes à Dieu. Sans l’action extérieure vivante et fidèle de cet esprit et de ces principes la religion de Jésus-Christ n’est qu’une misérable parodie et un gigantesque insuccès.

Quelles que soient ses autres manifestations, la Volonté de Dieu ne sera jamais faite en dehors de l’action.



* * *


Tout ceci est très personnel si nous sommes ressuscités et qu’il soit une force vitale pour nous, nous aurons le même esprit qui l’animait; si notre union avec Lui est véritable, son but sera le nôtre et nous dirons aussi:


«Voici, je viens, ô Dieu, pour faire Ta Volonté.»


Son Royaume est un royaume spirituel, et le caractère essentiel de ses sujets est l’union spirituelle avec leur Chef; — si nous ne sommes pas unis avec Lui, nous ne sommes rien,

«si nous n’avons pas l’esprit de Christ, nous ne lui appartenons pas.»

C’est un appel à une vie d'activité que j’adresse ici. Faire — faire la volonté — faire toute la volonté de Dieu, voilà le grand but de notre existence.

Toute autre chose doit être subordonnée à ce but.

Comme pour notre Maître, d’autres intérêts nous influenceront sans doute; mais, comme pour lui, l’action doit être le fait suprême de nos vies. Oh! en est-il ainsi pour nous, en ce Noël, alors que nous célébrons une fois de plus Sa venue?

Il est bon de nous poser la question. Tant de gens autour de nous s’attachent à l’idée que nous ne pouvons rien accomplir de bien important. Que de voix nous disent que la religion consiste à recevoir et non à faire — à se confier tranquillement, plutôt qu’à agir désespérément.

Tant de circonstances personnelles nous entraînent dans la même direction — l'âge, les soucis, les chagrins, la lassitude provenant d’un effort continu, quel qu’il soit — tout converge pour nous pousser à l’inaction, tout cela nous pousse à nous établir, à nous laisser aller au gré du courant, à conserver les choses qui devraient être modifiées, qui doivent l’être, si l’on veut faire la volonté de Dieu.

Ah! cher ami, croyez-moi, il est toujours vrai que faire la volonté de Dieu est le seul chemin pour faire régner cette volonté dans les cœurs.

Et cela signifie, pour nous comme pour Lui, la mise en action de toutes nos forces! Il ne faut rien moins que la consécration absolue de toute l’énergie, de toutes les facultés et de tous les dons que nous pouvons posséder.

Tenter d’y arriver autrement que par le déploiement de toutes les capacités de notre être est une folie, et un péché.

Plus j’avance dans la vie, et plus j'observe la vie des hommes, plus aussi je suis convaincu que si la volonté de Dieu n’est pas faite dans le monde, c’est simplement parce qu'il y a si peu de gens qui se mettent à l'accomplir d'après ces principes.

Combien de membres de notre parenté sont encore en dehors du Royaume, simplement parce que personne ne s’est mis à l’œuvre pour les y faite entrer!

Que d’églises, de sociétés, de soi-disant disciples de Christ — et hélas! quelques Corps de l’Armée du Salut — manquent totalement d’influence, pour la même raison, dans le milieu où ils sont placés!

Que de vies individuelles n’arrivent jamais à remuer les consciences ou à condamner le péché, simplement parce qu’elles ne sont pas entrées dans la grande «affaire», avec toutes les forces de leur cœur, de leur esprit et de leur âme!


AINSI LA VOLONTÉ DE DIEU N’EST PAS FAITE,

PARCE QUE

PERSONNE NE SE MET À LA FAIRE À L’EXEMPLE DE JÉSUS-CHRIST.


Que personne ne suppose que l’action dont je parle soit limitée aux efforts directs en vue du bien ou du salut des âmes. Loin de là. Elle s’applique à toute la vie de l’homme — à sa vie de chaque jour aussi bien qu’à toute autre chose. Quelle place énorme les besoins temporels prennent dans la vie des hommes! Ils doivent travailler pour manger — travailler, c’est-à-dire vivre.

Eh bien, même dans cette large sphère d’activité, rarement atteinte par quelque rayon d'inspiration ou par quoi que ce soit en dehors de la corvée monotone et purement matérielle de leur labeur — même alors le plan de Dieu est que nous agissions d’après les mêmes principes, en y apportant activement toute la pensée de Dieu.

Le travail le plus insignifiant et le plus aride peut être influencé par la vérité, l’honnêteté, la sincérité, par l’application et le sacrifice.

Ce sont les qualités qui caractérisent l’œuvre de Dieu dans la nature — ce sont les choses que nous pouvons faire dans notre tâche, quelle qu’elle soit. Que ce soit sur un vaisseau, dans un magasin, dans la mine, au moulin, à l’atelier, à la maison ou partout ailleurs, chacun de nous peut dire:


«Voici, je viens, ô Dieu, pour faire Ta volonté.»


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