EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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ET APRÈS?

APPEL À CEUX QUI DÉSIRENT BIEN EMPLOYER LEUR VIE

Il arrive dans la vie de chacun un moment où l'on se pose cette question si importante: QUE FERAI-JE DE MA VIE? À cette question cent chemins s’allongent devant les yeux.

Pour le plus grand nombre il s’agit, avant tout, de gagner de l’argent, et pour y arriver on a le choix infini des moyens: l’agriculture, le commerce, l’industrie, la finance, les professions libérales: docteurs, avocats, notaires, professeurs, hommes de lettres, artistes... Il y a aussi les sports nouveaux, où souvent on se casse la tête avant d’avoir fait fortune...

Pour chaque métier ou profession que l’on se choisit — ou que d’autres choisissent pour nous — on a, ou l’on n'a pas, des aptitudes, on réussit ou l’on échoue... Mais supposons que celui qui a choisi une carrière réussisse. Il gagne de l’argent, le monde lui sourit comme à la rose qui s’ouvre, il se dégage un parfum de bien-être de toute sa personne, il est satisfait et envié.

Comment ne le serait-il pas, puisque tout lui a réussi?

Il a de la fortune, des amis, une famille qui l’adore, le monde, les plaisirs et tout ce que sa brillante situation lui procure.

ET APRÈS?

En voici un autre; c’est un artiste; son art, c’est sa vie. Il expose au Salon, il y reçoit éloges, félicitations et prix. C’est l’avenir assuré... la gloire!

ET APRÈS?

L’homme de peine, l’ouvrier, le paysan ne visent très probablement pas si haut. L’un veut ajouter quelques terres à celles qu’il possède, acheter une ferme plus grande, avoir quelques têtes de bétail de plus. Un autre cherche à augmenter son revenu, il réclame un salaire plus élevé, et par son habileté, son activité, il l’obtient.

ET APRÈS?

Professeurs, docteurs, avocats, hommes politiques, tous sont arrivés au faîte de leurs ambitions! Sont-ils contents, heureux? Leur âme est-elle pleine de joie, de paix profonde? Leur horizon est-il sans nuage? Riches et pauvres, artisans et savants ont blanchi, la ride a creusé sur le front de l’un et de l’autre son profond sillon. Leur regard plonge dans le passé et dans l’avenir. On laisse un nom honoré sans doute, une fortune quelquefois bien acquise, c’est vrai.

MAIS IL FAUT ENVISAGER LE DÉPART, LA FIN DE TOUTE VIE, de toute activité terrestre, nos amis nous quittent ou nous les quittons... Encore un pas...

ET APRÈS?

Après! l’apôtre Paul l’a dit: APRÈS LA MORT VIENT LE JUGEMENT....

Que sera t-il?

Quelle attente! pour ceux qui, pendant toute leur activité terrestre, se sont si souvent demandé si tant d’efforts, de luttes et de peines ne seraient en fin de compte pas vains!

Ils voient, ils savent que tout ce qu’ils ont bâti pour eux et les leurs va être détruit.

ILS N’ONT RIEN FAIT POUR DIEU, et n’ont fait aucun placement dans la grande maison où les vers et la rouille ne percent, et où les voleurs ne dérobent!

Rien ne reste debout, rien... rien...

Et le juge va prononcer son irrévocable arrêt.

Que fera alors le jeune homme converti, la jeune fille sauvée qui lira ces lignes?

Y a-t-il un emploi de sa vie qui ne laisse ni regrets, ni remords?

Oui, répondent avec énergie et conviction tous les vrais Soldats du Christ!

Demandez aux Wesley, aux Finney, Livingstone Paton, saint François, saint Augustin, demandez-le au Général Booth, à tous ceux qui ont servi Dieu et leur prochain. Leur réponse ne sera pas douteuse.

Voulez-vous employer temps, talents, fortune et vie de telle manière que vous n’aurez ni regrets, ni remords, mais au dernier jour pleine et parfaite paix...?

Employez donc cette vie au service de Dieu et de votre prochain... Il nous faut des candidats, des hommes et des femmes se donnant sans réserve pour une vie de sacrifice complet à la cause du relèvement de tous ceux qui sont tombés.....

En avant 1910 12 17