EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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UN DEVOIR QUI S’IMPOSE

Le monde se meurt faute du pain qui nourrit — pas seulement le corps —, mais l’âme, le cerveau, le cœur, la volonté; — il succombe faute de l’amour qui pardonne et relève, faute du baume divin qui cicatrise les cœurs endoloris, les âmes aigries, les cerveaux dévoyés par l’étalage du luxe éhonté, en face de la criante détresse des petits qui meurent de faim, et mille autres inconséquences semblables.

Qui calmera toutes ces blessures d’âme et d’esprit?

Qui rétablira l’équilibre rompu?

Toi, mon frère, ma sœur, en semant l’amour sur ton chemin, je ne dis pas des aumônes, ni ce qu’on est convenu d'appeler «la charité», ni même un don somptueux à moins que ce ne soit le don de ton cœur et de ce qu’il y a de meilleur en toi.

Celui qui a reçu doit donner, telle est la loi divine,

le principe de comptabilité suprême jamais en défaut.

Donner de son âme, donner de ses lumières intellectuelles, morales, des forces spirituelles qu’on a reçues de Dieu et qu’on doit par suite à son frère le long du chemin, dispensées avec la même tendresse qu’elles nous ont été données, le même tact, le même respect de ce qui en lui est divin, la volonté et la liberté.

N'oublions pas que DIEU A BESOIN DE «VOLONTAIRES» À SON SERVICE, de gens qui le suivent par amour et en connaissance de cause, mais souvenons-nous aussi que c’est le devoir primordial, le devoir absolu — de quiconque connaît Dieu de «rassasier l'âme indigente!»

Le fais-tu?

En avant 1910 12 10