PARDON ET PURETÉ
Par le Chef d'État-Major
Pardon et pureté! Les deux grands desseins de Dieu à votre égard.
L'Apôtre Paul disait au roi Agrippa qu’il était envoyé par Jésus de Nazareth pour prêcher aux Gentils afin que par la foi qu’ils auraient en Lui, ils obtiennent la rémission de leurs péchés et qu’ils oient part à l’héritage avec ceux qui sont sanctifiés.
Et la sagesse insondable a ordonné que les premiers «principes» que nous sommes appelés à laisser derrière nous, deviennent des figures précieuses, de glorieux symboles, des guides utiles et d’une valeur inestimable, qui nous conduisent vers la perfection que Dieu nous commande d’atteindre.
Si vous «tendez à la perfection» il faut que vous marchiez en avant, guidés par les principes de la doctrine de Christ.
Et ces principes en vous ne crient-ils pas constamment: Voici votre chemin, marchez-y!
Quand vous vous êtes convertis, non seulement «les choses vieilles sont passées», mais votre conversion a été la figure des «choses à venir» ou tout au moins de celles qui, dans le dessein de Dieu, devaient venir pour vous. S’il n’en a pas été ainsi, c’est que vous n'avez pas «marché en avant.»
Et, tout d’abord, parmi ces «principes» dont l’Apôtre nous parle, il y avait:
– la conviction de votre péché,
– la repentance,
– la consécration,
– la foi en Jésus,
– le témoignage béni de l’Esprit de Dieu, qui vous assurait de votre pardon et de votre adoption.
Parfois il faut passer par des expériences presque semblables, avant de connaître la pleine liberté des enfants de Dieu, et d’être rendu parfaits en toute bonne œuvre afin d’accomplir Sa volonté. Considérons quelques instants la manière dont, me semble-t-il, le Saint-Esprit de Dieu, accomplit Son œuvre en nous:
1° La conviction du péché.
Il faut que vous soyez convaincu de péché pour être sanctifié. Et d’abord, vous sentirez disparaître en vous cette terrible «aise en Sion» qui est un signe certain de malaise pour l’Éternité.
Votre âme sera possédée par un profond sentiment de son péché.
Vous reconnaîtrez l’existence du mal qui demeure en vous, des péchés de votre cœur, de l’iniquité de vos désirs et de vos motifs, des terribles rébellions de votre volonté propre.
Vous verrez tout cela et vous verrez ainsi qu’il vous faut quelque chose de plus et que ce quelque chose est préparé pour vous, qu’il vous est ordonné de l’accepter, non pas seulement aux chrétiens en général, mais à vous.
«ON NE PEUT TRAVAILLER À AMÉLIORER L’AVENIR
SANS CHANGER LE PRÉSENT.»
À la lumière et par la puissance de l’Esprit de Dieu, vos fautes secrètes seront recherchées et mises en évidence. Il se fera en vous un grand bouleversement et vous voudrez bien qu’il en soit ainsi, vous le désirerez, vous en serez reconnaissant.
Tout cela sera le résultat inévitable de la conviction qu’il est possible d’être saint, que cela vous est possible à vous, maintenant, que de plus, c’est un commandement péremptoire, auquel vous devez obéir, et, dans un sentiment de prière et d’ardent désir, vous vous écrirez:
«Mon âme a soif de Dieu, du Dieu fort et vivant.»
«Mon âme attend l’Éternel plus ardemment que les sentinelles n’attendent le matin.»
«Ô Dieu, crée en moi un cœur pur et renouvelle au dedans de moi un esprit droit.»
2° Repentance.
Cette conviction ne produira pas en vous un sentiment de culpabilité et de condamnation pareil à celui que vous éprouviez avant votre conversion. Elle tournera votre cœur vers Dieu et produira en vous une détermination arrêtée de Lui donner votre cœur en entier.
Vous serez attristé, confus, abattu devant Lui à la pensée qu’il y a encore en vous tant de choses contraires à Sa volonté, et, si vous suivez les mouvements du Saint-Esprit dont l’œuvre est de vous «donner de la repentance», Il vous amènera à vous détourner promptement, entièrement et avec succès, de tout et de tout le monde, pour vous tourner vers le Seigneur de tout votre cœur, à enlever du milieu de vous les dieux étrangers, et à préparer votre cœur pour le Seigneur afin de Le servir Lui seul.
Dieu exige de vous un entier abandon. Il ne vous donnera jamais un cœur pur, si vous n'abandonnez le péché entièrement, sans condition et pour toujours.
C’est là en vérité «la repentance dont on ne se repent jamais.»
3° Consécration.
Vous devez remettre à Dieu tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez. Transférez-le en Lui.
Ne vous contentez pas du sentiment que vous êtes disposé à le faire: FAITES-LE!
Dieu entend diriger tout en vous et II a le droit de l’exiger.
Le péché qui damne les hommes, c’est celui-ci: «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.»
«Nous ne voulons pas que cet homme règne sur ce qui est à nous.»
Ces mots expriment le sens réel de la vie de milliers de soi-disant chrétiens. Aussi, au lieu de marcher en avant et de «tendre à la perfection», ils deviennent tièdes jusqu’au jour où II les vomira de Sa bouche.
Dieu entend aussi posséder tout. Le païen Balthazar garda pour lui tout ce qu’il avait et, en une nuit, Dieu lui enleva son royaume, tua son corps et damna son âme.
Le religieux Ananias et sa femme Saphira gardèrent une partie de ce qu’ils possédaient et Dieu les frappa aussi sur le champ, corps et âme, pour l'Éternité.
MES FRÈRES, JE VOUS AI DIT
QU’IL HAIT LES OFFRANDES DES CŒURS PARTAGÉS.
Donc cherchez et donnez-Lui toujours, jusqu’à ce que vous ayez mis sur l’autel de la consécration le dernier vestige de vous-même et de tout ce qui est à vous. Pas d’hésitation, pas de réserve, pas de retour en arrière quand vous commencez à souffrir de la «perte de toutes choses».
La première condition pour obtenir le salut complet, gratuit et immédiat, c’est un renoncement complet, gratuit et immédiat.
4° La foi.
Vous devez exercer votre foi en Jésus pour obtenir cette grâce de la pureté, comme vous l’avez exercée pour obtenir votre pardon. Maintenant comme alors, l’enfer vous dira que vous ne pouvez pas, et maintenant comme alors vous reconnaissez en vous-même que vous pouvez.
Croyez pour obtenir un cœur pur, non pour être bien disposé, non pour avoir la paix intérieure, non pour être heureux, mais pour être sanctifié, que vous soyez bien disposé ou non.
Je crois qu’une grande partie de ce désir de se sentir saint et de paraître saint, vient tout simplement de l’orgueil, de l’amour propre et du besoin de se flatter soi-même. Ayez toujours devant les yeux le but que se propose votre foi, un cœur pur.
Quand l’atteindrez-vous?
Tout juste quand vous avancerez et que vous Le toucherez avec la main de la foi, une foi absolue, qui refuse de s’appuyer sur rien d’autre, à n’importe quel moment, dans n’importe quelle circonstance, et surtout en ce moment.
Voulez-vous être guéri?
Votre être tout entier répond: «Je le veux!»
Et bien, peut-il vous guérir?
Peut-Il vous guérir maintenant?
La foi dit qu’il le veut. La foi dit qu’il le fait maintenant.
Et la femme qui touchait Son vêtement «sentit en son corps qu’elle était guérie».
Il n’y a donc rien d’étonnant si vous le sentez aussi! Et même, si vous ne le sentez pas, en tant que vous avez exercé la foi pour obtenir un salut complet, Dieu vous l’a donné, et vous pouvez, si c’est Sa volonté, «marcher avec Lui», même dans les ténèbres, tous les jours de votre vie.
5° Le témoignage de l’Esprit.
Dieu «a envoyé Son Esprit dans nos cœurs», comme un témoignage de notre justification. Comme c’est une œuvre qui a été accomplie pour nous, nous n’en aurions jamais été assurés sans ce témoignage direct en nous-mêmes «que nous sommes les enfants de Dieu».
Quant à notre sanctification ou à notre perfectionnement dans l’amour, quoique ce soit une œuvre accomplie en nous, Il me semble qu’il en a aussi donné un témoignage. Il est écrit qu’Enoch «marcha avec Dieu», et cela contient la religion toute entière, et qu’il avait le témoignage (ou l’assurance) qu’il plaisait à Dieu.
Et ceci comprend l’assurance la plus entière de la plus grande hauteur que nous puissions atteindre dans le bien. Paul dit: «Car par un seul sacrifice II a rendu parfaits à toujours ceux qui sont sanctifiés», ce dont le Saint-Esprit nous est aussi un témoignage.
«Et par ceci», dit Jean, «nous connaissons qu’il demeure en nous, par l'Esprit qu’il nous a donné».
Ne soyez donc pas satisfaits tant que vous n’avez pas l’assurance que l’iniquité de votre cœur a été déracinée, et que les fruits glorieux de l’Esprit de Dieu ont pris complète et constante possession de votre âme.
Mais ici, il y a une subtile tentation du démon, contre laquelle il faut bien se mettre en garde. Vous pouvez vous confier en votre témoignage comme en votre expérience. Satan vous dira: «Nous voilà sanctifié, vous êtes sûr de marcher droit et d’être en sûreté à cause de cela» et, en écoutant sa voix:
QUELQUES-UNS ONT PERDU LEUR CONFIANCE EN DIEU,
ET L’ONT PLACÉE DANS LEUR «BÉNÉDICTION», DANS LEUR «JOIE»,
ET ONT FAIT NAUFRAGE.
Souvenez-vous que LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI en Dieu, son Sauveur et son Sanctificateur.
Vous avez été convertis, cherchez dans votre Bible, le commandement qui vous ordonne de «tendre à la perfection», et cherchez dans votre expérience passée un symbole véritable du moyen par lequel vous devez être «rendus parfaits».
«Celui qui vous a appelé est fidèle, et c’est Lui qui le fera».
En avant 1910 11 12
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