Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

EN AVANT

ET

CRI DE GUERRE

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SAUVEUR PAR LE SACRIFICE


Par le Général

«Ce qui m’était un gain, je l’ai regardé comme une perte, et cause de Christ

L’Apôtre fait allusion aux choses qui l’avaient empêché de jouir de la présence et des grâces du Christ. Argent, réputation, bonne opinion de soi et tout ce qui, si précieux que ce fût, avait fait obstacle à l’entrée de Jésus-Christ dans son cœur; — tout ce qui s’était interposé entre lui et la possession d’un cœur pur, d’une vie sainte, de la direction de l’Esprit de Dieu, il y avait renoncé.

En d’autres termes, c’est comme s’il avait dit:

«Si quelque chose m’empêchait de garder les commandements de Dieu, ou d’une façon ou d’une autre, entravait ma course vers le but pour lequel mon Sauveur est mort (et qui est devenu mon but aussi); si quelque chose se dressait entre moi et les intérêts de mon Sauveur et de Son Royaume, non seulement je l’ai sacrifié, mais je l’ai appelé ordure, balayure et je l’ai résolument repoussé loin de mon chemin.»

N'en est-il point ainsi pour les affaires de la vie de tous les jours?

Qu’une mère ait un enfant chéri gravement malade, elle n’hésitera pas à décommander une soirée, quand même toutes les invitations seraient lancées — quand même elle blesserait toutes les susceptibilités de l’oncle Jean, vieux garçon richissime qui a promis de laisser ses écus à son petit neveu!

Peu importe l’oncle Jean et son legs — une chose est nécessaire — une seule: sauver l’enfant!

Il en est de même d’une personne qui est absorbée par l’amour de Jésus Christ et par celui des âmes à sauver. Elle est prête à mettre de côté, à abandonner, à sacrifier même ses trésors les plus précieux, ses projets les plus caressés et les plus légitimes, s’ils viennent contrecarrer l’œuvre et le but de sa vie.

Voilà donc ce qui peut être l’expérience de Paul quand il dit: Ce qui m’était un gain — (avant que mes yeux fussent ouverts) — «je l’ai regardé comme une perte». J'ai été charmé de le perdre, comme le petit enfant qui a laissé tomber une paire de ciseaux périlleux pour ses doigts mignons, pour saisir des deux mains un beau joujou que sa mère lui tend.

N’en fut-il pas aussi de quelques-uns d’entre nous?

Les cafés, les théâtres, l’âpre recherche des richesses n’étaient-ils pas notre tout, notre gain?

Et aujourd'hui que nous les avons lâchés et que Jésus s’est révélé à nous, à combien les estimons-nous?

Quand vient le soleil levant nous éteignons la chandelle.

Mettons l’éteignoir sur tous nos lumignons fumants, voici le Christ vivant!

«Et même je regarde toutes les autres choses comme une perte en comparaison de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel je suis privé... (ou j’ai souffert.)»


L’Apôtre parle du présent et du passé, mais il est des gens dont toute la religion est dans l’avenir.

Ils vont être sauvés, sanctifiés un de ces jours.

Ils vont avoir un cœur pur afin de marcher dans les traces du Christ pour chercher le salut des misérables, un de ces jours;

Ils vont être de vrais disciples, mettant en pratique la parole de Dieu, un de ces jours.

L’expérience de Paul était actuelle.

Pour lui, le salut était un fait accompli et non une perspective pour une époque à venir.

«Pour qui (pour mon Seigneur) je me suis privé de toutes choses, et je ne les regarde que comme des ordures, pourvu que je gagne Christ et que je sois trouvé en Lui, ayant non la justice qui me venait de la loi, mais celle qui vient de la foi en Christ».

Non pas la religion formaliste des sacrements, des purifications et des cérémonies extérieures, mais la justice opérée en moi par Lui au moyen de la puissance du Saint-Esprit, par la foi en Jésus-Christ.

En avant 1910 11 05


 

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